Le Met, tous crocs dehors

L’heure de la fin de la campagne syndicale a sonné ! A partir du lundi 30 janvier, jusqu’au lundi 6 février inclus, les organisations syndicales de Sciences Po ont fait leurs preuves en Péniche. Les élections auront lieu mardi 7 et mercredi 8 février, et vous permettront de désigner les représentants 2012 à la Commission paritaire, au Conseil de direction, au Conseil scientifique pour les étudiants de cinquième année, ainsi qu’au Conseil Doctoral. A cette occasion, LaPéniche vous propose de faire le point sur les différents syndicats qui rythment le débat politique à Sciences Po.

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Qu’est ce que le Mét ?

« Le Met, Mouvement des Etudiants, est un rassemblement de plusieurs syndicats et d’autres associations, fondé en 2010. Il est donc à vocation majoritaire. »

De quel camp politique peut-on rattacher le Mét ?

« Le Met n’est rattaché à aucun parti, ni à aucun camp. Il est apolitique. Même si traditionnellement certains le situeraient au centre-droit, la réalité est beaucoup moins simple. L’équipe du Mét compte des modérés, des centristes, des libéraux… Ce qui nous rassemble, c’est notre appétence pour la liberté, et notamment la liberté totale d’étudier : nous refusons les blocages, souvent stériles. Parmi nos revendications, la possibilité d’étudier une deuxième langue vivante quel que soit le niveau d’anglais, l’amélioration des conditions d’études et de la qualité des diplômes, mais aussi une meilleure insertion professionnelle.

L’important est que les étudiants adhèrent à nos idées, mais surtout qu’ils prennent la peine de s’y intéresser, sans préjugés. »

Quel soutien apportez-vous aux étudiants ?

« Même si nous avons pu paraitre un peu absents ces derniers mois, nous sommes constamment disponibles : par mail, sur les réseaux sociaux (Facebook, Twitter), et lorsque nous tenons des tables en Péniche. L’essentiel de notre action se déroule lorsque nous siégeons dans les conseils. A ce titre, c’est grâce à l’action du Met que la sélection par les langues a été maintenue au concours d’entrée, et nous avons obtenu également l’extension des horaires de la bibliothèque. Nous attendons que la direction honore ses promesses et autres engagements. »

Dans votre programme, vous vous placez dans la lignée de l’UNEF du point de vue des frais de scolarité, mais vous vous y opposez en refusant la suppression de l’épreuve de culture générale (réforme du concours).

Comment vous positionnez-vous par rapport aux autres syndicats ?

« Les rapports de la direction avec le syndicat majoritaire favorisent ce dernier. Il nous a donc été difficile de mobiliser tout de suite les étudiants, le vote de cette réforme ayant été accélérée, en l’absence d’une concertation qui aurait pu faire éviter certaines erreurs et autres précipitations. Notre pétition s’opposant à la suppression de la culture générale du concours d’entrée a néanmoins connu un grand succès. L’opinion publique s’est émue d’une telle annonce, celle-ci rompant radicalement avec la tradition et le projet de Sciences Po. L’image de notre institution s’en est trouvée abimée. Nous considérons que les étudiants ne se sont pas encore exprimés sur cette réforme. Et sur un texte de cette importance, l’opinion des étudiants est essentielle. C’est en ce sens que les élections des 7 et 8 février sont fondamentales.

Concernant les frais de scolarité, ils ont augmenté de manière exponentielle ces dernières années, sur le seul critère du revenu des familles : la politique suivie par la direction depuis plusieurs années en cette matière aggrave la dépendance des étudiants vis-à-vis de leurs parents et les prive d’un accès à une véritable autonomie. Le constat est particulièrement vrai s’agissant des classes moyennes et des familles nombreuses, qui sont les plus touchées par ce système. L’augmentation des frais de scolarité doit cesser. Il n’est pas normal qu’un étudiant en Master, quel que soit le revenu de ses parents, ait à s’acquitter de frais de scolarité pouvant aller jusqu’à 13 000 euros ! S’agissant de cette triste affaire des rémunérations et autres bonus des dirigeants de Sciences Po, nous considérons que les étudiants et leurs familles, qui consentent parfois de très gros efforts financiers, ont le droit à la plus totale transparence. Nous nous étonnons qu’aucune explication n’ait été donnée depuis les révélations de Mediapart et la confirmation de leur véracité. »

Quel pourcentage de voix avez-vous obtenu l’an dernier ? Quelles sont vos ambitions pour 2012 ?

« Nous avons obtenu environ un quart des voix en 2011. Mais il y a une vraie possibilité de faire mieux cette année. Il n’est pas sain qu’un syndicat ait le monopole, surtout quand il s’agit de l’UNEF, qui défend des idées que l’on pourrait qualifier d’extrêmes, comme par exemple l’unification de l’enseignement supérieur, ou bien son idéal d’absence totale de sélection, qui d’une part est totalement irréaliste, et d’autre part serait nuisible certains établissements de l’enseignement supérieur au premier rang desquels se trouve notre I.E.P. »

Merci à Maxence Mély, Président du Mét Sciences Po, d’avoir répondu à nos questions. Retrouvez plus d’informations et la profession de foi 2012 du Mét sur http://met-scpo.fr/

3 Comments

  • une sympathisante du syndicalisme de lutte

    exactement, un beau panel de carrieristes ! Quand on pense que Maxence Mely en personne avait soutenu le projet sciences po objectif 2013 et voté l’augmentation des frais de scolarité sans broncher…

  • Clotilde Rousseau

    Oui . Prenez – nous pour des imbéciles . Le MET c’est des gros gauchos caviar ( pour ne pas dire gauche homard caviar foie gras et tutti frutti ) .

    Les syndicats à sciences po , a part des lignes sur les CV , c’est du vent et des opportunistes qui s’en mettent , plein , les fouilles .

  • un 5A qui se souvient

    le met sindigne aujourd’hui des frais d’inscription trop élevés ? mais pourtant, à l’époque du projet sciences po objectifs 2013, l’uni et nouvelle donne, les deux syndicats qui ont fusionné pour créer le met, ont voté POUR les augmentations, POUR la différenciation premier cycle/master, POUR les 13.000 euro !
    quelle hypocrisie !