Un taux de redoublement record en première année

DSC_0112.jpgOn sait que le redoublement est un cas de figure très courant dans les universités françaises, notamment en première année de licence. Certaines filières enregistrent jusqu’à 70% d’échec sur les trois années. Mais pas Sciences Po. Jusqu’à présent, redoubler était absolument marginal: à peine une quarantaine de cas dans la promotion 2013, une rareté que l’on expliquait par la rude sélection à l’entrée.

Mais avec la génération 2014 est apparu un phénomène nouveau: le redoublement de masse. Nous sommes certes encore très loin des chiffres en université, mais chacun peut constater qu’il y a bien plus que 40 redoublants en première année. Nous avons tous parmi nos connaissances au moins une personne qui n’a pas eu son année, ou à défaut quelqu’un qui l’a eu de justesse.

Le chiffre du redoublement, d’ailleurs, est plutôt tabou. L’administration ne publie pas de chiffres officiels de réussite en première année de bachelor, et réponds rarement à nos questions. Une fuite a tout de même lâché le chiffre de 25% de redoublants dans la promotion 2014, chiffre qui correspondait à notre calcul par rapport à la liste des admis en deuxième année et au nombre total d’étudiants dans la promotion (1400, selon un mail de SciencesPo Avenir envoyé le 15 juillet).

Malheureusement nous n’avons aucun moyen de vérifier la véracité de ce chiffre: la fuite en question était accidentelle et impossible à vérifier, et la liste des admis en deuxième année n’affiche pas les personnes n’ayant pas réglé leurs démarches administratives même s’ils ont leur année (plus nombreuses que ce que l’on pourrait croire).

20081004-_MG_6898.jpgFrançoise Mélonio, doyenne du collège universitaire, interrogée sur ce chiffre, l’a trouvé surestimé. Selon elle c’est plutôt 10% de la promotion qui est concernée – ce qui reste un chiffre très inquiétant. Sans vraiment trouver d’explication à ce taux record, elle ajoute qu’en dehors des cas de maladie ou de problèmes personnels beaucoup d’élèves ont en fait abandonné et complètement lâché les cours.

Cela ne semble pas être de l’avis des redoublants interrogés sur le sujet. Si chacun a son avis sur la question, tous semblent se rejoindre sur un point: la ré-harmonisation est parfois injuste. L’une d’entre eux, qui a souhaité rester anonyme, explique que l’une de ses notes de conférence a été abaissée de 3 points en raison d’une moyenne de conférence trop élevée. Si l’on peut comprendre que la commission de ré-harmonisation soupçonne un trop grand laxisme de la part du maître de conférence, on peut également s’étonner que celle-ci n’ait pas eu les moyens de constater que le groupe était tout simplement composé de beaucoup de très bons éléments. C’est un cas de figure que le hasard des inscriptions pédagogiques peut générer.

Nous nous sommes alors tournés vers Bruno Perreau, maître de conférence à Sciences Po et membre du jury de passage jusqu’à cette année. Après avoir expliqué le déroulement général de la réunion, il précise que chaque cas de redoublement est étudié individuellement. Un crédit-jury peut être accordé ainsi qu’un demi-point supplémentaire lorsque la moyenne est à 9.5, mais le jury s’y refuse lorsque l’investissement personnel semble manquer (par exemple lorsque le nombre d’absences soit systématiquement à 3, lorsque des défaillances sont provoquées par un manque d’assiduité ou lorsque les appréciations sont défavorables)

Si l’on comprend que le jury rechigne à donner un coup de pouce à quelqu’un de peu méritant, le redoublement reste pour autant une sanction clairement excessive lorsqu’il manque un simple point. Et dans les cas où ce point manque suite à une ré-harmonisation à la baisse le redoublement paraît bien injuste, même pour un élève présentant un nombre élevé d’absences. Ainsi se demande t-on si le jury prend le temps de considérer la valeur de la ré-harmonisation dont a fait l’objet l’élève.

scoop tps de tvailMais, au delà de ces cas particuliers, un nombre aussi élevé de redoublants témoigne d’un dysfonctionnement plus large. On ne peut pas concevoir qu’avec une sélection aussi rude (dont le taux n’est lui non plus pas rendu public, mais on peut raisonnablement le situer assez en deçà de 10%) restent des éléments incapables de suivre le cursus proposé par l’institut. Si nous avons bien compris que nous n’étions pas l’élite de la Nation, nous avons au moins été les meilleurs dans la voie d’admission par laquelle nous sommes passés (concours, dossier ou C.E.P.). Or l’objectif de la sélection à l’entrée étant de ne prendre que les éléments capables de suivre le rythme, on peut se demander s’il n’y a pas quelque chose à revoir dans les procédures d’admission – mais voyons déjà ce que donne la réforme du concours lancée l’année dernière.

