Double diplôme HEC-Sciences-Po : Compte-rendu de la réunion du 28 mars

Le 28 mars 2008 dans l’amphithéâtre Emile Boutmy a eu lieu une conférence à Sciences Po ayant pour objectif d’apporter davatange de précisions sur le double diplôme Sciences Po-HEC introduit à partir de l’année universitaire 2008-2009.

Étaient présents Hervé Crès, directeur adjoint d’HEC, Jean-Baptiste Nicolas, directeur des études à Sciences Po, et Karim Amellal, responsable du master Affaires Publiques de Sciences Po.

Hervé Crès, directeur adjoint d’HEC, a engagé cordialement la conférence qui a pris la forme d’un échange de questions et de réponses entre les étudiants et les intervenants. Avant le début des questions, il a donné le point de vue d’HEC sur ce double cursus. Selon lui, le partenariat serait une évidence étant donné la complémentarité des deux institutions. Son école est, il l’explique, ravie de mettre en œuvre un partenariat qui s’impose et d’accueillir ceux qui souhaiteront en faire partie.

Update : La liste des candidats admissibles est consultable à l’adresse suivante.

Ce compte-rendu est une transcription intégrale et scrupuleuse de la foire aux questions (pertinentes et moins pertinentes) qui s’est tenue durant la réunion, il n’y manque donc quasiment aucun propos.

  • Quel est l’avantage de ce cursus par rapport à celui consistant à terminer Sciences Po avant d’intégrer HEC ?

Jean-Baptiste Nicolas, directeur des études à Sciences Po, explique que cette différence est celle qui existe entre un programme intégré et une juxtaposition de cours. Le programme du double diplôme, qui dure deux ans — sans compter la césure —, est conçu pour former à la fois des managers publics rompus aux techniques du secteur privé et des managers pour les entreprises qui connaissent parfaitement les débats et les enjeux publics et qui ont conscience de la dimension publique de l’action de ces entreprises. Il est évidemment toujours possible de terminer Sciences Po avant d’intégrer HEC, mais l’esprit du programme reste unique et cette formation polyvalente de cadres pourvus d’une compréhension des deux secteurs public et privé ne peut se retrouver autre part.

Hervé Crès complète cette réponse en donnant sa propre vision du double diplôme et du mécanisme qu’il veut le voir déclencher, en prenant l’exemple de l’enseignement de la finance d’entreprise, enseignée différemment selon que l’on étudie dans le cadre du double diplôme ou non. Les étudiants du programme auront l’avantage d’être des étudiants des deux institutions simultanément, cette double appartenance engendrant un effet de multiplication des perspectives et des connaissances. Il lâche sans faire attention un « Master in private and corporate management ». Il s’agit également pour les deux institutions d’être synchrones dans le domaine du développement personnel des étudiants. Cette classe, constituée d’étudiants âgés de 21 à 24 ans aura imanquablement une âme particulière mais l’élément central reste l’esprit unique de ce programme.

  • A quoi le cours « Géographie des controverses scientifiques » fait-il exactement référence ?

La maquette qui a été mise en ligne sera à quelques nuances près, selon Jean-Baptiste Nicolas, ce qui se fera dans le programme. Cependant les intitulés ne sont pas tous totalement stabilisés et des évolutions peuvent encore avoir lieu. Une maquette définitive sera publiée avant les vacances d’été. On entend par « Géographie des controverses scientifiques » une étude cartographique des grands débats scientifiques. C’est un cours original et intéressant du point de vue méthodologique, sur la manière dont on peut cartographier une controverse.

L’esprit du cours est encore précisé par Hervé Crès qui le trouve fondamental pour servir les objectifs du programme. Depuis une vingtaine d’années et selon une tendance qui s’est accentuée récemment, les sciences de l’homme et de la société connaissent une révolution des paradigmes, avec la réfléxion sur le développement durable. Une rationalisation de ce phénomène est un grand défi actuel. La remise en cause globale de ces paradigmes, pour expliquer des phénomènes qui ne l’étaient pas au XX° siècle, est particulièrement visible dans les sciences appliquées telles que le management. Il est indispensable pour ce programme car les entreprises privées s’approprient de plus en plus ces problématiques d’intérêt général. On peut imaginer qu’elles le fassent par intérêt, ce qui n’est pas nécessairement vrai. Quoi qu’il en soit, on observe une appropriation de ces thèmes d’intérêt général qui doit faire l’objet d’une étude des fondements scientifiques et expliquer les comportements.

