Sciences Po et IEP Rennes : regards croisés

facadeIEP.jpgAlors que l’article haut en couleurs -et en révélations- de Mediapart fait grand bruit et que la réforme du concours fait jaser tout le 27, le début d’année à Sciences Po est pour le moins tumultueux. C’est dans ce contexte pimenté que certains parcours, certaines histoires prennent une autre valeur et deviennent véritablement intéressantes : c’est ce que La Péniche a voulu vous faire découvrir.

Combien d’entre vous, ayant le choix entre Sciences Po et un IEP auraient finalement fait leurs bagages pour la province ?

C’est pourtant le choix de Guillaume, étudiant à l’IEP de Rennes, qui a gracieusement accepté de répondre à nos questions pour nous expliquer son parcours et ses motivations.

Guillaume était lycéen en ES à Rennes et a suivi durant sa terminale la préparation à distance avec le CNED pour les épreuves du tout jeune Hexaconcours, pleinement conscient qu’il pouvait éventuellement se retrouver l’année suivante aux quatre coins de la France. Mention Très Bien au Bac, il est accepté à Sciences Po pour apprendre quelques jours après qu’il est également reçu à Rennes sur concours.

Situation finalement assez commune pour bon nombres d’entre nous ayant passé à la fois le concours des IEP et ayant présenté leurs dossiers avec succès. Mais c’est justement là que le parcours de Guillaume devient atypique et qu’il quitte les sentiers battus ou autres chemins tout tracés.

Il nous explique les raisons de son choix en insistant d’abord sur les qualités académiques de l’IEP de Rennes : le réseau inter-IEP propose de plus en plus de partenariats et échanges intéressants, le centre de recherche et la prep’ENA de Rennes sont également de qualité et offrent aux étudiants des perspectives qui n’existaient pas il y a encore 5 ans. Guillaume met aussi en avant « un parcours unique » qui pourra l’emmener une année à l’étranger mais également dans un autre IEP en 5ème année. Mais c’est surtout l’aspect « familial et solidaire » de l’institut qui semble avoir décidé Guillaume, « alors que Paris c’est 9000 étudiants et la crainte d’une compétition accrue entre les élèves ». Sciences Po et les IEP : orgueil et préjugés.sciences-po-paris-locaux.jpg

On constate un certain scepticisme sur les qualités réelles de Sciences Po et de son diplôme : «Je pense que le prestige de Sciences Po Paris est une illusion. Nous sommes aussi bien formés en province et le diplôme a la même valeur ». On pourra toujours dire que ce n’est qu’un énième relent anti-parisien mais, mettons nos orgueils au placard, quand ce genre de réflexion vient d’une personne qui pouvait se retrouver rue St Guillaume, on se doit d’y accorder une autre valeur.

Si Sciences Po propose un diplôme dont la qualité n’est plus à démontrer, et les derniers classements nous le confirment, « Les IEP de province tendent à devenir une alternative crédible. Le concours commun n’existe que depuis 2 ans ! ». Force est de constater que les IEP sont dans une dynamique largement positive et qu’ils permettent d’accéder à un enseignement de qualité dans des villes de province dont Guillaume nous vante les mérites. Le « côté fêtard et convivial » de Rennes et de sa rue de la soif ont pesé lourd dans son choix : une ville plus petite et finalement peut être plus facile d’accès. « Alors même si la vie à Paris ca peut faire rêver, il faut nuancer un peu cela. Le 14m² à 500€/mois etc…La vie semblait plus difficile » : la qualité et le coût de vie de Rennes ont été déterminants dans le choix de Guillaume qui après presque 2 mois de cours « ne regrette absolument rien ».


Choix audacieux et complètement assumé, en opposition complète avec les canons de l’enseignement supérieur français, la décision de Guillaume amène à adopter un regard nouveau sur les IEP, peut être moins ébloui par les lumières de St Germain.

