WEI 2006 Premier Cycle à Rouen (V) : De l’importance de la distinction entre mythe et réalité ou quelques dernières remarques légères sur ce week-end

Un autre point de vue sur le WEI des Premier Cycle, qui fait entre autres le portrait de certains archétypes que l’on croise toujours dans ce genre d’événements. Vous allez peut-être vous reconnaître…

Toute ressemblance avec des faits connus, des individus existants;est ni fortuite ni coincidence.

Que fut le WEI 2006 des Premier cycle ?

Vous avez surement entendu, les avis sont mitigés. Certains se sont bien amusés; d’autres, plus sceptiques, ont trouvé que 90 euros pour aller boire un fond de vodka au fin fond d’une sombre province de Normandie faisait un peu cher. Cet article n’a pas pour objet de faire un descriptif exhaustif mais juste de souligner quelques touches particulièrement piquantes de ce week-end que pour ma part, j’ai beaucoup apprécié.

Pour se plonger dans l’atmosphère WEI, il faut d’abord se confronter au monde des chansons paillardes, emblème de tous les WEI qui se respectent. J’en cite ici un extrait qui a été souvent repris pendant ces deux jours par des individus sobres ou non d’ailleurs. Pour vous immerger tout à fait, je vous incite à la chantonner :

Le curé de Camaret a acheté un âne
Le curé de Camaret a acheté un âne,
Un âne républicain
Qui se tape toutes les putains
Quel âne, quel âne, quel âne

On peut y voir LA caractéristique majeur d’un WEI Sciences Po : c’est bien sûr la vocation républicaine (et non pas l’allusion à la débauche comme certains l’auront pensé dans le fond…)

Pour ce WEI ’06, direction Rouen ! Départ en bus le Vendredi 20 octobre à 18h30. Après les premiers mouvements d’excitation pour trouver sa place dans le meilleur bus, la joyeuse cohorte s’ébranle, avec à son bord 285 étudiants surexcités et 15 membres du Staff, dont Valentine, rédactrice à LaPeniche.net que nous saluons.

Belle traversée de Paris, où les têtes rêveuses posées contre la vitre pouvaient se délecter de Paris illuminée. Quelques grognements et autres manifestations inopportunes ont été entendus au moment de la traversée du Périf’, un bout de la jeunesse parisienne partant à la découverte du monde pour la première fois. Et puis l’ambiance s’est chauffée tout doucement : concours de chansons paillardes, multiplication des contacts physiques avec échange de Marshmallows par la bouche et parfois des « Ptain mon vieux c’est chauuud c’est chauuud, ça va pécho ce soir ! » Mais l’absence d’alcool a, parait-il, gêné chez certains « ouailleurs » le déclenchement du mode « joyeux drille », mais ça ne saura tarder. De fausses moustaches ont également été distribuées par Golden Voyages, faisant de Borat le film (à ne voir sous aucun prétexte !) le sponsor officiel de ce WEI. Le voyage a été plus long que prévu, et malgré les activités, le temps a paru long. Long aussi pour le Chauffeur, à qui je pense beaucoup aujourd’hui, prenant conscience du terrible moment qu’il a probablement enduré à écouter les étudiants de Sciences Po glousser pour des blagues salaces et autres chansons coquines qui se succédaient au micro. Sans oublier le fameux « Chauffeur si t’es champion appuie sur l’champignon ! » qui a été repris et le condamnant à un grand moment de solitude.

L’ambiance sonne donc terriblement « colonie de vacances », mais cela plait indiscutablement : le stress, le fardeau des exposés (…), le poids du livre de droit constitutionnel, semble d’un coup peser trop lourd sur les frêles épaules du nouveau locataire de la rue Saint Guillaume, ce qui favorise les comportements particulièrement dissolus des étudiant(e)s, mais nous y reviendrons. Car enfin, dans les environs de minuit, les bus se garent dans la cour du Château. Là, il faut reconnaître que le lieu était tout à fait magnifique. Un massif château du XIVe, sobrement illuminé. Puis chacun s’est éparpillé dans les divers dortoirs.

