Compte-rendu de la réunion d’information pour la zone Allemagne, Europe centrale et orientale en 3A

C’est avec enthousiasme que la chargée de mission pour la zone Allemagne a donné aux (quelques) étudiants présents un rapide mais instructif aperçu des différentes universités de sa zone… Si vous êtes intéressé par l’Allemagne et l’Europe centrale et orientale cet article est pour vous !

La chargée de mission a commencé son tour d’Europe par les universités d’Allemagne, de l’université de Bielefeld à la prestigieuse Freie Universität Berlin et son Otto Suhr Institut en passant par des établissements plus discrets mais non moins attractifs comme l’université de Heidelberg, haut lieu de la philosophie, l’université de Konstanz ou encore le « HEC allemand » : WHU Koblenz. Elle a ensuite poursuivi avec l’ancienne capitale impériale, la capitale d’Autriche et son Universität et puis, au pied des sommets enneigés des Alpes autrichiennes, par l’Université de Innsbrück, connue pour sa proximité des pistes de ski. Bref, que ce soit en Belgique, aux Pays-Bas, en Allemagne ou en Autriche sans parler des nouveaux pays européens d’Europe centrale et orientale, la zone présentée s’est avérée très riche en opportunités alléchantes pour baigner dans une culture européenne raffinée, cosmopolite et dynamique.

Les caractéristiques des différentes universités

Allemagne

Universität Bielefeld : Spécialisée en Sciences Politiques
Bonn : Sciences Politiques et Droit, mais aussi Sciences Economiques. Très bonne réputation en Sciences Humaines
Freie Universität : Otto Suhr Institut : à 40 minutes du cœur de Berlin. Campus immense… un peu mort, un peu désert. Une université avec laquelle Sciences Po coopère depuis longtemps.
Heidelberg : Mythique d’une certaine façon. La plus ancienne université d’Allemagne, à 60 minutes de Frankfurt. Des cours sur la théorie politique du XXème siècle.
Humboldt Universität : Première université fondée à Berlin en 1810, située au coeur de la ville, elle est très réputée en Sciences Politiques.
Jena : Centre culturel et intellectuel. Très vivant.
Universität Konstanz : La Harvard du Bodensee. Offre de Sport. Dans les meilleurs ranking allemands. Certains cours sont en anglais.
Universität Köln : Allez-y pour les médias, la presse, la télévision …
Universität Leipzig : Grande ville à l’Est de l’Allemagne, proche de l’Europe centrale et orientale. Ville dynamique, partenariats étroits avec les pays de l’Est…. Pour ceux qui sont intéressés par l’Est donc !
Universität Mannheim : très bonne spécialisation dans le business, banques privées, excellent ranking en Allemagne. Forts débouchés pour les diplômés. La ville est assez particulière et a accueilli la première vague d’immigrés turques et d’Italie.
Universität München : département en communication. Grande université : ville étendue, très active, musées… un centre dynamique. Très bien classée en Droit, Philosophie, Histoire.
Universität Potsdam : Ce n’est pas le cœur de Berlin, et encore plus loin de la Frei. Verdure, parc, étang, très paisible, le revers de la médaille, c’est qu’il ne se passe pas grand chose non plus. Université où il y a une forte culture des étudiants étrangers… vie associative très dense (y penser en général en Allemagne)
Jakob Universität Bremen : très intéressante car il y a 80% d’étudiants étrangers – les cours sont intégralement en anglais.
Frankfurt-am-Main : éco / finance.

Autriche

Universität Graz : ville magnifique et tournée vers le Sud Est européen. Une bonne université. Grand campus assez éloigné du centre ville.
Universität Wien : ville superbe, départements partenaires : Droit, Sciences Politiques, Business… grande université de « masse ».
Universität Innsbrück : Si on aime bien le ski car l’université est au pied d’une montagne. Très bonne université. Grande culture du sport.

Les universités plus tournées vers le Business et l’Economie

WHU Koblenz : université privée d’Allemagne. Université d’élites, selon le système des « grandes écoles à la française. » Beaucoup de critiques sur les étudiants aisés qui vont dans ces universités. Petite université : les cours sont en allemand avec un peu d’anglais quand même. Les cours sont particuliers : il n’y a pas d’emploi du temps fixe, un cours peut être fait sur deux jours ou trois mois. C’est un peu le HEC allemand. Excellent ranking.
Universität Linz : Plutôt des cours en anglais. Le seul campus d’Autriche. Economie orientée vraiment maths, donc bon pour les financiers.
Skt. Gall : Business éco gestion de très bonne qualité. Double-diplôme au niveau du master. Petit village un peu perdu en Ssuisse où la vie est chère.
Universität Saarland : Située en Allemagne, elle est excellente en Affaires Européennes. Un professeur allemand qui aime bien Sciences Po vous prendra sous son aile. Le seul inconvénient c’est qu’on est pas vraiment dépaysé. Bon pour les études européennes : institutions politiques, droit communautaire, relations entre pays européens.
Universität Tübingen International Relations : Les penseurs allemands, Hegel, Hölderlin et le pape Benoit XVI y ont étudié.
Universität Osnabrück : Située en Allemagne, on y fait des études européennes. Il s’agit d’une jeune université où les techniques de travail sont assez neuve. Grande variété de cours.
Universität Viadrina : Pont entre l’Europe de l’Est et l’Europe de l’Ouest : nombreuses conférences avec des intervenants renommés. Une vraie université européenne.