Il est également possible que ce soit l’évaluation une fois admis qui dysfonctionne. Le système actuel offre en effet un biais énorme: on peut tout perdre pour un demi-point. De là et de l’absence de consignes de notation claires données aux correcteurs de partiels naît une impression de hasard insupportable lorsque cette chimie aboutit au redoublement. Ne serait-il pas possible de prendre en compte la moyenne générale de l’élève pour l’attribution des crédits ECTS ? Cela nous offrirait la possibilité appréciable de compenser un accident par un effort supplémentaire au semestre suivant ou dans un autre cours au coefficient équivalant. Cela assouplirait certes l’obligation d’être excellent partout, caractéristique de Sciences Po, mais permettrait d’éviter le fatalisme légitime après un semestre décevant (notamment en première année où les cours sont en grande partie imposés).

En résumé, la sélection à l’entrée fait de Sciences Po une école nécessairement composée de bons éléments. Il arrivent que ceux-ci soient plus faibles dans un domaine particulier ou qu’ils manquent un peu de sérieux. Mais doit-on pour autant se satisfaire de la banalisation du redoublement comme réponse à ces imperfections ? Que peut-on faire pour lutter contre cette tendance ? La lutte contre le redoublement est-elle au moins à l’ordre du jour de l’administration ?

53 Comments

  • Arnaud

    Il y a pas mal de choses à améliorer à Sciences Po, mais ce qui est sûre que dans l’ensemble, leur politique de rapprochement des grande universités étrangères, d’ouverture sur l’étrangers, d’ouverture de passerelles pour y entrer (les doubles cursus dont je suis issus, les convention ZEP…), le modèle des cours avec des cours, l’incroyable diversité de cours mis à notre disposition en deuxième année de Bachelor, l’incroyable carnet d’universités mis à notre disposition pour partir pendant un ans à l’étranger, l’absence de sélection pseudo méritocratique pour entrer dans les masters….. tous ça fait que Sciences Po vaut à mes yeux beaucoup mieux que le « modèle français » de prépa+grandes écoles, et je dis à ceux et celles qui pourraient regretter d’avoir fait ce choix (bast par exemple):
    1) Assumez vos paroles un peu, et tout simplement arrêtez Sciences Po l’année prochaine et partez en prépa, vous pouvez le faire, et vous aurez au moins l’expérience d’avoir un ans à sciences-po. Je connais des gens qui l’ont fait, et ils ont eu aucun mal à trouver de très bonnes prépa.
    2) J’attire votre attention sur le fait que notre établissement, à travers son Projet Institutionnel sous la direction de Stephane Auzanneau, est en constante remise en question, et en constante recherche d’améliorations.
    3) Es ce que vous supportez un système (prépa+grandes écoles) ou seulement 5% des effectifs viennent de classes sociales défavorisées, un système en grande majorité très franco-centré, un système constamment basé sur l’évaluation, et ou les gens font plus ce qu’on leur dit qu’ils peuvent faire au vu de leur capacité (en France on est capable de dire à un gosse de 14 ans que jamais il ne pourra faire des maths et de la Physique, et qu’il doit faire un lycée professionnel, tout en mettant un connotation péjorative sur ces lycées) que ce qu’ils veulent faire.
    4) A Sciences-Po, maintenant que vous y êtes et félicitation, vous vous orientez vers ce que vous voulez, tout en ayant la possibilité de vous ouvrir l’esprit sur plein de choses à travers le milieu associatif hors du commun, alors qu’en prépa, c’est plus du bourrage de crâne dont on ne souviens plus du tout deux ans après.
    5) Par pitié, un peu d’humilité, vous n’avez pas la matière nécessaire pour faire une critique constructive (encore). Et puis surtout, laissez vous surprendre, plutôt que d’arriver avec un aprioris.

    Longue vie à LaPéniche

  • Rosa Luxembourg

    C’est bien SP ça, 51 commentaires de masturbation intellectuelle pour quelques heureux fêtards et quelques malheureuses personnes qui ont simplement du arrêter leurs études pour raisons médicales ou familiales.
    Mais c’est vrai qu’ici la tentation est grande de faire tout sauf taffer.

  • Dormisseron

    La charge de travail dépend très fortement des maîtres de conférence ! Et ce n’est pas parce que vos trois maîtres de conf’ ne vous ont pas assommé de devoirs que les autres étudiants sont dans votre cas.

    Quant aux redoublants admis par CEP (sont-ils si nombreux ?), j’imagine qu’ils ont été perturbés par la différence de niveau + de culture + de travail requis entre Sciences Po et leur lycée, sauf que, à cause de leur statut de « moins méritants », c’est pas facile de s’expliquer ses difficultés de la sorte quand beaucoup les attendent au tournant. Alors ils accumulent le retard, et n’arrivent plus à suivre.

  • Promo 2014

    Je ne comprens pas comment certains osent dire que la charge de travail est « soutenue ».
    Tout d’abord, ça n’a rien à voir avec la prépa. Ensuite: mais à quoi vous attendiez vous en rentrant à Sciences Po ? « L’élite de la nation », qu’ils disent.
    Je suis convaincu (sauf pour certains cas spécifiques) qu’il faut être un branleur né pour REUSSIR à redoubler à Sciences-Po, d’autant plus que le système de notation 2/3 1/3 et les profs très cléments font tout (ou presque) pour que vous passiez.
    Je connais 4 redoublants, dont 3 dans ma classe: l’un avait des difficultés à s’intégrer à Paris (MTB venant du meilleur lycée Toulousain), deux n’ont vraiment pas travaillez (je me demande même comment ils ont obtenu leur bac), et enfin le dernier était un gros fêtard qui ne pensait qu’à chopper des filles aux soirées. Sur ces 4 élèves, seul l’un mérite le redoublement; les autres, c’est la porte (le seul reproche que je ferais à l’administration) !