Samedi, journée à Rouen, où les Gentils Organisateurs avaient soigneusement organisé une Chasse au Trésor pédagogique, faisant courir la gaie colonie de la Place Jeanne d’Arc au Beffroi de la Pucelle et du Beffroi de la Pucelle à la Cathédrale. Les attitudes ont été partagées entre les Hypermotivés* qui ont fait la chasse de A à Z et les Rebelles*, qui après trois étapes se sont arrêtés, essoufflés, pour s’asseoir devant une bonne bière et une bonne clope.

Jusque là, tout va bien : l’ambiance est restée gentiment bon enfant et courtoise. Parlons maintenant des soirées, moments tant attendus de ce bon WEI. Les soirées étaient plutôt classiques avec spots multicolores, fumée, DJ qui passait de tout, un Open Bar TRES modéré, pour éviter que les jeunots -dont beaucoup étaient mineurs- ne s’écroulent avant d’avoir pu danser. Penchons nous maintenant sur deux cas passionnants, qui se sont particulièrement fait remarquer pendant les soirées : le Dragueur* qui va de pair avec ce que nous appellerons simplement la Fille Bourrée*, par délicatesse.

Le Dragueur et la Fille Bourrée se sont remarqué;s assez vite. Il ne leur ont fallu que 15 secondes pour, respectivement, 1) s’échanger un regard intéressé 2) se retrouver ensemble au centre de la piste 3) danser très sensuellement 4) s’emballer langoureusement en gênant les autres danseurs. Dans l’histoire, les deux trouvent leur compte : le Dragueur a dragué comme il se doit et la Fille Bourrée a comblé ses instincts et sa solitude dans la boisson. La chute est que le Dragueur fait boire la Fille Bourrée – vieille technique de draguage -, si bien que l’on retrouve la Fille Bourrée divaguant dans un coin, comateuse, l’écume au bord des lèvres, l’oeil torve. Alors le Dragueur se retire discrètement du triste tableau pour repartir vers de plus nobles conquêtes. (véridique !)

Il faut aussi mentionner les Gentils Amoureux*. Lui, plus romantique que le Dragueur est d’abord juste sorti pour accompagner la jeune demoiselle qui trouvait qu’il faisait « Oh terriiiblement chaud à l’intérieur ». Puis il m’a semblé qu’on les entendait chantonner quelque chose qui ressemblait à « Belle nuit, oh nuit d’amour souris à nos ivresses, nuit plus douce que le jour, oh belle nuit d’amour » (cf. Offenbach). Mignons, comme quoi, la débauche n’est pas la seule aventure amoureuse que l’on peut trouver lors d’un WEI !

Des soirées, on retiendra aussi le concours de danse où chacun pouvait exposer sous les feux de la scène sa vivacité en rock’n’roll, son rythme en hip hop ou son déhanché muy caliente en salsa. On saluera la magnifique prestation des nombreux rockers qui faisaient tournoyer leur charmante partenaire. Tout à fait remarquable ! Je vous laisse apprécier les nombreuses photos mises en ligne sur ce même site.

Je rappelle que laPéniche.net se revendique journal d’information représentatif de la diversité; de Sciences Po… Je me dois donc de préciser certains points qui n’ont pas encore été abordés et qui font encore la particularité du WEI 06 Sciences Po. Les soirées ont d’abord été le théâtre de revendications indépendantistes pacifistes ; je tiens à mentionner notamment le mouvement pour la libération du Moustakhstan*, province qui semble chercher à s’émanciper du joug du Kazakhstan. Ces activistes se sont remarqués par une démonstration de chants patriotiques et de danse en costume local -je vous laisse apprécier le string vert à bretelles et les coiffures -apportant ainsi la touche folklorique et politisée qui manquait à ce WEI… Cependant, les mots « terroriste » ou « sacré paquet ! » ont été soufflé dans l’assistance pendant la manifestation. Je vous invite à consulter les photos inédites dans la rubrique « Photos WEI ». La fraîche constitution de cette province sera bientôt en ligne sur la Toile.