  • Pouvez-vous repréciser ce qu’il en sera des frais de scolarité ?

Ils seront de 12 000 € par an. Pour l’année de césure un système proportionnel sera adopté où le montant des droits payés par l’étudiant seront de 25% des frais payés habituellement, ou bien fixés à 650€ pour l’année. Chaque étudiant sera un étudiant d’HEC de plein droit.

Hervé Crès précise qu’une douloureuse particularité d’HEC est la faiblesse de la part publique de son financement, qui ne représente que 20% de la part du CCIP, contre 60% à Sciences Po. HEC s’est développé sur ses fonds propres, d’où le coût des études plus élevé qu’à Sciences Po. Si ce coût paraît important relativement aux établissements publics français, il est relativement faible comparé à d’autres écoles privées, notamment à l’international. Il est évidemment hors de question qu’une « sous catégorie » puisse faire HEC en dehors des procédures classiques, mais il y aura des bourses et sans doute un système de soutien financier du côté de Sciences Po.

  • Quels sont les critères de sélection pour le double diplôme ?

Sont requis l’envoi d’une lettre d’une page sur le parcours antérieur et la motivation de l’étudiant, abordant notamment les raisons pour lesquelles il postule à ce double diplôme. Sur cette base et sur celle des relevés de notes des deux premières années, notamment le second semestre car l’évolution est prise en compte, aura lieu une première sélection. Les admissibles passeront un oral classique, par téléphone.

  • Le programme est-il ouvert à ceux qui intégreront Sciences Po directement en M1 ?

Ce ne sera pas le cas pour cette première année, mais c’est envisageable à l’avenir.

  • Quels seront les effectifs de ce programme ?

Il y a un maximum de 60 élèves pour cette année, plafond qui ne sera pas dépassé. L’accent sera mis sur la sélectivité et aucun risque ne sera pris cette année sur la qualité des élèves. La sélection prendra également en compte la donnée paritaire entre les étudiants des deux écoles, bien qu’elle ne soit pas nécessairement absolue.

  • Quel est le profil recherché pour cette sélection ?

Hervé Crès explique que sont recherchés pour ce programme des étudiants dédiés à leurs études présentant une claire ouverture intellectuelle vers d’autres sciences. Les parcours internationaux représentent une grande richesse et l’ouverture culturelle sera un élément important aux yeux de Sciences Po dans la sélection. L’action collective et la promotion du bien commun, quelle que soit l’organisation à travers de laquelle ils sont exercés — maximisation du profit dans un contexte privé ou d’autres objectifs dans le public, nécessitant l’application des mêmes règles — rentreront en ligne de compte. Il est impossible de préciser comment tout cela sera mesuré, la capacité à l’engagement associatif ou politique, toute orientation confondue, ou un destin familial seront pris en compte également. Il serait illusoire de chercher des « ficelles », soyez plutôt le plus spontané possible.

Pour résumer, sont recherchés l’excellence académique, les profils à l’expérience et à la personnalité particulières et un excellent niveau d’anglais. Ce niveau d’anglais peut être mesuré à l’aide du niveau à Sciences Po et des relevés de notes, mais l’IELTS ou le TOEFL seraient l’idéal.

En réponse à une protestation sur la différence importante entre le niveau d’anglais avant et après la troisième année à l’étranger qui rend toute mesure de l’anglais antérieure non représentative, il a été répondu que Sciences Po ne veut pas pénaliser ceux qui ne sont pas partis dans une université anglophone et laisser les étudiants partir là où il leur plaisait d’aller, mais que l’on doit tout de même tenir compte du niveau d’anglais dans la sélection, d’une manière ou d’une autre.

  • Les boursiers pourront-ils être exonérés de frais d’inscription ?

