WEI 2007 Premier Cycle (III) : « Bisexuality doubles your chance of a date on Saturday night » …

…professait Woody Allen.

Elle était jeune, candide et callipyge. Elle avait l’air introvertie, dans son petit pull en cachemire et se fondait parfaitement dans la faune du 27 rue Saint-Guillaume, si parfaitement que personne n’y avait jamais réellement prêté attention. Qui se doutait alors que cette jeune vestale allait vivre avec 265 de ses camarades un week-end des plus orgiaques et revenir bien moins chaste qu’elle n’avait quitté le boulevard Raspail, vendredi à 19h30 ?

Après un trajet bucolique sur des routes sinueuses, les autocars, avec à leur tête le célèbre Vodkar sur les sièges duquel l’auteur de ces lignes avait posé ses fesses rebondies, parvinrent aux confins de la Bourgogne, dans un petit village répondant au doux nom de Montigny-en-Morvan. La base de loisirs qui accueillit les gais-lurons que nous étions devint rapidement le théâtre de soirées enivrantes, de jeux endiablés, de danses torrides, de nuits moites et de réveils difficiles.

Nous garderons en souvenir les jeux du samedi après-midi où il nous fallut nous dévêtir pour faire la chaîne de vêtement la plus longue, enchaîner les cul-sec des bières, tourner autour d’une chaise après avoir bu du Martini, faire une pyramide humaine, courir les pieds attachés, gober des Flamby sur des ventres féminins, etc… Nous garderons en souvenir les soirées durant lesquelles des dizaines de jeunes éphèbes exhibaient leur torse ruisselant de sueur au regard ô combien concupiscent de quelque jeune fille. Certains courageux finirent dans le plus simple appareil (ne me regardez pas avec ce regard inquisiteur, vous connaissez ma pudeur toute britannique !) tandis que d’autres gisaient, comateux, dans l’herbe, un filet de bave au coin des lèvres et les yeux vitreux.
Nous garderons en souvenir les trajets en car où nous pûmes nous délecter de la vodka-piment concoctée par le staff du BdE.
Nous garderons en souvenir ces nuits où certains perdirent leur clé de mobil-home pendant que d’autres squattaient dans des bungalow pour concrétiser les heures (où les minutes, selon l’état d’ébriété) de drague.
Nous garderons en souvenir ces réveils l’esprit embrumé, la langue pâteuse et la mémoire défaillante.

Nous pouvons désormais dire fièrement « Veni, vidi, vici Montigny ».

Woody Allen professait également… « Love between a man and a women can be wonderful, provided you can get between the right man and the right woman ». Woody en rêvait ? Certains l’ont fait.

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