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Illustrations: lewebpedagogique et sciencespo-rennes

25 Comments

  • étudiant

    Pour ceux qui disent que le concours d’entrée en 1ère année de Paris est plus dur que celui du concours commun, ayant passé les 2 et ayant lu des témoignages de professeurs, les sujets du concours commun étaient nettement plus difficiles que ceux de Paris cette année !!! Donc un étudiant n’a pas plus de mérite a être accepté à Paris qu’un autre qui l’est en province !

  • Alf

    Il y a des ex de « Sciences-Po Rennes » (j’ai bon là les pseudo juristes?) qui terminent aussi en MS à HEC, ESCP ou encore à Centrale. Il y en a d’autres qui se spécialisent en droit international et entrent après au College of Europe puis à l’ONU (j’en connais…). Voire même à Saint-Cyr! Et perso, j’avais croisé des élèves de Paris (stages), je ne vous raconte pas le niveau en Master… Les mecs soi-disant spécialistes dans leur matière, c’était vraiment du PIPO pour le coup. Je n’ai jamais tenté Paris (juste Rennes, 7% de sélection) et donc je ne regrette rien car à voir le niveau des commentaires de certains sur cette page, je me dis que quand Paris aura 15 000 étudiants, un campus à Créteil (LOL) en plus des pseudo campus de province, et que l’ENA et le Quai d’Orsay auront définitivement fermé le robinet des admissions… Et puis Paris au niveau consanguinité et endogamie c’est top, mais la fin ne justifie pas toujours les moyens chers amis. On en reparlera des « petits » IEP de province. Paris ne s’est pas faite en un jour! 😉

    Bien cordialement,

  • Guillaume

    Non Sofia c’est faux ! depuis 1 an les IEP de province peuvent légalement se nommer « sciences po » immédiatement suivi du nom de la ville. ( Ainsi les sites internet s’appellent sciencespo-nom de la ville.com, et même sur le diplôme ce sera marqué « sciences po » )
    Pas mal non? C’est une grosse victoire des directeurs de province, notamment de Erik neveu, ancien directeur de SCIENCES PO RENNES !

  • BZH.

    Je n’ai jamais nié l’attractivité de Sciences Po, et les atouts de cette école.
    Néanmoins dans les commentaires, vous semblez littéralement snober les autres IEP qui ne peuvent s’appeler « Sciences Po », bien que si mes souvenirs sont bons Grenoble et Bordeaux peuvent s’appeler légalement s’appeler ainsi. Mais au delà de ces questions (futiles ?) de savoir si on peut s’appeler Sciences Po ou non, la question est de savoir si les IEP sont une alternative viable à Sciences Po Paris. Le cas de Guillaume montre qu’il est légitime et pas totalement ridicule de ne pas suivre la « masse des admis » de Province qui partent mi-septembre sur Paris. Et le fait qu’il se plaise à Rennes et qu’il ne regrette rien d’avoir refusé son admission à Paris montre que l’excellence est un critère qu’ont tout les Sciences Po en commun .

    De plus, comme tu le dis, beaucoup de candidats parisiens ont tenté les Provinces, donc ça me semble ambiguë que des admis dans les Sciences Po de Province qui partent à Paris « crachent dans la soupe » alors qu’ils seraient ravis des études au-delà du périph … Ils ne seraient ni en dépression, ni aurait fait une tentative de Suicide car ils auront loupé de Concours de Paris … à moins qu’ils soient complètement idiots …

    Quant à la masse de travail, j’ai réussi les 3 concours bac0 et eu une complémentaire en FIFB à Lille tout en validant mon Hypokhâgne. J’ai trimé l’année dernière pour avoir ces putains de concours et oui Paris serait encore ouvert aux prépas et aux Bac+1, je l’aurait tenté mais si j’aurais complètement foiré, je n’aurai surement rien à regretter aujourd’hui …

    De mon point de vue, et du point de vue de la presse, des prépas privées et des Hypo (bien que ces dernières sont de plus en plus réticentes avec les Sciences Po), Les Sciences Po de Province n’ont pas à rougir de leurs cursus qui sont solides et cohérents par rapport à Paris !