HEC attribue par ailleurs chaque année 1.550.000 € chaque année en aides à ses étudiants. Il y a peu de boursiers mais les élèves boursiers ont presque tous une bourse allant jusqu’à l’intégralité de leurs frais de scolarité et de logement, parfois jusqu’à 20.000 € par an et par étudiant. L’exonération totale sera la règle pour les boursiers.

  • Faut il avoir un projet professionnel construit pour postuler au double diplôme?

Ce n’est pas nécessaire, il ne s’agit pas de présenter un projet artificiel du type « j’ai toujours rêêêvé de faire ça depuis que j’ai dix ans ! ». Cependant il faudra tout de même expliquer sa motivation, son intérêt pour un secteur et proposer quelque chose d’un minimum construit.

  • Quels sont les débouchés après ce programme, avec quoi « colle-t-il » ?

Le directeur adjoint d’HEC insiste sur la portée du partenariat public/privé. Beaucoup travailleront donc dans le secteur public, où la culture française est plutôt juridique mais où une volonté existe aussi de se tourner vers plus de profils économiques. Il déclare pourtant souhaiter un placement plus large que cela, ce qui explique que les problématiques abordées dépasseront les enjeux des groupes plus classiques (Total, Véolia ou JC Decaux). Tous les grands groupes sont concernés par ce mouvement de rencontre entre les problématiques des Etats et des groupes ; mais le programme sera sans doute dirigé davantage vers les groupes. Si on regarde le développement économique récent, les économies de réseaux haute technologie, des transports, de la communication, de l’informatique sont des secteurs amenés à croître encore et seront les cibles d’interventions vigoureuses de la part du pouvoir étatique.

Karim Amellal ajoute que les différents recruteurs seront très intéressés par ce double diplôme. Le master Affaires Publiques ouvre des débouchés dans les grandes entreprises du secteur privé qui dépendent de la commande publique, comme Véolia, Vinci, Areva, Total ou JC Decaux. Le fait que les grands groupes soient visés accroît encore l’importance de l’atout d’un programme international. D’autre part des entreprises de finance, des banques d’affaires seraient tout-à-fait intéressées par ce profil et dans l’ensemble de ces grandes entreprises il y a des parties toujours plus importantes consacrées au travail avec l’Etat et les collectivités publiques en France et dans le monde. Les débouchés sont donc extrêmement larges, avec un noyau formé par les grands groupes, donc certains travaillent avec l’Etat.

Hervé Crès souligne que des entreprises telles que Google ou Microsoft seraient sûrement aussi intéressées par le profil des étudiants de ce double diplôme.

  • Y a-t-il un quota d’étudiants à sélectionner parmi les étudiants de Sciences Po et d’HEC ?

Un principe d’équilibre sera appliqué, avec environ une moitié de la classe venant d’HEC et l’autre moitié issue de Sciences Po.

  • Quelle est la différence entre ce double cursus et le master Affaires Publiques en alternance ?

Les débouchés en seront encore plus larges. Ce master Affaires Publiques en alternance a servi de laboratoire pour l’élaboration de ce double diplôme avec HEC, bien qu’en fin de compte il ne représente qu’une petite partie de ce qui sera fait dans le cadre du double diplôme.

Si vous voulez devenir un banquier pur et dur et travailler chez Goldman, objectivement, il vaut mieux suivre le master Finance et Stratégie. Si une fonction précise nous intéresse, il ne faut pas aller vers le double diplôme uniquement pour l’étiquette HEC. Ce double diplôme est plutôt fait pour ceux qui s’intéressent aux problématiques des relations au social, qui sont attirées par l’excellence et souhaitent dialoguer avec les collectivités et les acteurs étatiques et sont concernés par les questions telles que les régulations étatiques. Il faut avoir de l’intérêt pour la stratégie vis-à-vis de l’interaction avec le secteur public, qui marque la différence avec les enseignements du master Finance et Stratégie.

D’après Hervé Crès les étudiants du programme suivront un cours de stratégie de 40 heures, mais son contenu sera assez différent du cours du même nom proposé par une majeure finance, car le cours épousera le cadre du double diplôme. La première génération du programme servira évidemment à le perfectionner par la suite.