    Enfin, pour en revenir à l’éco; faut arrêter, les cours sont tout à fait accessible, il suffit d’apprendre les définitions pour avoir 13 à l’examen final.

    ps: il y a 97 redoublants cette année, soit environ 10% (de source sûre).
    Et pour « l’écart de niveau » concernant certains élèves Cep, je n’y crois pas du tout; l’économie tout comme le droit est une matière tout à fait nouvelle. Les « concours » ne sont pas avantagés en histoire vu le programme (pour la promo 2014 en tout cas). Certes, il peut exister des lacunes au niveau méthodologique, mais encore une fois, la notation de la première année repose essentiellement sur des exposés oraux ! Et pour la charge de travail, les Cep ont préparé leur admissions (voir le site de Sciences Po sur la procédure CEP), et je le répète, le travail demandé reste très modeste en première année.

    Promo 2014 **

  • Dormisseron

    Je connais trois redoublants de la promo 2014, dont deux gros fêtards prétentieux fiers de porter la marque « Sciences Po ».

  • Promo 2013

    @Bast:
    Même remarque qu’à Yop: au bout de deux semaines au 27, on ferme sa gueule et on observe ; les critiques, cela vient ensuite, surtout lorque tu t’attaques au cours du Directeur de la recherche et l’un des seuls professeurs d’université reconnu aux Etats Unis.
    Vous vous sentez déçus, vous vouliez faire une prépa mais pourquoi déjà? Rentrer dans une grande école et c’est le cas désormais. METTEZ VOUS un coup de pied au cul, BOSSEZ et GAGNEZ LE CE PUTAIN de diplôme- et les avantages en nature qui vont avec!
    Je m’excuse pour ce coup de gueule- et les écarts de langage » mais Mr Bruno Latour m’a dit une chose et c’est la plus importante leçon que l’on m’est donné à SciencesPo: « Le savoir faire, vous savez, cela vient avec le savoir être, et vous ne vous êtes pas trompés de porte en franchissant celle du 27 pour le trouver »….
    Bref, c’était à peu de choses près ces paroles

  • trollvelu

    Ceci dit j’ajouterai qu’il faut être le dernier des nuls ou avoir une très bonne excuse pour repiquer à sciencespo.

    Entre un système de notation très avantageux, des professeurs très indulgents et les rattrapages, il a été impossible pour le fumiste que je suis de ne pas valider ne serait-ce qu’une matière.

    Non vraiment, il faudrait interdire le redoublement sauf dans des cas particuliers tant ceux-ci sont révélateurs d’un je m’en foutisme qui n’a pas sa place 27 rue saint guillaume.

  • pierre

    Non mais arrêtez un peu avec l’éco, c’est faisable en bossant. Etudiant issu d’une filière L je n’ai jamais eu l’esprit scientifique et n’avais pas fait de maths depuis la seconde (les maths de 1èreL c’est pas des maths). J’ai eu une très TRES grande frayeur en arrivant en 1A devant les cours d’éco mais en bossant suffisamment c’est accessible à tous, vraiment.
    Alors bien sûr peut-être qu’avec une filière scientifique ou économique c’est un peu moins dur au départ, mais quand on choisit Sciences Po, on choisit aussi de faire de l’éco.
    Sinon, fallait aller en Hypokhâgne.

  • bob

    @ bast

    Bien que son commentaire ne brille pas d’intelligence, je pense que vu son pseudo, trollvelu ne cherche qu’à provoquer et déclencher des réactions comme la tienne. Jusqu’à quel point son commentaire est de l’humour ? Personnellement je pense qu’on peut s’en foutre ! Comme tout bon troll, l’ignorer c’est le maintenir caché dans la foret des commentaires précédents.

