Je vernis, tu vernis, le Palais de Tokyo vernit…

Vous en avez marre de Saint Germain des Prés ? Tellement « in » et beaucoup trop bobo… C’est vrai, c’est dur la vie ! Bon, quittez un peu ce coin si branché et dirigez vous vers le Palais de Tokyo, tellement plus underground ! Oui, bon, c’est vrai… le palais de Tokyo aussi c’est un peu branchouille… Tant pis, parce que ça vaut le détour.

Le Palais de Tokyo est un centre d’expositions d’art contemporain. Les expositions se renouvellent régulièrement et surtout elles sont inaugurées par un vernissage ouvert au public. Je me suis donc rendu le jeudi 21 mai au vernissage de la nouvelle exposition orientée autour de Steven Parrino, artiste américain décédé en 2005. Le but de cet article est double : vous présenter les vernissages du Palais de Tokyo et l’exposition actuelle.

Les vernissages sont des évènements très sympathiques qui permettent au palais de Tokyo d’attirer un public varié. Et aux étudiants de se distraire. L’entrée est libre, vous pouvez accéder gratuitement à l’exposition et sur l’esplanade du palais est installé une cafétéria qui vend des boissons et de la nourriture. Le tout se déroule dans une ambiance musicale et décontractée. Les vernissages ont lieu de 20h à minuit, il y a du monde mais pas trop : c’est animé sans être oppressant. Il y a un vernissage pour chaque nouvelle expo, mais aussi pour chaque nouveau module. Un module est le remplacement d’une partie de l’expo. Il y a donc un vernissage tous les premiers jeudis du mois. Le prochain est donc le 7 juin, si cela vous tente, n’hésitez pas !

C’est bien beau d’aller se la jouer jeune branché au vernissage du Palais de Tokyo, mais pour voir quoi ? L’exposition actuelle présente le travail de Steven Parrino, les œuvres de certains artistes qui l’ont influencé et les réalisations d’artistes qui ont collaboré avec lui. Il s’agit d’art contemporain, vraiment contemporain, ce qui est une manière de souligner que je n’ai pas tout apprécié. Voici cependant quelques œuvres que je vous recommande :

Trashed Black Box n°2, réalisé en 2003 par Steven Parrino . Il s’agit d’une grande boîte en carton et en tiges de métal, percée de trous. Une des faces de la boîte est absente ce qui vous permet de vous introduire à l’intérieur et d’observer les gens circulant autour. Je préfère ça aux bâches de divers couleurs plus ou moins tendues qui ornent les murs.

Une série d’encrages sur papier calque, réalisés par Steven Parrino. Ces œuvres reprennent des éléments de la contre-culture américaine : films d’horreur, super héros ou encore Iggy Pop. Puis d’autres feuilles qui perdent l’aspect figuratif pour une recherche sur la matière.

Stella Die Fahne hoch ! de Sturtevant, réalisé en 1990. Il semblerait que ce soit une reprise d’une oeuvre similaire exécutée précédemment par Franck Stella. Il s’agit de grandes panneaux noirs, striés de rayures blanches horizontales et verticales. Ces panneaux dégagent une atmosphère angoissante, cela me fait penser au film Alien ! Je précise que c’est plus impressionnant en grand et en vrai que sur un écran d’ordinateur !

Electric Chairs, réalisé en 1971 par Andy Warhol. C’est peut être la célébrité d’Andy Warhol qui y est pour quelque chose, mais j’ai beaucoup aimé cette suite de sérigraphies. Reproduire de la même manière la photo de Marylin Monroe, une boîte de conserve ou une chaise électrique pour représenter la société américaine me laisse songeur…

Programme de gouvernement, de Adriana Garcia Galan. Deux « beat boxer » ( des gens qui font des bruits de techno avec leur bouche ) récitent des passages des programmes des candidats Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy sur fond de techno buccale… Je vous laisse imaginer le résultat !

Ce n’était qu’une petite mise en bouche… Il y a d’autres œuvres intéressantes, même si tout n’est pas au même niveau. Néanmoins, allez visiter le palais de Tokyo et surtout, essayez un vernissage !

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