  • L’expérience professionnelle sera-t-elle valorisée ?

Hervé Crès répond à cette question par l’affirmative, en notant avec humour que vendre des glaces à Biarritz risque de ne pas peser lourd dans un dossier. Il ajoute cependant que les profils seront regardés de très près et que, les expériences académiques et la personnalité étant deux choses distinctes, toutes les expériences extra académiques seront prises en compte car elles participent à l’enrichissement des étudiants. La sélection reste très subjective.

  • Les résultats obtenus lors de la troisième année à l’étranger seront-ils pris en compte dans la sélection ?

Non.

  • Quel est le niveau d’anglais attendu des étudiants ?

Il est évident que l’on attendra des candidats une bilingualité affirmée, mais un très bon niveau dans les autres disciplines ou un profil détonnant, pourront compenser une lacune dans ce domaine. L’essentiel est d’être assuré qu’à l’issue du programme le niveau d’anglais soit fort honorable, avec pour objectif de se rapprocher au maximum du bilinguisme. Dans le pire des cas on pourra toujours s’arranger pour gommer les retards.

  • Le double cursus préparera-t-il aux concours de la fonction publique ?

Le programme est aussi fait pour aider les étudiants à préparer les concours administratifs. D’ailleurs la troisième année du programme se fera à Sciences Po et permettra à ceux qui le souhaiteront de passer les concours dans les meilleures conditions.

  • Qu’en est-il de la deuxième langue vivante ?

Jean-Baptiste Nicolas explique que cet élément n’a pas été incorporé au programme. L’anglais est un indispensable, c’est certain, et les enseignements en anglais pourront être arrêtés par un étudiant ayant un excellent niveau dans cette langue. Le fait d’avoir des cours en anglais permet un maintien du niveau. Il est par ailleurs souhaité que les étudiants suivent des enseignements de langue car plus les lanques parlées sont nombreuses plus l’étudiant aura d’opportunités de voyager et de trouver des postes à l’étranger et notamment plus lucratifs. Des services d’enseignement plus libres seront donc proposés en tant que bonus pour les étudiants qui le souhaiteront, mais cela se fera en dehors du programme et ne permettra pas d’obtenir des crédits ECTS en plus. Le campus d’HEC propose un grand nombre de langues enseignées, de l’italien à l’espagnol au coréen en passant par le tchèque.

A propos d’HEC, son directeur adjoint précise qu’il est important de vivre sur le campus. Sans être une caserne il n’est pas commode d’accès et 98% des étudiants résident sur le campus, dont la vie est « trépidante » (beaucoup de sports y sont notamment pratiqués) et le cadre très agréable. Les étudiants du double diplôme auront d’autre part tout à gagner à vivre une année au contact des autres étudiants d’HEC, et vivre ensemble est déter »minant pour renforcer un esprit de corps important pour une classe qui passera deux, voire trois ans réunie.

  • Y aura-t-il une différence de niveau entre les élèves du programme en provenance de Sciences Po et les autres élèves d’HEC ?

Pas du tout. Les classes préparatoires enseignent l’économie d’une manière spécifique et HEC est une école dont l’enseignement est très axé sur les modèles, ce qui est fondamentalement différent. Il y a certes un pré-requis en mathématiques, au sens où il est évident que pour faire de la finance il veut mieux ne pas être paralysé par les chiffres. Si l’on fait un bloquage sur les mathématiques, il faut s’interroger sur son orientation. Il faut en tout cas être apte à la logique, et l’essentiel reste d’être sélectionné.

  • Avec la création de ce programme, pourra-t-on toujours faire Sciences Po puis HEC ?

Cette possibilité ne disparaîtra pas mais elle prendra une autre forme : les recalés de la sélection ou ceux qui auront une révélation tardive pourront toujours s’inscrire en admission directe. Etudiants issus du double diplôme ou ayant fait les deux écoles consécutivement, ils seront également diplômés d’HEC de plein droit. En revanche le double diplôme va s’imposer pour les étudiants qui auront et une vocation pour cette majeure de management public.