  • Clément

    La plupart des explications avancées ci-dessus explique en partie le phénomène du redoublement, mais pas son augmentation supposée pour la promotion 2014 : l’opacité de l’administration et de la notation, les méthodes pédagogiques, les deux blocs fondamentaux d’économie, la difficulté des cours, la suffisance du corps étudiant (pourquoi pas…) n’ont pas beaucoup évolué entre 2008-9 et 2009-10.
    L’explication tenant à l’augmentation des effectifs est elle intéressante, mais auparavant il faut éclaircir plusieurs points sur lesquels mes amis de l’UNEF se font un plaisir de diffuser des « vérités » disons partielles.
    1) Le taux de sélection est stable. C’est vrai. Ce qui n’est pas stable en revanche, c’est le nombre de mention Très Bien chaque année : il a considérablement augmenté ces dernières années, pour atteindre 7% des admis au bac. Le nombre de candidats n’augmente donc pas uniquement du fait de l’attractivité de Sciences Po, mais surtout du fait que des gens peuvent se présenter à la dispense chaque année qui n’auraient pas pu le faire les années précédentes, faute de MTB. Voilà comment le taux de sélection des MTB (qui reste autour de 20%, donc pas « moins de 10 ») est artificiellement maintenu malgré une forte augmentation de cette voie de recrutement. Quant au concours, le taux est stable (autour de 9% les années passées, bien que la réforme change la donne pour la promo 2015) mais la proportion des élèves de Sciences Po recrutés sur concours a fortement diminué, d’une majorité écrasante à la fin des années 90 à environ un tiers pour la promo 2014. On compare des pommes et des oranges…
    2) Les effectifs de la promo 2014 étaient bel et bien en augmentation par rapport à la promo 2013, d’environ 50 étudiants sur le campus de Paris. En outre, la promo 2013 est une aberration statistique car cette année-là ont été ajoutés aux élèves recrutés par les voies actuelles l’ultime promotion des Bac+1, soit environ 150 personnes. L’augmentation des effectifs à recrutement constant a donc été de 200 élèves, soit une augmentation d’environ 25%. J’ajoute que sans disposer de données empiriques, il me semble peu vraisemblable que les Bac+1 comptent nombre de redoublements – la prépa ça forge le caractère, comme qui dirait…
    3) L’antienne préférée de l’UNEF : la réussite des étudiants tient à la formation qu’ils reçoivent plus qu’à la façon dont ils sont sélectionnés. La sociologie a montré que c’était faux.
    Pour bien comprendre, il faut identifier deux effets qui s’appliquent à tout établissement d’enseignement supérieur. Le premier est l’effet de sélection : plus sévère est la sélection, meilleure est la réussite des étudiants. Le second est l’effet de traitement : meilleure est la formation, meilleure est la réussite des étudiants. C’est peut-être contre-intuitif et décevant, mais la sociologie a montré que l’effet de sélection est beaucoup plus fort que l’effet de traitement. Cela ne veut pas dire que l’effet de traitement n’existe pas : si les conditions d’études à Sciences Po étaient celles de la fac moyenne, le taux de redoublement à critères d’évaluation constants serait sans doute légèrement plus fort.
    Mais affirmer, comme le fait l’UNEF, que l’effet de sélection est le plus faible des deux voire n’existe pas, cela signifie, concrètement, que si Sciences Po pouvait, dans un monde merveilleux, accueillir l’ensemble des élèves qui souhaitent y étudier (non seulement ceux qui passent le concours mais aussi ceux qui ne l’ont pas passé le jugeant trop difficile) et leur offrir les mêmes conditions d’études, le taux de réussite en 1A serait le même (90%!) à critères d’évaluation constants que celui de la population sélectionnée qui constitue actuellement la promotion 2014. C’est faire preuve d’une humilité sympathique mais peu réaliste. Autant je vous accorde qu’avoir son année n’est pas excessivement difficile, autant il faut quand même avoir un certain niveau pour réussir.
    Si on remplace l’idéologie de l’UNEF par la vérité sociologie et qu’on admet, à regrets, que l’effet de sélection est plus fort et la sélection de plus en plus lâche (ce qui est un fait, car l’attractivité de Sciences Po n’explique pas que les effectifs aient quadruplé en 1A au cours de l’ère Descoings), voici le raisonnement : en moyenne, chaque admis supplémentaire a plus de chances de rater sa 1A que l’admis précédent. Donc plus on admet d’élèves, plus le taux d’échec va augmenter à critères d’évaluation constants. CQFD.

    Un dernier point concernant la compensation (le mécanisme qui permet aux étudiants des universités de compenser, par exemple, un 9 dans un module par un 11 dans un autre) :
    – d’une part, je pense que ce système est mauvais même pour les universités : pour prendre un exemple caricatural mais réel, il est possible, en L3 d’espagnol, de compenser un 0,5 en thème espagnol par un 19,5 en badminton. Autrement dit, il est possible de valider une L3 d’espagnol sans savoir parler espagnol ;
    -d’autre part, Sciences Po est par essence une formation généraliste : si on décrète que l’on peut compenser un 5 en micro par un 15 en constit, ou pourquoi pas l’inverse (étant donné que le constit est légèrement plus populaire que la micro parmi les amis de la rhétorique flamboyante et du moins-faisant, ça parle peut-être plus dans ce sens-là), on perd cette qualité généraliste de la formation. Je ne parle même pas de compenser un 5 en micro par un 15 en humanités scientifiques, ce qui serait possible si on reprenait le système de la fac. De toute façon, la moyenne des évaluations baisserait mécaniquement en cas de compensation, car s’il faut avoir 10 de moyenne plutôt que 10 dans la plupart des matières pour valider son année, les critères d’évaluation se durciront pour compenser l’absurde facilité de la validation. Déjà que ça reste peu compliqué d’avoir son année en étant un minimum sérieux (après une sélection pareille, on ose l’espérer), ça deviendrait une franche plaisanterie.

  • Bast

    @ Trollvelu : Ton commentaire est extrêmement constructif ! Bravo ! C’est digne d’un élève de Sciences Po !
    Moi je pense plutôt que c’est parce qu’il recrute des gens aussi peu réfléchis que toi que les redoublements ont étrangement augmentés.