    Enfin bon, je suis pas là ni pour me battre, ni pour me faire lyncher bêtement, mais je pense qu’il faudrait limiter les débats, pour ne pas dire boucheries Paris la civilisation et le seul IEP (ou Sciences Po) versus La Province soit les bouseux recalés de Paris qu’au Crit …
    Cordialement.

  • Sofia

    Si tu avais trimé la moitié de ce que nous avons enduré pour entrer à Sciences Po – je rappelle au passage qu’il n’y a qu’un seul établissement qui (légalement) possède le droit d’utiliser l’étiquette « Sciences Po » tout institut apparenté prend ainsi le nom d' »IEP » – tu chérirais autant que nous ton école..

    « Oui il y’a des doubles diplômes attractifs, des destinations internationales de rêves, une notoriété impressionnante » ne vas pas plus loin, tu soulignes exactement ce pourquoi nous défendons Sciences Po.

    Et puis il faut arrêter, dans le monde du travail, non un diplôme IEP ne vaut pas un diplome Sciences Po et pourquoi? Va demander aux directeurs IEP pourquoi ils finissent leur sélection une fois que les résultats du concours de Paris sont publiés? Tout simplement parce que contrairement à Guillaume – qui a ses raisons – la majorité des étudiants ayant le choix entre Sciences Po et un IEP choisissent Sciences Po. Ca s’appelle une logique d’attraction et on ne peut rien faire contre.

    Cordialement

  • BZH.

    Merci la péniche et merci Guillaume pour ce témoignage.

    N’ayant tenté les concours Sciences Po qu’après un an d’Hypokhâgne la question d’une migration hypothétique vers Paris ne s’est pas posé avec la suppression du concours bac+1. Même si j’étais admis à Rennes, j’ai préféré Sciences Po Grenoble (ne serait-ce que pour voyager, partir loin de mon Lannion natal) et je suis impressionné par la minorité bretonne cette promotion dans les Alpes (une quinzaine oui oui !)
    Je suis un peu perturbé par les réactions de certains parisiens. Là il semblerait que même hors le CRIT le combat Province / Paris est plus que d’actualité et d’ambiguïtés!