  • La sélection sera-t-elle, d’une manière ou d’une autre, fondée sur les notes du bac ?

Non. Pour les étudiants de Sciences Po admis directement en deuxième année, les résultats de classe préparatoire ne seront pas non plus pris en compte. En effet dans le cas des internats, une période d’adaptation est parfois nécessaire et les résultats sont mauvais au début. On tiendra davantage compte de la progression et donc du semestre 4. Dans tous les cas, les candidats seront regardés d’un œil bienveillant.

Pour les internats qui ont une période d’adaptation parfois les résultats sont mauvais, mais on tient compte de la progression et donc du S4. On regardera ces candidats d’un œil bienveillant.

  • Sera-t-il possible de garder un lien avec Sciences Po pendant l’année de master 1 ?

Ce n’est pas possible et même si cet aspect est à imaginer, la ségrégation spatiale l’empêchera largement.


Rappel sur le double diplôme et modalités :

  • Comment postuler ?

Les dossiers de candidature doivent se composer d’une part d’une fiche (1 page maximum, format Word, Times New Roman, taille 12) présentant le parcours et la motivation du candidat pour intégrer ce programme, et, d’autre part, un document attestant du niveau d’anglais du candidat (notes obtenues en anglais au précédent semestre, test TOEFL, TOEIC, etc.). Attention : les dossiers ne doivent comporter aucun autre document ! La date-limite de dépôt des dossiers de candidature est le 15 avril 2008, à adresser par ici.

  • Comment s’effectue la sélection ?

Un jury mixte comportant des représentants des directions et d’enseignants de Sciences Po et d’HEC examinera les dossiers de candidatures afin d’arrêter une liste de candidats admissibles, publiée fin avril 2008. Les candidats admissibles seront convoqués pour un entretien oral avec un jury mixte entre le 1er et le 15 mai 2008. Pour les élèves qui seront à l’étranger, les entretiens individuels seront téléphoniques.

Attention : les étudiants de Sciences Po se doivent d’indiquer le choix de ce double diplôme lors de la pré-inscription en master, courant du mois de mars. Les résultats d’admission seront publiés à la fin du mois de mai 2008.

  • Quelles ont été les réactions suite à la création de ce double diplôme ?

Très vite perçu comme un programme taillé sur mesure pour les étudiants qui cumulaient HEC puis Sciences Po ou l’inverse, ce programme n’a pas manqué de faire parler de lui. Forums, blogs, Facebook : tout le monde en parle !

Il est indéniable que la nouvelle de création de ce double diplôme a suscité de vives réactions, tantôt enthousiastes, tantôt targuant cette décision d’entacher notre institution d’une image de « Business School » fort peu flatteuse aux yeux de certains… Que ce soit sur le blog de Richard Descoings, sur le forum des étudiants de Sciences Po ou sur le groupe dédié au double diplôme sur Facebook, l’enthousiasme a très vite été tempéré par les réflexions des uns et des autres, notamment celles d’étudiants qui ont cumulé les deux Ecoles et qui s’inquiètent quant à l’absence de « spécialisation » dans les enseignements de ce programme, jugés trop généralistes et peu techniques.

Du côté HEC, on s’imagine déjà que ce programme va devenir une sorte de prép’ENA pour un certain nombre d’HEC. Mais c’est sans compter la mystérieuse création d’un nouveau blog par un étudiant d’HEC sous le pseudonyme « Le Délateur », où le cursus est jugé « inégalitaire et absurde », et la sélection qualifiée de « biaisée » et d’« insensée ».

En bref, même si ce double diplôme n’a pas manqué de déchaîner les passions et de relancer le débat sur l’opposition prépas / Admissions Directes, il n’empêche que les intéressés semblent nombreux et que la concurrence s’annonce rude !


Remerciements à Valentine pour son aide et à Sarah du campus de Menton pour la rédaction de la seconde partie de ce post !