  • Bast

    Tout à fait d’accord avec Yob sur les cours à Sciences Po : je regrette presque d’avoir refusé la prépa pour cette école, surtout quand on voit le niveau de certains cours (qui a dit Humanités Scientifiques ?) … Enfin comme certains disent, « ça ne fait que deux semaines », alors on verra bien ce que ça donnera dans quelques mois :). L’espoir fait vivre !

  • Trollvelu

    10% de convention education prioritaire, 10% de redoublement.

    On sait où aller chercher la médiocrité… « Suivez mon regard »

  • Chach

    Par contre, what happened to le 1 article / jour que tu nous avais promis dans l’éditorial de rentrée mon cher Adrien ?
    REVOLUTION !

  • youplabada

    Moa,

    En parlant de stupidité, ton commentaire est sans intérêt, et je ne suis pas un Pierre déguisé.

    Tu avances des chiffres, des estimations, à la louche, bref tu n’apportes rien. Donne un peu tes sources pour faire avancer le débat, parce que ce que tu dis n’es pas dénué d’intérêt (juste un peu trop près du comptoir dans ce fameux café).

  • Zaza

    @ la recluse : ce que tu dis est stupide au possible : la réussite au concours de dépend pas du nombre de pages que tu as apprises par coeur. que ce soit un programme ou trois ouvrages de 500 pages, ça n’a rien à voir.

  • bob

    Moa,

    Je pense qu’à un moment il faut arrêter de réclamer toujours plus de moyens. Les résultats ne sont certainement pas une fonction linéaire des moyens mis à disposition des étudiants. Autant à la fac dans des conditions pourries ça peut jouer, autant je doute qu’à Sciences po (où les conditions d’études sont terriiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiibles !) c’est un gros impact. Comme dit de nombreuses fois plus haut, s’il était avéré qu’il y ait effectivement eu un redoublement massif l’année dernière, la « faute » est à rejeter sur les seuls étudiants.

  • Moa

    Bien joué Pierre, bon commentaire stupide !
    Juste après une rentrée ou plus de 420 millions d’euros pour les étudiants ont été gagnés par l’action collective, (je traduis : les étudiants syndicalistes qui se battent pour nous tous) c’est intelligent ce genre de commentaire…

    J’aimerais à part ça faire 2 vraies remarques : la première c’est que la promotion 2014 a exactement le même nombre d’étudiants que la promotion 2013 (à quelque chose près), avec quasiment les mêmes procédures d’entrée. Donc (malheureusement) pas d’inflation du nombre d’étudiants et donc difficile de faire une justification à deux balles sur une soit-disant baisse-du-niveau-tamère-toussa.

    La deuxième, c’est que l’augmentation de 2015 est pour beaucoup due au site de Reims il me semble, (conséquence : on va aller chercher quelques américains de plus pour remplir le campus) ce qui gonfle beaucoup les chiffres d’augmentation sans relacher le taux de sélection.

    Au final, pas de quoi crier au miracle (ou au loup, pour les partisans de la sélection sociale), les promos de Sciences Po n’augmentent que très lentement… La solution est peut-être plutôt à chercher du coté des moyens à mettre en oeuvre pour la réussite de tous, encore faut-il l’admettre.

  • Steph

    Il faut arrêter d’en faire tout un foin ! 10% ce n’est pas énorme, même si ce chiffre était confirmé. Et il faut arrêter de voir un vaste complot de l’administration, un peu de réalisme s’il vous plait ! En ce qui concerne l’introduction à l’éco, d’accord ce n’est pas facile mais avec un minimum de boulot c’est largement faisable. Et figurez vous que oui, dans le supérieur, on fait des matières pas vues au lycée. C’est pour ça que le Premier Cycle n’est pas une révision du lycée, puisque ne sont admis que des personnes ayant acquis de solides connaissances. Alors un peu de boulot et on arrête de se plaindre ! Ou alors on part faire autre chose.
    Et les commentaires évoquant une charge de travail importante en première année font franchement rigoler ! C’est une année pour se la couler douce en comparaison de ce qui vous attends (sauf la 3A)! Alors, oui, parfois il faut ouvrir un bouquin, faire un exposé, voire même une fiche technique (horreur !). Ah, oui, et pour ne pas rendre les choses trop difficiles, le contrôle continu constitue 2/3 de la note.
    Et ce taux de redoublement devrait justement rassurer ceux qui pensent qu’il existe une baisse de niveau : le diplôme n’est pas donné à ceux qui se donnent uniquement la peine d’entrer, mais à ceux qui en plus montrent qu’ils sont capables de soutenir le rythme (pas très soutenu) de Sciences Po.
    Enfin, pourquoi tout se débat, puisque comme l’administration ne communique pas sur le nombre de redoublants, il est impossible de faire des comparaisons d’une année sur l’autre (car le nombre d’inscrit varie chaque année en fonction des abandons, réorientations, redoublements, etc.)