    – Tout d’abord, cessons le parisianisme ! Paris n’est pas la France, et les villes de provinces où sont basés les IEP sont des villes universitaires de dimension européenne, avec un cadre de vie franchement génial. Quand je lis certains commentaires rien ne peut valoir Paris … ah bon ? Excusez-moi mais quand j’ai vu les prospectus d’IPESUP / ISTH / INTEGRAL et autres, j’ai halluciné du prix des prépas d’été ! Pour comparaison, le coût moyen de ces prépas c’est un an voire deux de ma scolarité à Sciences Po Grenoble. Pour le concours de Paris, plus que pour la Province, c’est littéralement l’acheter à moins d’être besogneux, de sacrifier ses vacances et d’être plus téméraire . Je n’ai rien à dire sur les dispenses MTB, qui là semblent plus équitables, les conventions ZEP sont aussi une formidable idée qui a germée dans une moindre échelle dans les Sciences Po de Province … néanmoins que je crois 25% des Sciencespipo de Rennes sont boursiers ! Soit plus que Paris ?
    – Alors oui Duhamel fait cours à Paris. Waouh mais il enseigne exactement les mêmes choses qu’un prof « lambda ». Oui Descoings passe plus au JT que les autres … et alors ? Oui il y’a des doubles diplômes attractifs, des destinations internationales de rêves, une notoriété impressionnante, mais comme nous vous n’avez qu’une 1h30 / 2 heures hebdomadaires de cours pour chaque langue , environ 20 / 25 heures de cours par semaine … alors à moins que vous soyez d’une efficacité digne de Khâgneux vous apprenez les mêmes choses que nous.
    – Alors oui Sciences Po Paris et sa prétendue supériorité est une illusion, car les Sciences Po hors périphérique évoluent, bougent, innovent leurs maquettes d’enseignement. Il y’a je trouve une réelle homogénéité au niveau des offres d’enseignement. Les Masters sont les mêmes, et Lille vous « bat » par exemple sur les admissions aux Collèges d’Europe … et le Bachelor est adopté par tous.
    – Finalement la grosse différence entre les Sciences Po de Province et le modèle « original » c’est le budget des écoles. Or, avec des budgets 10 fois inférieurs, on ne peut que reproduire en plus petit Paris, ses succès comme ses échecs.
    – Ce qui serait intéressant, ca serait d’oublier un peu le déterminisme sciences pipo. Au bout de 5, 10 ans dans le monde professionnel, les DRH ne vont pas un plat sur le Sciences Po d’origine. On peut être Toulousains, Lyonnais, Grenoblois, Rennais, Lillois, Starsbourgeois, Aixois ou Bordelais et être plus qualifié qu’un Parisien. On peut être ambitieux sans être passé par le 27 rue Saint-Guillaume, on peut être brillant même si on a pas sa carte d’étudiant à Sciences Po Paris. Le diplôme ne fait pas l’intelligence, c’est bien ce qu’on en fait plus tard !

    J’espère que le nouveau concours de Paris pour l’année 2010 permettra de limiter ces commentaires tout simplement con. L’élitisme parisien c’est décadent et cela vous dessert plus qu’il ne vous enrichit.

  • David

    Intéressant… Personnellement j’habitais à Rennes, j’ai passé le Concours commun, j’ai été reçu à Rennes, et j’en étais ravi, persuadé que je raterais le concours de Paris. Et je n’étais pas d’accord avec ceux qui prétendaient que, de toute manière, les IEP de Province, c’est de la merde, et seul Paris est valable.
    Depuis, j’ai été accepté (assez étonnament) à Paris, et au moment de choisir entre Rennes et Paris, j’ai opté pour Paris.
    Je me disais que, malgré les inconvénients (certains ou probables): le fait de quitter Rennes, la vie plus chère à Paris, le côté bourgeoiso-prétentieux de Paris, etc… j’allais quand même aller à Paris, déjà pour « voir » ce que c’était, pour profiter des professeurs et des intervenants célèbres, et aussi parce que l’image de SciencesPo. est indéniablement plus flatteuse que celle des IEP (à tort ou à raison), et que cela se ressentirait peut-être sur les diplômes.
    Mais je ne pense pas que Guillaume soit un con, j’en suis navré. Avant d’avoir les résultats du concours, j’étais allé m’inscrire à Rennes, et j’avais été impressionné par l’aspect de l’IEP, les locaux etc… alors oui, c’est peut-être moins bien que le 27, rue Saint-Guillaume (et encore, on peut débattre).
    Et en termes de confort et de qualité de vie, Rennes est tellement plus agréable! Outre la merveilleuse et fantasmagorique rue de la Soif, les transports sont extrêmement efficaces (ET propres et confortables, cf la RATP), la ville est calme tout en étant animée, les gens ne sont pas stressés, la mer n’est pas loin, etc…

    Alors oui, c’est un choix, mais je pense que choisir Rennes n’est pas déraisonnable, c’est une question de point de vue. Je sais que, personnellement, je regrette Rennes malgré tout, mais que je me console avec les qualités de Sciences Po.