En vrac, et pour porter la voix des blasés et déçus : certains ont semblé souffrir du manque d’alcool – pas la Fille Bourrée -, d’autres de l’absence d’orgie généralisée (un grand classique : le WEI fait toujours l’objet des fantasmes les plus fous pour les âmes solitaires, surtout après un abordage de troupeau de jeunes filles effarouchées) et enfin, beaucoup ont été déçus par la dernière après-midi, ne semblant pas pouvoir apprécié à sa juste valeur les nombreuses animations mises en place par les GO (baby foot géant, lancé d’oeuuf, Pastis-Racing ou partie de foot dans le parc du Château, occasion pour pas mal de geeks* d’exhiber leur torse nu et contracté à mort à la gente féminine). A cette occasion, je rappelle l’importance d’une respiration régulière lorsqu’on se livre à un exercice de contraction pectoral pendant une partie de foot.

Scoop! : On me rappelle qu’un complot a été fomenté dans un dortoir pour faire taire un groupe de fashionz-guitaristes* qui semblait sévir à des heures gênantes. Il parait que leur chambre a été dévastée par un groupuscule pendant la seconde soirée. Cela fait partie de la part d’inconnu qui restera toujours mystérieuse comme les nombreux événements plus ou moins graves qui ont du m’échapper, dans l’intimité de la fumée artificielle de la piste de danse…

8 Comments

  • Béné

    Hey mon commentaire n’était pas contre toi mais contre les "malfaiteurs" que je connais personnellement et c’est ça le pire hihihi
    En tant que partenaire de choc pour la salsa au concours du WEI, jaimerais bien être aussi ta partenaire… d’article ! Un article sur la salsa en projet, parait-il ?

  • Max

    Béné,
    lapéniche est un journal qui ne prend pas parti; tu as remarqué que je n’ai porté AUCUN jugement sur cette comique action clandestine… huhu
    Et je reconnais un bout de talent tout de même!
    Tout à toi pour la Salsa ^^, merci aussi!

    Oui Lauren..Très probablement; comme pour l’aut’gars qui a fait 20ans de Salsa et qui danse ‘teeeeellement bien’.. =]

  • Béné

    ct assez nul et lache ce "complot" contre les "fashion guitariste" dont je trouve que la musique était très plaisante… eux ils avaient des vrais compos, du talent, et ne jouaient pas des chansons bateau style Bob Marley… non je critique pas Bob Marley mais bon.. Cet acte marquait peut-être de la jalousie refoulée?
    A part ça, pour nuancer mon propos peu enjoué et peu amical, je dirais a Max :merci pour cette salsa "muy caliente" du WEI, on remet ça a la prochaine soirée salsa ? ; )

  • Edo

    "On me rappelle qu’un complot a été fomenté dans un dortoir pour faire taire un groupe de fashionz-guitaristes* qui semblait sévir à des heures gênantes."
    haaaaaaaaaaaaahahahahahahaha je savais pas haaaaahahahahahaaaaaaa

  • Anita

    "Le Dragueur et la Fille Bourrée se sont remarqués assez vite. Il ne leur ont fallu que 15 secondes pour, respectivement, 1) s’échanger un regard intéressé 2) se retrouver ensemble au centre de la piste 3) danser très sensuellement 4) s’emballer langoureusement en gênant les autres danseurs. Dans l’histoire, les deux trouvent leur compte : le Dragueur a dragué comme il se doit et la Fille Bourrée a comblé ses instincts et sa solitude dans la boisson." looool

    tu devrais faire un compte rendu des soirées étudiantes, hors WEI 😉