  • Yop

    @ recluse

    en ce qui me concerne, pas de MTB donc admis par l’examen pour lequel je n’ai pas lu le bernstein…

    navré que tu es mal compris mes 2 messages

    Yop

  • Louisa Acciari, pour l'UNEF

    Ce taux de redoublement est en effet préoccupant. Mais la cause soulevée est-elle vraiment pertinente ?

    Le phénomène, selon la péniche, révèle un défaut dans les procédures de sélection. Le raisonnement est simple : la capacité des étudiants à suivre le rythme du cursus dépendrait directement de la dureté de la sélection à l’entrée, et l’augmentation récente de la taille des promotions entrainerait une insidieuse baisse de niveau.

    Cette « baisse de niveau », dont le spectre est brandi à chaque réforme des procédures d’admission, est de plus en plus déplorée par les tenants du malthusianisme à l’entrée de l’IEP. Elle nous semble pourtant relever du pur fantasme, et ce pour plusieurs raisons :

    – L’augmentation des effectifs s’accompagne d’une augmentation tout aussi forte du nombre de candidats à l’entrée, de sorte que le taux de sélection dans les différentes procédures d’admission reste à peu près stable. Il n’est donc pas « plus facile » de rentrer à Sciences Po aujourd’hui qu’il ne l’était il y a cinq ans.

    – Les procédures d’admission telles qu’elles existent actuellement, et en particulier le concours, ne sélectionnent pas uniquement les étudiants sur leur capacité à suivre les cours et à « tenir le rythme » du Collège Universitaire. Il ne fait aucun doute qu’une majorité, voir la plupart, des candidats à l’entrée ont la capacité de suivre un cursus qui n’est pas réputé pour sa difficulté, ni d’ailleurs pour l’intensité de sa charge de travail.

    La Péniche.net ajoute fort justement que le redoublement était traditionnellement – et demeure- beaucoup moins important à Sciences Po qu’à l’université… ce qu’elle explique par l’existence d’une sélection à l’entrée ! Ce raccourci fallacieux semble oublier le fossé qui existe aujourd’hui entre nos conditions d’études et celles qui prévalent à l’université. Un étudiant de Sciences Po coûte presque deux fois plus cher à l’Etat qu’un étudiant à l’université, ce qui lui permet notamment de bénéficier d’un taux d’encadrement très supérieur, facteur propice à sa réussite.

    Ainsi, pour l’UNEF, l’administration de Sciences Po doit tout mettre en œuvre pour garantir la réussite de tous… mais la poursuite de cet objectif ne saurait passer par un durcissement de la sélection à l’entrée, qui serait non seulement inefficace mais également injuste puisqu’il accentuerait mécaniquement les biais sociaux (http://unefiep2009.files.wordpress….).

    En revanche, comme le suggère très bien l’article, il serait pertinent d’engager une réflexion sur les méthodes pédagogiques et les modalités de contrôle de connaissance, afin d’éviter décrochages et effets « couperet » parfois arbitraires de la notation. C’est ce que défend l’UNEF depuis plusieurs années déjà (http://unefiep2009.wordpress.com/do…).

    Systématisation des rattrapages, double correction des copies dont la note est inférieure à la moyenne, transparence des critères d’harmonisation, compensation semestrielle des crédits : de nombreuses avancées restent à obtenir !

  • pierre pellissier

    je ne m’exprimerai pas sur l’article, pourtant très intéressant même s’il ne se base que sur un chiffre hypothétique, attendons la confirmation.
    je tiens seulement à prévenir yop qu’il n’attende rien des syndicats, met-unef et compagnie. ils sont nuls, inefficaces et illégitimes. quant aux syndicalistes, globalement ils sont carriéristes, totallitaires et bêtes.

  • Recluse

    @yop
    En ce qui me concerne je suis hallucinée par le fait que tu considère l’élève admis par concours comme « pas un gros bosseur » . Ta « MTB 18 » elle nous fait bien rigoler, car réussir ses interros de cours et connaître le programme d’histoire de Terminale c’est pas très très compliqué. En revanche, connaître par coeur les trois tomes du Berstein et Milza ( sans parler de la CG, de la langue et de l’option ) c’est autrement plus difficile. Je pense que la base de ton hallucination est due au fait que tu t’attendais à être entouré de « MTB18 » très scolaires, et pas de reclus de la société qui ont dû s’abaisser au concours d’entrée pour être admis. Ton paradis s’appelle la prépa.

  • Yop

    Il y a eu quelques malentendus dans mon argumentation ce que je vais essayer d’éclaircir :

    – je ne prétends pas défendre l’idée qu’une petite école de 80 élèves soit de « meilleure qualité » qu’une université de plusieurs milliers. Harvard en est un excellent exemple. Simplement, l’IEP de Paris était une petite école d’élite à l’origine or d’après ce que j’ai pu entendre et comprendre, les réformes consistants à élargir SciencesPo se font dans un soucis de démocratisation (ou plutôt vulgarisation). Il me semble que SciencesPo, en s’ouvrant dans la diversité, admet des élèves moins travailleurs et peut-être moins intellectuels que d’autres. Personnellement, je pense que l’admission dans son caractère aléatoire n’admet pas que des élèves capable de subir le régime. C’est mon point de vue et n’y voyez aucune prétention.
    en ce qui concerne mon incapacité à formuler un raisonnement bien concis à la scientifique, je suis parfaitement d’accord 🙂

