Skimm! Quand les anciens sciences pistes facilitent la vie des nouveaux

skimm

Hier matin, si vous preniez part à la lutte désespérée visant à obtenir votre place de Gala, vous aurez peut être remarqué la petite file à côté de la meute, réservée aux utilisateurs de Skiim. Depuis un mois, le BDE ne cesse de nous faire la promo de cette application censée nous changer la vie.

Mais Skimm, qu’est-ce que c’est ? Une application de paiement mobile créée par Antoine Sakho (Sciences Po), Valentin Lautier (Sciences Po/HEC) et Julien Dauphant (Ecole Nationale Supérieure d’Informatique pour l’Information et l’Entreprise). Comment ça marche ? On rentre ses identifiants bancaires, et cela permet de payer directement en caisse chez les commerçants partenaires ou d’effectuer des virements entre utilisateurs. Les possibilités de Skimm devraient encore se multiplier : on pourra bientôt acheter des places de théâtre ou encore faire un don impulsif à une association caritative simplement en scannant un QR code (sorte de code barre) sur une affiche. Et si l’appli n’est pour l’instant disponible que sur iPhone, elle devrait sortir pour Android dans deux semaines. Les créateurs ont décidé d’utiliser les étudiants comme population « test » puisque c’est une population qu’ils connaissent bien et dans laquelle le bouche à oreille est important. Skimm est donc déjà implantée dans 7 écoles et universités, dont Sciences Po, et compte 1100 utilisateurs. Ambitieux et confiant, Antoine Sakho nous confie qu’ils en espèrent 10 000 d’ici octobre.

skimm entrepreneursL’idée a commencé à germer lors de leur troisième année à l’étranger, respectivement à Wharton pour Valentin et au Japon pour Antoine. Ce dernier nous explique que la formation qu’il a suivie à Sciences Po l’a grandement aidé pour créer sa startup. Tout d’abord, selon lui, l’école « apprend à être curieux », et l’on s’habitue à « en savoir peu sur beaucoup ». Et cela est d’une grande aide aux entrepreneurs puisqu’ils doivent être compétents dans de nombreux domaines, du juridique au marketing en passant, dans son cas, par le langage des développeurs ou le graphisme. De plus, Sciences Po nous apprend à prendre des décisions rapidement. Les sciences humaines ne sont pas des sciences exactes, il faut donc « prendre des décisions quant à l’angle d’attaque du sujet que l’on choisit d’aborder, que ce soit en dissertation, en galop ou en exposé. » Il en est de même avec une entreprise : on doit sans cesse prendre des décisions rapidement sans savoir s’il existait une meilleure alternative.

Enfin, Sciences Po nous apprend à communiquer. Et on reconnaît en effet dans la rhétorique d’Antoine les traces de son passage rue Saint Guillaume, que ce soit quand il nous explique sa théorie du « holisme sciences-piste » ou lorsqu’il assène plusieurs fois : « Une idée, ça n’existe pas ! ». En effet, selon lui, l’une des plus grandes difficultés à surmonter pour créer sa startup est de ne pas avoir peur de laisser tomber l’idée abstraite de départ. « Skimm n’a plus rien à voir avec ce que l’on voulait faire au début. Notre idée s’est confrontée à la réalité, et elle continue d’évoluer chaque jour. » Et c’est là selon lui un des défauts de la formation qu’offre Sciences Po : en tant que Science piste, si l’on arrive à créer des systèmes d’idées cohérents, « on n’a pas conscience de la difficulté de mettre des choses en place. » Mais d’après le jeune entrepreneur, « aucune école ne peut nous apprendre ça. » Le seul moyen serait donc de s’investir dans une association. Antoine Sakho et Valentin Lautier étaient d’ailleurs au BDE du campus du Havre, ce qui leur a permis d’acquérir un certain sens pratique qui leur a été d’une grande aide.

Enfin, les jeunes ont pu compter sur le soutien de l’administration de Sciences Po, notamment par l’intermédiaire de l’incubateur de Sciences Po Entrepreneurs. Skimm! fait aussi partie de la deuxième saison du Camping (association d’aide pour le développement de jeunes startups spécialisées dans les nouvelles technologies numériques). Spécialisé dans leur domaine, le Camping a permis à Skimm! de décoller très rapidement.

skimm paiment

Plus qu’une application qui vise à populariser le paiement mobile, Skimm est un véritable bon plan puisqu’elle propose un certain nombre de promotions chez les commerçants partenaires. Et même si on attend toujours que le système se réimplante au Basile, où il n’a fait qu’un bref passage, on souhaite aux créateurs de Skimm tout le succès qu’ils espèrent !

3 Comments

  • Un admirateur secret

    Tu écrit vrément tro bien ^^ je suis fan 2 twa !
    J’espere te renkontré biento en vrè 😉

  • Antoine

    « « Une idée, ça n’existe pas ! ». En effet, selon lui, l’une des plus grandes difficultés à surmonter pour créer sa startup est de ne pas avoir peur de laisser tomber l’idée abstraite de départ. « Skimm n’a plus rien à voir avec ce que l’on voulait faire au début. Notre idée s’est confrontée à la réalité, et elle continue d’évoluer chaque jour. » « 

    Même le meilleur incubateur au monde le dit 🙂

    http://techcrunch.com/2012/03/13/a-