Semaine Coups de Coeur (3/9) : Plug’n’Play

Alors que résonnent encore au 27 les plaidoyers enflammés défendant ou pourfendant l’homoparentalité lors de la dernière séance de Sciences Polémiques, alors que nos pensées sont traversées de réflexion sur la cause gay et sur les questionnements queer, alors qu’aux Etats-Unis, fait encore rage la bataille contre le principe du « don’t ask, don’t tell » au sein de l’armée, nous rencontrons Marie Pastor, présidente fraichement élue de l’association LGBT (Lesbienne, Gay, Bi et Trans) de Sciences Po.

59597_446725904379_519309379_4965451_3147743_n.jpgA LaPéniche, on connaît bien Plug’n’Play, mais ce n’est pas le cas de tout le monde, c’est pourquoi Marie commence par nous expliquer l’objet de l’association et ses motivations. Plug’n’Play est donc l’association LGBT de Sciences Po, à laquelle on a rajouté la lettre Q l’année dernière, qui correspond à Queer (plus de précisions sur le mouvement queer ici). Elle touche toutes les personnes qui veulent « vivre leur genre et leur sexualité de manière singulière, non dictée par les codes sociaux ». Plug’n’Play s’adresse donc aux LGBT de Sciences Po, mais pas seulement. Elle s’attache à s’ouvrir et à s’élargir et surtout, à éviter le communautarisme.

Marie précise que le début de la réflexion sur l’ouverture a commencé l’année dernière et qu’elle sera pérennisée de manière plus concrète tout au long de cette année. Il est vrai que cette volonté d’ouverture a eu du mal à s’effectuer dans les faits par le passé, et ce malgré les efforts entrepris.

Plug’n’Play compte donc communiquer le plus possible, se rendre visible, notamment en s’ouvrant aux médias de Sciences Po et aux médias extérieurs par le biais du Caélif (Collectif des associations étudiantes LGBT de France), travailler à des campagnes d’affichage et être toujours présent aux évènements important comme la journée de lutte contre le SIDA ou encore la Queerweek. Marie rappelle cependant que l’association se doit aussi de rester un « lieu de repère pour les personnes LGBT de Sciences Po » et que cette caractéristique ne doit pas disparaître : « c’est très important pour les jeunes, notamment les plus fragiles, d’avoir un lieu privilégié pour se retrouver, pour parler ». Des actions de permanence, de soutien pour les étudiants de Sciences Po seront mises en place, à une fréquence fixe, et pourquoi pas des interventions dans les établissement scolaires d’Ile de France.

Au cours de l’année, Plug’n’Play, dont le Conseil d’administration est constitué de neuf personnes, compte organisé des conférences sur des thématiques liées au genre, ce qui les aiderait à agrandir leur sphère d’influence : conférences politiques avec des intervenants issus des deux partis majoritaires français, conférences sur la culture gay etc.

Pour clore la semaine des associations, Plug’n’Play a organisé une soirée, mercredi soir, à l’image des évènements qu’ils proposeront tout au long de l’année : gratuite et ouverte à tous, pour permettre le dialogue et la circulation de pensée. L’association a instauré cette année une adhésion possible, pour lui permettre de vivre mieux et d’organiser des happenings réguliers. Sur les listes, des prénoms de garçon mais aussi de plus en plus de noms féminins. Marie étant la seule fille du Conseil d’Administration, elle nous indique que justement la question pourra être débattu lors d’une conférence : pourquoi les filles sont-elles moins présentes dans le milieu associatif LGBT ?

Enfin, Plug’n’Play mène une réelle réflexion sur le genre, notamment par son soutien à la Queerweek, l’objectif est de montrer que « le genre est interdisciplinaire, et que l’on peut lire toutes les questions à travers ce prisme là, qui met en lumière des questions comme la liberté, l’intime, les codes sociaux et montre __comment la société pèse sur l’humain, et ce, jusque dans sa sexualité ». __ Ne vous méprenez pas : « les questions de genre et de sexualité, ça n’est pas seulement pour les gens se définissant comme gays ou lesbienne mais ces questions touchent absolument tout le monde, sans exception ».

Décidément, Plug’n’Play apparaît bien loin de l’aspect communautaire qu’on lui prête, parfois hâtivement. Plug’n’Play est un refuge, un lieu de discussion, de fête, d’apprentissage de l’autre. Plutôt que de s’enfermer, l’association bouscule, étonne, et décide cette année de déconstruire les codes de la société pour mieux construire l’identité des individus qui la compose.

4 Comments

  • Sarah

    The ghost of Saint Guillaume Sweet Home, comme tu t’en doutes surement, Sarah est un prénom très répandu (8ème prénom donné aux filles françaises en 2010), donc il y a erreur! J’étais déjà à LaPéniche pendant les élections BDE mais je n’ai pas publié d’article concernant la campagne! Moi, c’est Sarah Haderbache!
    Qui que tu sois, tu fais erreur sur la personne! Sans rancunes.

  • The ghost of Saint Guillaume Sweet Home

    Dis moi Sarah, étais tu à Lapéniche.net pendant la campagne BDE de l’an dernier? Si oui, tu as drastiquement changé de style, et je tiens à t’en féliciter ! Fini les tons cassants (il est vrai qu’il est dur d’être mesquin quand on écrit pour une rubrique « coup de coeur », et c’est encore plus vrai quand on parle de l’homosexualité), les allusions venant d’ a priori dégoulinants de superficialité.
    Mais dis moi, faut il inscrire les élections BDE dans une rubrique coup de gueule? C’est une simple question, sans aucune arrière pensée (qui ne dégouline pas de non pertinence, ou d’impertinence, je ne sais plus comment on dit)

  • Sarah

    Je ne suis pas membre de Plug’n’Play, oh et tiens, comme c’est étrange, je ne suis même pas homosexuelle moi même! C’est fou comme des gens hétéros peuvent soutenir la cause gay!
    En attendant, ManU, nous avons dit « coups de coeur », oui « coups de coeur » et non coups de gueule. Donc oui, la bien-pensance est pleinement assumée.
    Et ton commentaire est clairement dégoulinant de non-pertinence.

  • ManU

    Interview fait par un membre de plug and play?en meme temps c très difficile de parler de le homosexualité sans être oriente : ici c clairement dégoulinant de bien pensance