    – concernant l’administration, je suis convaincu que les syndicats étudiants ont une plus grande marge de manoeuvre dans les universités qu’à SciencesPo. En effet, il existe des représentants d’élèves aux Conseils d’Administrations d’universités, il n’y en à pas au CA de la FNSP. La communication de chiffre existe parfaitement en université (Assas est peut-être un cas particulier avec Dauphine aussi) puisque le Ministère lui-même rend des comptes à la société. Les chiffres ne sont pas massivement divulgués mais ils sont parfaitement accessible à tout le monde avec quelques recherches. J’ai cru comprendre lorsque j’ai pu parler avec des anciens élèves de mon lycée qui sont désormais en université que les syndicats (toujours eux) s’étaient bien battus pour obtenir le droit de s’exprimer.
    Ceci dit, il me semble que les étudiants sont plus réceptifs aux appels des syndicats en université qu’à SciencesPo. Il est évident que je me base sur des informations peu construites ce qui rend mon propos délicat, en même temps vos réponses me permettent de me faire une autre idée et d’en apprendre plus sur la vie estudiantine à SciencesPo
    ma dernière phrase n’avait rien d’une prédiction d’un avenir sombre pour SciencesPo, l’IEP va simplement changer, et pour reprendre un exemple de la Ivy Leage : U of Penn (l’école Wharton plus précisément) les élèves ont parfaitement le droit de s’exprimer sur tout point de vue et il existe peu de zones d’ombres (pour un cercle restreint de personnes mais incluant des élèves)

    – en arrivant dans cette école/université, je m’attendais à un bouillon de culture et à trouver des professeurs qui nous captiveraient. de plus, étant à la fois enseignant et professionnel, les élèves auraient des connaissances plus variés et moins… formelles et scolaires. On aurait plus de savoir empirique etc. Ce fut le cas pour 2 des 3 maitres de conf (je ne critique pas le cors enseignant en général, je suis juste monstrueusement déçu par un prof… mais monstrueusement… les autres sont excellents)

    – l’économie… mon point était très simple : S et L n’en ont jamais fait (et d’après de nouvelles informations, le cours de E. Wasmer ne ressemble en rien à ce qui a été vu en ES) et la manière dont il faut faire le plongeon est discutable puisque bien des élèves n’y comprennent rien (bon au bout de 2 semaines c’est peut-être normal, mais « on » parle de l’éco comme source d’échec, c’est peut-être que même après 2 semaines certains n’y voient toujours pas clair). Je pense très simplement et d’une façon très personnel qu’il faut revoir les cours d’introductions (à ce qui se présente comme un cours d’introduction à la microéconomie). On doit aussi travailler en parallèle, bien sûr, néanmoins je maintiens ma position : le grand saut dans le bain de l’éco devrait être révisé à l’avenir. Comment ? j’y pense…

    – sur la charge de travail : les professeurs nous ont donné le calendrier pour le semestre, chaque semaine j’aurai la même charge de travail. enfin ça augmentera peut-être mais ça ne diminuera pas. sortant de la terminale je peux encore comparer : elle est plus lourde à SciencesPo (et sans doute est-elle encore bien plus lourde en prépa, sans doute aussi est elle bien plus légère dans certains UFR d’université)

    – eeeuuuuh que dire… ça ne serait pas une bonne chose si admission = master. Il est évident que se reposer sur les acquis nécessaire pour obtenir SciencesPo ne doit pas permettre l’obtention du diplôme. C’était mon idée (enfin plus où moins, il faut nuancer, je n’imaginais simplement pas une telle quantité de travail) qu’après l’admission il y avait une grosse baisse de régime. En fin de compte je pense qu’il y a une baisse de régime, mais faible (plus faible que dans mon imaginaire en tout cas)

    Il me semble avoir à peu près répondu à chacun et avoir à peu près éclairci mes idées…

    Yop

  • Martin Pochet

    Tient tient mais voilà donc que notre Richard Descoings national ne bronche pas quand il s’agit de faire grimper le taux de redoublement de son école; et ce alors même qu’il va expliquer sur les plateaux de télévision que le redoublement à l’école est une aberration scolaire typiquement française. Etant donné le montant des frais d’inscription à Sciences Po, nul besoin d’être un économiste de génie pour comprendre à l’avantage de qui tourne l’analyse coût-bénéfice du redoublement. En bref : faites ce que je dis, pas ce que je fais !

  • bob

    @ Yob :

    Je suis en désaccord avec toi sur plusieurs points. De plus je trouve étonnant que tu juges le système éducatif de Sciences po alors que tu es entré depuis quelques semaines seulement. Il est peut-être un peu tôt pour émettre un avis aussi tranché.

    Premièrement, parmi tes nombreuses déceptions, se trouve la non-garantie du diplôme après l’admission. Je ne sais pas ce qui est le plus souhaitable entre une école avec un diplôme garanti sans aucun travail et une école exigeante sur les conditions d’obtention du diplôme. Personnellement les deux me conviennent. Et contrairement à ce que tu affirmes, je suis convaincu que la charge de travail demandée à Sciences po pour valider est dérisoire par rapport aux autres formations de l’enseignement supérieur. Evidemment si tu souhaites décrocher une cum laude c’est un peu différent. Et je précise que je ne fait pas parti des « MTB à 18 », mais plutôt des derniers admis du concours.

