Avez-vous déjà vu… un juriste drôle?

On connaissait François-Xavier Demaison, Anne Roumanoff… et voilà que les étudiants en Master de Droit se mettent à faire des blagues. Après leurs deux précédents succès («Promotion Canapé » et « Oh my Code »), leur prochain spectacle « How I met your lawyer » promet d’être (juste) hilarant. Une série de sketchs qui repousse les frontières du temps et de l’espace pour ouvrir le monde juridique au commun des mortels. L’occasion de revenir sur cette curiosité avant de les retrouver le Jeudi 3 avril à 19h en amphithéâtre Jean Moulin.


Affiche Théâtre 1Vulgariser le monde juridique

Arrêts, décrets, cassation, vice de forme… autant d’expressions délicieuses à murmurer aux oreilles de ta dulcinée le samedi soir entre deux coca lights et Plus Belle la Vie. C’est au défi épineux de rendre le droit sexy qu’a répondu avec brio notre troupe de 9 juristes en herbe. Car si les sketchs ont tous un lien étroit avec le droit, ils restent compréhensibles pour les non-juristes audacieux ayant tenté l’expérience du voyage – ou errant désespérément dans les couloirs du 13U à défaut de ne pas avoir encore compris l’architecture du bâtiment. Il s’agit donc avant tout, non pas d’un embrigadement subtilement déguisé, mais d’une auto dérision assumée et désopilante.


Un moyen de relâcher la pression

On ne va pas se mentir, les occasions de rigoler à Sciences Po sont bien rares. Tu as pourtant essayé toi sciences piste, de poster régulièrement des photos de chats sur les réseaux sociaux, de faire un plan en trois parties six sous-parties et demi, pour voir, de prendre un sandwich camembert-figue-chocolat au 56, pour voir. Mais force est de constater que dans toutes les précédentes occasions, jamais tu n’as éprouvé cette sensation d’hilarité qui ne t’envahit que devant Question pour un champion spécial Saint Valentin. Mais pourquoi diable a t-il fallu attendre l’école de Droit pour se fendre la poire à Sciences Po ? Parce que c’est souvent depuis les abîmes de l’enfer qu’on se bat le plus pour atteindre le paradis. Ainsi l’idée du spectacle est née de la direction du master elle-même qui, après un avertissement d’Amnesty international, souhaitait rendre la vie de l’école plus fun. Dans ces sketchs, on parle de la vie, du quotidien, un moyen pour ses participants de « bien déstresser pendant le semestre ». Un traitement à prendre à raison de « deux fois par semaine pendant 6 mois », nous indique le metteur en scène de la pièce et avocat Benoit Celotto.


L’irrationalité de la rationalité

Entre visites chez le psy, insomnies, angoisses, tics et grattements intempestifs, le juriste dévoile une face sombre de sa personnalité. La folie généralisée du monde du droit n’échappe pas aux lucides étudiants qui n’hésitent pas à mentionner les déboires psychiques de la profession du code et de la règle. Car si les sketchs sont maitrisés à la seconde près, l’esprit, lui, vagabonde entre « hotline juridique de l’empire intergalactique », prise d’otage et pétage de plomb généralisé. Le diktat du surligneur, le design des gélules anti-vomitives (ce que tu ne trouves pas drôle, depuis le sandwich camembert-figue-chocolat), la contrefaçon du yaourt électronique, Brice de Nice… quasiment toutes les parties de l’estomac sont appelées à la barre.


http://www.youtube.com/watch?v=y4UQmXFuDXA
Artiste et science piste, un mariage pour tous

Avant d’être un spectacle de théâtre, le projet nécessite avant tout un gros travail d’écriture. En séance, chacun arrive avec ses idées qui sont retravaillées collectivement. L’esprit créatif est mis à l’honneur pour ses étudiants dont la plupart n’ont jamais fait de théâtre. Et à Sciences Po, les créatifs sont de plus en plus nombreux. Bien sûr, on ne parle pas de toi, caché derrière ton didgeridoo depuis tes dernières inscriptions pédagogiques, mais bien des exemples à foison de jeunes sciences pistes frais et ambitieux : Rhinocéros, Kids are Aweare, Fernande jazz Club, l’Artichaut… et bien d’autres.


Conformément aux dispositions de l’article 12 du code de la rigolade interdisant formellement l’usage des expressions « Sciences PoPo » ou encore « Sciences Pot-Pourri », les étudiants de l’école de Droit sont prévenus et auront fort à faire pour vous faire rire.
Rendez vous donc jeudi 3 avril, ce sera à vous de juger.

 

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