  • guillaume

    C’est vrai que ça doit être rassurant de se dire que ambition= sciences po paris= succès et que tous ceux qui sont passé par sciences po paris ont réussi tandis que tous les autres ont échoué. Pas sur cependant qu’il n’y ai pas d’exception à la règle.
    Lorsque l’on m’a proposé de faire un article pour Lapéniche, j’étais sceptique quand à la portée de celui ce, me doutant bien qu’il y aurai des gens assez arrogants et bornés à répondre.
    Fort heureusement, il y a des étudiants de sciences po paris beaucoup plus ouvert. Je pense à l’équipe de Lapéniche, que je remercie, à la majorité des lecteurs qui prend acte de mon témoignage et à ceux qui discutent sans mépris.

  • J'ai envie de rester près de ma mère

    Après avoir lu ce que tu écris guillaume je pense effectivement que tu as fais un choix pertinent: tu aurais pris très très très cher a Paris.
    Et puis il est vrai que l’ambition est l’ennemi du succès…
    Cordialement

  • J'avoue

    J’avoue que vu sous l’angle de Guillaume c’est à regretter de faire ses études à Paris : les gens sont méchants (tous hein), il n’y a pas de mixité (ni sociale ni géographique), aucune émulation intellectuelle et la vie coûte cher puisque c’est interdit d’aller dans les arrondissements populaires (foutue loi qui oblige à rester dans le 7e). Dans ces conditions difficile de vivre confortablement et de se faire des amis, hein.
    Et puis en plus SciencesPo Paris ce n’est pas une « aventure » : aucun projet novateurs (les ZEP, MTB, rien de nouveau sous le soleil), aucune volonté de s’internationaliser (3A ça existe depuis belle lurette), aucun partenariat (depuis le temps qu’on peut faire un double diplôme ScPo/polytechnique, ScPo HEC, Scpo/Paris VI), aucune réforme (ce Richard Descoings quel glandeur), bref aucun changement depuis 1872.
    Et puis c’est d’un lassant de pouvoir prédire son avenir : ben quoi on est à Scpo Paris donc ensuite c’est ENA, conseiller d’État puis haut dirigeant d’une grosse entreprise (faut bien s’acheter un hôtel particulier ) et obligation pour Charles et Gersande, mes futurs enfants, d’aller soit à Scpo soit à Polytech (de toute façon c’est du pistonné et déterminé socialement).

    J’aurais vraiment mieux fait de passer les concours pour l’IEP de Rennes… ah oui mais à l’époque je ne savais pas que ça existait.

  • Guillaume

    Permet moi de discuter certains points :

    Pour ce qui est de la reconnaissance du diplôme, j’ai admis plus haut que Sciences Po Paris disposait d’une meilleure visibilité. Je te retourne l’argument de la subjectivité: Qu’est ce qui te fait dire que sciences po Lille ou Strasbourg sont mieux que L’IEP de Rennes?
    Meilleurs master? La mutualisation inter IEP rend cette argument bancale.
    Fréquentation? 2/3 des étudiants ont choisi leur IEP selon la proximité du domicile familial.
    Il n’existe pas de classement objectif. Ton argument semble aussi se baser sur un préjugé.

    Je sais très bien que l’année à l’étranger est obligatoire dans tous les IEP. Par parcours original j’entends parcours qui sort des sentiers battus. J’ai choisi Sciences Po Rennes parce que les conditions à Rennes sont réunis pour réussir ma scolarité et ce faisant je mise aussi sur un IEP ( crée en 1991) qui est en pleine essor, avec l’alliance inter iep etc.

    Ne te sens pas attaqué quand je dis que le prestige de Sciences Po Paris est une illusion.
    Par ce terme un peu fort, j’en conviens, je veux surtout dire que les IEP de province doivent être, et ce sera encore plus vrai à l’avenir, considérés comme une alternative crédible par les candidats et les employeurs du public comme du privé.

    Et je n’ai pas dit que les IEP de province étaient meilleurs que Sciences po Paris. En revanche je pense que l’inverse est de moins en moins vrai.
    Ce qui fait la force d’un école, c’est aussi le caractère de ses élèves et il y a des étudiants aussi intelligent que toi dans les IEP de province, qui sont prêts à les faire décoller. Je préfère être de cette aventure.

