T’as le Look, Coco !

Mes chers Sciences-pistes,

Peu importent votre nationalité, votre genre, votre orientation politique, religieuse ou sexuelle, peu importe votre année c’est à vous tous qui êtes localisés sur le campus de Paris que je veux m’adresser.

C’est bien d’avoir fait les beaux à Arcueil ou d’avoir maquillé vos bulletins de notes, c’est bien d’être entré dans notre noble Institution parisienne mais par pitié avant de partir en troisième année, de vous rapatrier vers votre terre d’origine (que vous n’auriez jamais dû quitter ?) ou de vous en retourner vers votre belle mais isolée province (que vous avez bien fait de quitter!), promettez-moi que vous irez faire un tour chez Colette! Jurez le moi! J’attends… C’est bon? Ok continuez à lire…

Pour tous ceux qui connaissent Colette ou mieux qui en sont de habitués, passez votre chemin, mais dites vous qu’aussi incroyable cela puisse paraître, certains nagent encore innocemment dans les pénombres de l’ignorance. Heureusement que le magazine de la Péniche arrive tel l’oint des Lumières de ce qui se fait de plus tendance dans notre capital de la tendance.

Voilà, trois paragraphes pour ne rien dire! Alors Colette qu’est ce que c’est? Ce n’est pas une boutique, c’est un temple. Qu’est ce qui différencie une boutique commune d’un temple?

D’abord Colette est fidèle au dogme de la mode, ou plutot la mode est fidèle à Colette. C’est un peu le QG de tout ce qu’il faut être pour être mieux que tout le monde et on peut y entrer gratuitement : inespéré, n’est il pas ?

Que vend Colette ? Instinctivement je répondrais du beau. Dans tous les domaines. Au Rez de chaussée, bijoux, gadgets, stylos, bougies, parfums, cartes en tout genre, bouquins, dvds, disques, vinylles, accessoires de déco et même des sex-toys. A l’étage sont exposées les robes les plus belles du moment. Les dernières collections étaient signés Kate Moss et Scarlett Johanson, excusez du peu. Les robes sont exposées sur des mannequins avec chaussures assorties dans ce vaste loft et on se promène entre ces grandes dames, toutes plus esthétiques les unes que les autres. Et plus loin, ils vendent quelques frippes à des prix – mmm – oui… et seulement en taille L et XL, ce qui me révolte. Plus intéressant que les fringues, les chaussures, mixtes et déjantées. Comptez 100 euros la paire la plus discrète. Et ne marchez plus sous la pluie. De toute façon une paire de chaussures Colette, c’est une œuvre d’art, ça se met dans un coffre en Suisse. Sur la mezzanine du premier étage se trouve le site d’exposition. Photos, tableaux ou arrangements lumineux, vous vous devez de passer devant avec un air sérieux, une moue pensive, les bras croisés et la main sur le menton pour feindre de comprendre l’art contemporain cocaïné scandinave dans le meilleur des cas. L’expo change tous les mois. Enfin au sous-sol, un bar lounge, oh so lounge, avec lumière tamisée et petite musique qui donne des airs de milliardaires et des canapés sur lesquels on s’allonge en empereurs romains. La bouteille d’eau, à la limite le jus d’orange sont à des prix tout à fait abordables.

Voilà, un temple pas une boutique. 700 mètres carrés pour se sentir une prince(sse) , un(e) élu(e) du Dieu de la classe. La description ne serait pas complète si on oubliait d’une part que les vendeurs ne vous traitent pas comme de la viande ce qui fait bien plaisir et qu’un DJ s’occupe du fond sonore. Fond sonore ? Non. Quintessence de l’essence même du concept de musique, on vous passe tout ce qu’il y a de plus éléctro-pop surtout de la french touch ou des artistes outre-manche et rien d’outre-atlantique (et puis quoi encore ???). Et cerise sur les gâteau, les I-pods collés sur le mur en libre service qui contiennent tout ce qui a été fait de mieux en musique depuis Edith Piaf. Rien que ça !

Colette est l’endroit idéal ou vous vous devez d’emmener l’élu(e) de votre cœur pour l’impressionner un coup. C’est comme le Palais de Tokyo mais en plus ça coute rien et c’est moins prise de tête.

Voilà, Colette, la boutique préférée de Sofia Coppola, Kate Moss, Scarlett Johanson, Charlotte Gainsbourg, Kirsten Dunst et des membres des groupes AIR et Phoenix, tout ce petit monde qui sait ce qui est bien pour vous, vous ouvre ses portes. Bienheureux êtes vous de vivre à Paris ! Rendez vous au 213 rue Saint-Honoré. Une autre idée du shopping est possible…

Bien évidemment je vous préviens tout de suite, les prix sont au delà de l’inimaginable côté vêtements et assez exagérés pour le reste. Pour 3€, payez vous un préservatif et un sourire du (de la) caissier(e) !

7 Comments

  • charles dQdVdH

    dear juste prix…aller chez Colette c’est gratuit. Je vous demande pas de consommer. et si les gens de tolbiac ou de n’importe quoi veulent une visite guidée, on s’arrange.

  • le juste prix, le juste retour

    oui mais pourquoi Tolbiac? encore et toujours le même genre d’idéaliste =) d’un coté ceux qui veulent faire comme si tout le monde était friqué, les autres qui font comme ci tout le monde était un… enfin les gens de Tolbiac quoi 🙂

  • Marion A.

    Super l’article Charles! J’avais déjà envie d’y aller faire un tour, maintenant c’est une certitude, je ne partirai pas à l’étranger sans passer par le 213 rue Saint Honoré !!!