L’espace anglophone : Belgique et Pays-Bas
Universität Leuven : première université catholique du monde (1425) bon département d’étude européennes.
Universität Amsterdam : Sciences Sociales (ISHSS) / Economics
Universität Groningen : Nord du pays : sociologie et relations internationales. Excellents centres de recherche.
Universität Leiden : Point fort : droit, sous toutes les coutures. Si c’est votre voie, allez dans cette université. Ville petite, charmante, mignonne…
Universität Maastricht : Etudes sur l’UE & le Business. Méthodes à l’anglosaxonne.
Universität Tilburg : très cosmopolite.

L’espace francophone
Université de Lausanne : une des plus grandes universités de Suisse. A noter : de grandes bibliothèques et un centre de langues.
Université de Genève : vie très chère. Intéressant pour faire des stages et y rencontrer des gens. Ville cosmopolite très internationalisée. Pluridisciplinaire à caractère humaniste.
Université catholique de Louvain
Université de Bruxelles

Cas particulier de la Grèce : Université Panteion

Outre la présentation rapide des universités, quelques points pratiques ont été abordés : des choix personnels, dès lors qu’ils sont justifiés, sont des choix pertinents. Il fut à plusieurs reprises souligné que toutes les motivations sont valables pour obtenir la possibilité de passer l’année la meilleure possible : voir des papous, être au soleil, voir des gens, saisir une culture, vivre au sommet d’une montagne ? Essayez d’être personnel donc. Pour cela, la rédaction de 10 à 15 lignes pour chaque choix dans une lettre de motivation suffit, mais aucune lettre de recommandation n’est nécessaire. Attention cependant aux tests de langues : la plupart des universités de la zone anglophone, Pays-Bas principalement, demande un certain niveau à l’IELTS ou au TOEFL. Pour ce qui est des universités allemandes, un niveau 4 à Sciences Po est avantageux, mais non nécessaire ; la motivation primant sur le niveau de langue. Le DAF (Deutsch Als Fremdsprache) peut être un plus, mais plusieurs étudiants ont fait part de leur expérience à ce sujet : test très difficile et correction assez longue (comptez 6 semaines).

Enfin, devant une salle clairsemée d’étudiants « outsiders », on ne saurait assez rappeler que le monde des universités ne se limite pas aux campus américains et que la belle langue de Goethe n’a rien à envier au sabir americanoïde international. Auf Wiedersehen !

Contact pour la zone : marielaure.tamponnet@sciences-po.fr (rue de la Chaise au 1er étage)

– Matthieu L.G.

14 Comments

  • Joris

    @Iza: Non mais sérieux, tu te crois où là? Tu as l’impression que TOUT t’est dû ou quoi? Si tu es vraiment intéressée par les villes dont tu parles, pourquoi tu ne t’es pas déplacée toi-même? Tu crois que lapeniche.net a des obligations? Penses-tu!
    Une chose que t’apprendra ta 3A (je l’espère)… grandir.

  • Laurie

    Les rédacteurs de LaPéniche n’ayant pas (encore) le don d’ubiquité, nous n’avons malheureusement pas pu couvrir toutes les réunions !

  • Iza Perplexe

    Et l’Europe Centrale et Orientale , c’est où les informations? Budapest, Varsovie , Prague ça vous dit quelquechose? Où alors le titre est erroné?

  • Florian

    J’avais passé une (excellente) année à Mannheim sans mettre les pieds au Théâtre… M’enfin la ville est très bien, tout de même. Une des plus belles années de mes études. Kieser enseigne tjs? (peut être le meilleur prof que j’ai jamais eu)

  • Amroze

    D’accord avec toi Achim! D’ailleurs le National Theater de Mannheim est vraiment super! Des places à 5€ en dernière minute pour des opéras et des ballets! C’est pas à paris qu’on trouverait ca. Du moins en places assises…!!

  • Achim

    Je pense qu’il faut classer l’université de Mannheim parmi les écoles tournées vers le business et l’économie. En revanche, de dire que "la ville est assez particulière" est un peu…imprécis? Certes, la ville connaît des habitants de 140 pays – et alors? Je ne vais jamais oublier le coupe du monde du football en 2006, car c’était une expérience culturelle magnifique, surtout à Mannheim avec la contribution de toutes les cultures…
    Un proverbe de cette région dit que l’on pleure toujours deux fois, à Mannheim: une fois quand on vient, et une fois quand on part. C’est vrai, et cela m’attache pour toujours à cette ville. En fait, le lieu est magnifique et la scènce culturelle, surtout en ce qui concerne la musique, est excéllente.

  • Bene

    Désolée, on a effectivement essayé de couvrir cette réunion mais nos rédacteurs étaient surchargés à ce moment là 🙂

  • Vivie

    Personne pour commenter la réunion sur l’Espagne-Portugal-Grèce ? Alors pour les gens souhaitant se rendre dans un de ces 3 pays il faut noter que la personne qui s’occupe des affectations est Paolo Modugno. Apparament c’est donc la même personne que pour l’Italie. A la réunion il nous a précisé qu’il ne parlait pas un mot d’espagnol et même qu’il n’avais jamais mis les pieds en Espagne… Donc pour lui, inutile d’écrire les lettres de motivations dans les deux langues, il ne lira que le Francais ! Il est très sympathique mais je trouve ca un peu limite de la part de Sciences Po…