    Après chacun choisit comme il l’entend, mais dire que je ne sais pas ce que j’ai raté est ridicule, puisque au moins je sais ce que j’ai gagné : Une véritable seconde famille.

  • Chro

    Mouais, y a des points dans l’artcicles sur lesquels on peu débattre (l’environnement de travail) mais y en a d’autres, franchement c’est abusé.

    Je veux pas faire de l’ultra-parisianisme (je suis tenté) mais niveau qualité et reconnaissance en France du diplôme, c’est un peu de moquer du monde que de comparer SciencesPo et l’IEP de Rennes. A la limite l’IEP de Lille, ou même de Strasbourg, mais celui de Rennes, j’ai un peu du mal.
    Sur l’ambiance, je vois pas le problème. Forcément on vit dans un microcosme, mais c’est pas le pire qu’on puisse connaître. Je n’ai jamais, JAMAIS eu affaire à SciencesPo à quelqu’un de désagréable, de hautain, de méprisant.
    Sur le coté « fêtard et convivial », idem, les soirées ne sont pas chères, le seul souci est de rentrer le lendemain et surtout le fait qu’elles soient placées le jeudi soir (pas trop cool de commencer à 8h le lendemain)

    Bref, le choix de Guillaume est purement subjectif de bout en bout, qui alterne opinions personnelles compréhensibles (le cadre convivial de la province), moins compréhensibles (« Guillaume met aussi en avant « un parcours unique » qui pourra l’emmener une année à l’étranger » nous aussi hein !) et carrément risibles («Je pense que le prestige de Sciences Po Paris est une illusion »)

    Bref tu as fait un choix, according to me ça méritait pas un article, surtout que tu ne te bases que sur des préjugés pour donner raison à ton choix.

    Après chacun choisit comme il l’entend, mais dire que tu ne regrettes rien est ridicule, puisque tu ne sais pas ce que tu as raté !

  • phili

    en plus, il faut l’admettre les amis, les conditions d’études sur le campus de Sciences Po a Paris sont assez mauvaises: il n’y a jamais de place libre dans la bibliothèque et les salles sont pleines a craquer. quelques bâtiments (ancien ENA, rue de la chaise et rue de l’université) sont assez pourris, l’internet ne marche pas partout et parfois il ne marche pas du tout. les responsable des masters p.ex ne répondent guère aux emails et sont très difficilement accessible, le département de langues est absolument surchargé est ne sait pas du tout ce qui se passe (voire reforme de l’anglais) etc. etc. Et en ce qui concerne le renommée: bon, peut-etre en France il est vrai que ScPo Paris et très reconnu, mais a l’international – il faut pas mentir hein – Sciences Po figure sur aucun ranking internationalement reconnu (bon, d’accord, parfois Sciences Po atteint la place 245) et les étudiants internationaux vont rentrer dans leurs pays et raconter des condition d’études dont je vous ai parlé et cela ne contribuera peine a un bon renommée de ScPo….voila, les quelques observations d’un étudiant international qui est va a ScPo pour une année universitaire.

  • Guillaume (I)

    Sciences Po Rennes est lié par des accords de coopération et d’échanges avec une centaine d’universités représentant 37 pays répartis sur les cinq continents.
    L’IEP est également membre du programme « ISEP » (International Student Exchange Program) permettant aux étudiants de se rendre dans l’une des 137 universités américaines de ce programme.

    Pour ce qui est des doubles-diplômes, ils n’existent effectivement pas dans tous les IEP. Mais sciences po Lille, par exemple, propose des doubles-diplômes franco- allemand, franco-britannique et franco-espagnol.

