La physique des catastrophes, Marisha Pessl

Besoin d’une idée de cadeau de Noël ? Offrez un pavé ! Enfin un demi-pavé, car les 600 pages du premier roman de Marish Pessl, jeune écrivain américaine, se digèrent avec une facilité déconcertante. Mais quelle est l’histoire qui se cache derrière ce titre énigmatique ?

Bleue Van Meer, notre héroïne, pourrait être une adolescente normale si son père, professeur d’université déjanté, ne la baladait pas de ville en ville à travers les Etats-Unis, après la mort de sa mère. Ces longues journées de voyages donnent lieu à des discussions sur la littérature, entre Homère et James Joyce. Puis, pour son année de terminale, ils s’installent à Stockton, Caroline du Nord. Bleue fréquente l’institut de Saint-Gallway, où, élève brillante, elle est intégrée par Hannah Schneider, la professeur de cinéma, au Sang Bleu.

Le Sang Bleu est un petit groupe d’élèves qui forment un cercle autour de la mystérieuse Hannah Schneider. Tous vivent une relation particulière avec elle, qui sait les écouter : mais elle ne révèle jamais rien sur son passé et laisse entrevoir peu d’indices sur sa personnalité. Entre alcool et littérature, entre découvertes stupéfiantes et meurtre mystérieux, ils essayent pourtant de découvrir qui est réellement leur professeur et amie. Mais un jour, Hannah est retrouvée pendue : Bleue, suivant les conseils avisés de son père, va alors menée très minutieusement l’enquête, afin de lever le voile sur le mystère Hannah Schneider. Et ce qu’elle va découvrir…. Mais je ne vous en dis pas plus !

Marisha Pessl mène son récit d’une main de maître : c’est dense, drôle et surprenant. Dense, car les références, diverses et variées, abondent. Drôle et surprenant car les comparaisons, par exemple, sont toutes plus déconcertantes les unes que les autres. Elle nous présente, dans un récit quelque peu noir, mais poignant, une héroïne inoubliable. Entre roman psychologique, thriller et roman d’apprentissage, la plume érudite de Marisha Pessl envoûte son lecteur. Mêmes les personnages secondaires sont complexes et ambiguës. Sous une multitude de questionnements et de sentiments, La physique des catastrophes présente aussi une critique particulière de la société de consommation américaine. Un roman brillant. Et un possible cadeau de Noël pour tous les amoureux de littérature !

PS : Dans la même veine, lisez aussi Le Maître des Illusions, de Donna Tartt, encore plus noir et encore plus trash.

2 Comments

  • Lila

    Je suis en Terminale et aimerais faire Sciences Po… J’ai recu ce livre pour Noël, l’ai adoré, et le voila sur LaPéniche !!! C’est un signe, non ?