Ksenia et Leslie-Joy pour l’Ivresse et le flacon

Ksenia & Leslie-Joy

Parmi les premières reconnues lors de la semaine de reconnaissance des associations, L’Ivresse et le flacon fait beaucoup parler d’elle alors que ses activités n’ont même pas encore commencé. Ksenia et Leslie-Joy, deux des quatre fondatrices, nous expliquent plus précisément ce dont il s’agit, au-delà des petits bracelets désormais mythiques.

  • LaPéniche.net : Pourquoi avez-vous créé cette association ?

Nous avons été au premier forum du Luxe en avril dernier, réunissant des personnalités telles que les dirigeants du Comité Colbert, de Cartier, de Christian Dior, etc, et nous avons pensé qu’il serait bon de sensibiliser les Sciences Po aux carrières qui leur sont ouvertes dans ce secteur. Ils sont en effet souvent plus recherchés que des étudiants diplômés d’écoles de commerce, car ils ont un profil à tendance plus littéraire et souvent plus imaginatif.

Par ailleurs, il y a une demande et un besoin chez les élèves: en témoigne le cours sur la mode qui a été ouvert en deuxième année, et qui a tout de suite été rempli. Notre objectif relève d’une initiation informative aux métiers du luxe, mais surtout d’une ouverture culturelle au patrimoine qu’il incarne. Il s’agit pour les étudiants de master d’en profiter pour se renseigner sur les opportunités de stages mais aussi pour tous de mieux connaître le luxe, à la fois par son histoire, par son fonctionnement marketing et par ses débouchés.

  • LaPéniche.net : Quelles vont être, précisément, vos activités cette année ?

Pour commencer nous allons organiser une série d’environ cinq conférences/tables rondes. Après une première conférence d’introduction aux métiers du luxe, seront abordés les thèmes de la mode, du marché de l’art, de la communication relayée par la presse (notamment via les magazines) et des grands lieux historiques du luxe.

Par ailleurs, des visites des maisons et de leurs ateliers seront organisées pour sensibiliser les étudiants à l’authenticité et la qualité artisanale des produits dont ils pourront découvrir les techniques de fabrication. Différents événements seront aussi organisés avec le Bureau des Arts. Pendant la Semaine des Arts, en collaboration avec la Chambre Syndicale de Haute Couture, un défilé sera réalisé à partir des poèmes gagnants au concours Nouvelles Poésies. Les élèves gagnants au concours verrons leurs mots « fabriqués », mis en forme, par des étudiants en stylisme. Ce qui donnera lieu à un défilé auquel assistera un jury composés de professionels du milieu. Nous trouvons intéressant ce passage des mots à la Couture, de l’esprit à la forme, de l’ivresse au flacon.

  • LaPéniche.net : Ne pensez-vous pas que le luxe est un milieu élitiste peu disposé à s’ouvrir à qui le souhaite ?

Précisément, nous voulons casser cette image élitiste et fermée. Les métiers du luxe ne sont pas un microcosme élitiste de personnages partageant toutes les mêmes valeurs. Par le biais de notre association nous aimerions dépoussiérer les codes du luxe et ouvrir des perspectives à ceux que cela intéresse par une approche culturelle et historique de ses differents secteurs.

Précisons tout de même que nous ne nous plaçons en aucun cas du point de vue du consommateur mais du côté des acteurs du marché, des créateurs et des décideurs.

Nous avons pour ambition de présenter les opportunités professionnelles avec les maisons et les créateurs, dans toutes les fonctions. Qu’il s’agisse du projet professionnel, aspects historiques et culturels du luxe : chacun peut y trouver ce qui l’intéresse.

Pour plus d’informations,

Contacter lesliejoy.morel@sciences-po.org, ksenia.zemtsova@sciences-po.org, anita.magraneroliver@sciences-po.org ou roxane.bornhauser@sciences-po.org

Ou rejoignez le groupe Facebook.

13 Comments

  • aurelm

    Je ne vais pas répéter ce que dit Hahaha, étant tout à fait d’accord avec lui. Aprés de là à leur souhaiter bonne chance…En fait je nourri juste une sorte d’aversion pour les gens de ces milieux là, je vais donc m’arrêter là !

  • Nina

    A Aurelm, les filles n’ont pas totalement tort. Tu peux ricaner mais il me semble qu’une bonne partie des plus grands photographes de mode n’ont pas fréquenté ce milieu collé-monté que tu imagines: entre Richardson (fils) et ses bikers et Man Ray et les centres sociaux qu’il fréquentait à NYC, on est loin du champagne et des bulles et encore moins à partager les mêmes « valeurs ».

  • aurelm

    je ricane doucement quand je lis ça…
    « Les métiers du luxe ne sont pas un microcosme élitiste de personnages partageant toutes les mêmes valeurs » > AHA

  • hahaha

    Hâtif évidemment mais infondé je ne crois pas.
    Il me semble que cela ferait plaisir à beaucoup de lecteurs d’arrêter de perdre leur temps à lire de la langue de bois.
    Je trouve l’initiative très bonne (le luxe est un gros marché), la communication également (les bracelets de l’association sont un succès), le nom de l’association plaisant mais arrêtons de nous sentir obligés d’être démocratique et bien pensant à tout prix.
    On peut être assez intelligent pour admettre que le luxe n’est pas démocratique, c’est « élitiste et fermé » par définition. Et ce n’est pas une honte tant que cela ne concerne pas l’éducation! Dans le luxe les codes sociaux sont inévitables et recherchés par les employeurs. C’est une aberration de penser le contraire.
    Il ne cesser de prendre des vessies pour des flacons.

    Bon courage à cette association qui peut être promise à un bel avenir.

  • great

    Enfin une telle assoc à Scpo! Superbe initiative, la mode et l’industrie du luxe doivent savoir que tout le monde à Scpo ne souhaite pas faire l’ENA, passer l’agreg d’histoire ou devenir juriste! Ce secteur d’activité a un fort potentiel, les métiers qu’il propose sont passionants, loin de l’image superficelle et très mondaine que certains en donnent…

  • Flet

    ‘Contre l’élitisme’ Attendez, on n’est pas à Sciences Po là?
    C’est pas le bon angle d’utiliser ces faux-semblants

    Sinon, ça reste marrant leur initiative.

  • hahaha

    « Précisément, nous voulons casser cette image élitiste et fermée »… Blague ?
    Dans ce cas changez de marquises…

  • Mouarf

    C’est sûr : les étudiants de Sciences Po sont connus pour leur profil « imaginatif », et le luxe, c’est démocratique !