20 Comments

  • Trésor

    Oui, mais quand même… Prix prohibitif, absence de véritable spécialisation, absence de LV2, débouchés pas encore pas connus pour ce qui est -ne le cachons pas, la génération du feu!
    En plus, la ligne de sciences po quant aux DD, c’est généralement qu’il se fasse avec un établissement étranger… là, un DD franco-français, c’est un peu dommage, je trouve la valeur ajoutée vraiment moins importante (voire exclusivement temporelle). Avis personnel bien sûr.

  • Lila

    Une dizaine de mes amis a quand même postulé, donc je pense qu’il doit y avoir de nombreuses candidatures… faux DD de rêve ou pas, l’effet de double marque + double réseau est quand même non-négligeable !

  • Trésor

    Tout à fait!!!
    Mais j’ai bien l’impression que les 3A actuellement à l’étranger ne fréquentent que peu LP… J’ai pas dit tous, j’ai dit en grand majorité, hein!!!

  • Trésor

    Bah sur le sondage Lapéniche on en est à plus de 30 je crois…. C’est en fin de compte plus faible que ce que les premiers remous auraient pu le faire croire, c’est normal, après l’effet d’annonce, y’a reflux…(Moi même, j’ai totalement reflué, c’est un faux DD de rêve à mes yeux) mais bon, de toute façon y’a que 30 places pour sciences po, ca sera full quand même.

  • Candidat

    Quelqu’un a -t- il une idée sinon du nombre approximatif de candidats à ce double diplôme ?

    Des bruits de couloir laissent entendre que le nombre de postulants est plus faible que prévu…

  • Psychologue scolaire

    À mon avis "destin familial" pourrait signifier "jeune étudiant(e) qui s’en est sorti(e)" ou quelque chose dans cet esprit-là.

  • @ J

    Ils feront ça tôt le matin pour l’un ou tôt le soir pour l’autre – selon ton coin de la planète… Ce n’est pas très compliqué. Quant au problème d’organiser une réunion destinée aux 3A sans les 3A… et bah heureusement que LaPéniche est là.

  • Trésor

    Ouais, de toute façon, c’est pas un problème ça, l’essentiel c’est que son dossier soit retenu, non? Après, le reste, j’ai envie de dire que c’est pas la peine de s’en faire, y’aura toujours une solution… le faire en pleine nuit? 😉

  • @ J

    Ben comment font tous les gens que tu cites pour communiquer avec leurs parents, amis, copain/copine restés en France?

  • J

    Je ne la trouve pas si stupide que ça ta question 🙂 Moi qui suit en 3A aux Etats Unis je trouve ça pas mal de faire une réunion d’info quand tous ceux concernés ne sont…pas là (enfin les futurs concernés peuvent en profiter ^^)
    Une question que je me pose, et ça m’étonne que personne n’ait relevé, c’est comment vont-ils faire pour organiser les entretiens téléphoniques avec les étudiants en échange ou en stage en 4 coins du monde…Ils ont pensé au décalage horaire?

  • LaPéniche

    Oui pour l’instant ce sont les 3A qui doivent poser leur candidature, si tu es en 2A ce sera l’an prochain… et la procédure de sélection aura peut-être changé 😉

  • ah

    question complètement idiote

    pour postuler pour ce master l’année prochaine, il faut être en 3A cette année, pas en 2A?

    ok je sors…la question m’est venue comme ça..

  • Républicain

    J’étais également à la réunion, mais n’avais pas relevé l’expression. Avouons tout de même qu’elle a de quoi faire frémir.

  • Thomas

    Bah, j’ai repris l’expression comme elle a été prononcée, mais j’avoue, je n’ai pas compris à quoi il faisait référence… Un destin familial…

  • Républicain

    "Il est impossible de préciser comment tout cela sera mesuré, la capacité à l’engagement associatif ou politique, toute orientation confondue, ou un destin familial seront pris en compte également."

    Destin familial ? Ah ! Triste méritocratie !

  • VSD

    Le blog du délateur n’apporte rien, mais alors rien de bien innovant! J’attends qu’il poste un peu plus de matière, mais la pour le moment, son pseudo devrait plutôt être commère de Jouy, parce que niveau scoop…bah y’a pas!