    Enfin pour ce qui est de la recherche, chaque IEP dispose d’au moins un laboratoire spécialisé dans un domaine. A Rennes, il s’agit du CRAPE-CNRS (centre de recherches sur l’action politique en Europe). Pour ses publications, je te renvoie au site de sciences po Rennes ^^

    Je suis d’accord avec toi, l’offre culturelle de Paris est grande ! Mais il ne faut non plus sous estimer celle des régions. Les villes du réseau des IEP ont leurs particularités 🙂

  • Guillaume II

    Les IEP de « province » n’ont effectivement pas a rougir, ils offrent des parcours (inegalement) interessants et disposent souvent d’enseignants tres competents et au profil plus academique que nombre de vacataires de Sciences Po.
    Pour autant, il ne faut pas s’aveugler: quels sont les partenariats internationaux des IEP, les doubles-diplomes proposes, les centres de recherces de poids (Sciences Po etant deja reltivement faible sur ce point)?
    Quant a la qualite de vie a Paris, et si l’on met de cote l’aspect purement financier, l’offre culturelle est par exemple incomparable (originaire Lyon et pense pouvoir faire une comparaison)!

  • Guillaume

    Et pour répondre (encore une fois ^^ ) à EM, il manque dans l’article un point sur lequel je ne me suis pas exprimé.

    Je reconnais que la localisation de Sciences Po Paris et son ancienneté font qu’il dispose d’un rayonnement et d’un réseau effectivement plus grand.

    Mais, avec le succès croissant du concours commun et l’augmentation des partenariats entre les IEP de province je pense que, d’ici 5 ans, leur visibilité sera encore plus grande. 🙂

  • Guillaume

    Bonjour,

    Quelques remarques :
    – Depuis 1 an, les IEP de province ont l’appellation officielle « sciences po » suivit du nom de la ville. Cela donne une meilleur visibilité de l’école et du diplôme dans le milieu professionnel.

    – Le nom du diplôme ne conditionne pas les qualités d’un étudiant. Ses compétences, son parcours et l’originalité de sa formation ont aussi un rôle à jouer.

    – Réponse au quiz : Très peu depuis que le concours bac + 1 pour Paris n’existe plus. Par ailleurs, il est en effet possible de rejoindre Paris à bac + 4 mais cela ne concerne qu’une minorité d’élève, l’acceptation étant soumise à un dossier « béton ».

    – Enfin, les commentaires de certaines personnes ne font que conforter l’un des motifs de mon choix.

  • Elisabeth Lucas

    Que Sciences po Paris ait plus de prestige, c’est indéniable. Mais finalement, moi qui rêvait de la rue St-Guillaume, je crois que si on me la proposait maintenant je préfèrerais rester à Rennes, pour l’instant. Notre formation est aussi bonne, c’est vrai, nos profs aussi ont fait Normale sup’. Seulement le dîplôme de Paris a plus de classe! Mais la vie est tellement plus agréable à Rennes! Tant pis pour le prestige, de toutes façons Rennes prépare très bien à l’ENA et quand on y est peut importe de quel IEP on vient!

  • John John

    Je pense que le 27 « jase » plus qu’il ne « jazze » à la lecture de Mediapart. Encore que je ne soit pas contre un peu de be-bop critique

  • jeannotleouf1

    Guillaume ne peut pas se passer de la pluie, c’est pour ça qu’il a choisi la bretagne. Franchement, je trouve son argumentation faible, il aurait mieux fait de dire qu’il veut pas quitter sa maman, là je comprendrais… 🙂

  • EM

    qu’il ait choisi Rennes pour la qualité et le coût de la vie, la bonne ambiance de l’IEP et la rue de la soif, OK, personne n’ira lui donner tort ni le lui reprocher, mais qu’il ait l’outrecuidance de dire que le diplôme de l’IEP local « à la même valeur » que celui de Paris !§!§!§!

    quizz : combien d’étudiants des IEP de province se cassent en cours de formation pour rejoindre Sciences Po ?