    Deuxièmement, j’ai l’impression que tu n’as pas compris quel était le projet éducatif de Sciences po. Pour moi celui-ci met l’accent sur la pluridisciplinarité du cursus et sur l’autonomie des élèves. En résumé, faire de nous des têtes bien pleines mais surtout bien faîtes.
    Cela tranche donc radicalement avec le lycée, sont tu viens de sortir. Il ne s’agit plus d’ingurgiter et de recracher des contenus, mais bien de ce les approprier et d’être capable de réfléchir avec/dessus. Il me semble donc logique de ne « rien reprendre de ce que l’on a vu en terminale ». Je pense d’ailleurs que beaucoup de gens apprécient d’être passé à un niveau supérieur 🙂 !
    Alors je sens venir la vieille rengaine de ‘on n’apprend plus rien », « c’est de la branlette » ou pour reprendre une question posée il y a un an à Descoing « est ce que ce n’est pas du pipo? « . Je pense que la réponse est claire. Autant on peut réussir au partiel en connaissant à peine ses cours, juste en réfléchissant un peu et en connaissant un peu près l’exercice de la dissertation, mais si on veut une bonne note ou si on souhaite sortir de Sciences po érudit, il faut se prendre un peu en main et apprendre par nous même sans attendre que le prof nous dicte le cours. Autonomie qui disaient !

    Enfin deux derniers points qui me dérangent dans ton analyse. Tu fait un rapprochement entre augmentation des effectifs et baisse du niveau général des élèves. « Nous sommes 1591 (cf : lettre de bienvenu de R. Descoings) ce qui est énorme et il y a donc inévitablement des gens qui n’ont pas la capacité de travail exigée par SciencesPo ». C’est peut-être parce que tu viens de L et que le raisonnement scientifique n’est pas ton fort (Oh ! c’est bon c’est qu’une blague ! Tout le monde se rassoie et on se calme.) mais le fait de rajouter « donc » entre deux propositions n’en fait aucunement une démonstration logique. Ce rapprochement entre augmentation des effectifs et baisse du niveau général, si il était devenu presque banal dans la rhétorique d’un certain syndicat, commence à se répandre de plus en plus (et ce à mon grand désespoir). Ce raisonnement se base sur l’idée que si Sciences po admet toujours plus d’élèves, c’est que forcément on a complété les effectifs avec des « moins bons », s’appuyant sur un calcul du genre 500 « qui méritent d’être là » en 2005 devient 500 « qui méritent d’être là » + 1000 « moins bons » en 2010. Tout d’abord on peut penser qu’il n’y a pas en France seulement 500 personnes capables de suivre des études à Sciences po. De plus le taux d’admission au concours et dans les autres voies est resté stable voire a diminué. On peut donc penser que parce qu’elle attire toujours plus d’excellents candidats et poussée à la fois par son désir de grandir et celui de maintenir un niveau de sélection raisonnable, Sciences-po accueille toujours plus d’élèves du MÊME NIVEAU QU’AVANT VOIRE MEILLEURS. Evidemment cela reste une hypothèse, mais elle semble plus probable que celle que tu défends, qui si elle est possible n’est fondée sur rien d’autres qu’une tendance bien française au déclinisme et au dénigrement.
    Cette dernière te pousse d’ailleurs naturellement dans ta quête de coupable à attaquer l’administration qui « n’en a rien à secouer de ses élèves (pourvu qu’ils payent) ». Personnellement je trouve que ça sent bon que le café du commerce ! Si elle reste opaque sur pas mal de points (3A, harmonisation …) l’administration de Sciences po est relativement efficace. Et contrairement à ce que tu dis les élèves ont bien plus le droit de s’exprimer que dans les universités. On est représenté dans les différents conseils d’administration (et autres) de Sciences po. On remplit à la fin de chaque semestre un questionnaire sur nos cours et professeurs. Et des réunions sont organisées avec les délégués pour connaître l’avis des élèves. Après que le élèves ne se saisissent pas toujours de ces possibilités (faut-il rappeler les chiffres de l’abstention aux élections, ou le sérieux avec lequel nous remplissons les questionnaires ?), ça personne ne peut le reprocher à l’administration.

    En conclusion à moins d’être devin il me semble bien dur de savoir ce que sera Sciences po d’en 15 ans, mais je suis parfaitement d’accord avec toi qu’elle ne sera plus « l’école d’excellence qui formait l’élite de l’administration de notre chose publique française », mais une école d’excellence internationalisée, agrandie qui formera autre chose qu’une petite élite parisienne, à plein d’autres choses que les concours de l’ENA et de la fonction publique. Et je suis sûr que ce sera mieux ainsi !!

  • Yop Lait

    Yop, il est étonnant de constater que du haut de tes deux semaines à SciencesPo tu es déjà capable de rivaliser de finesse dans un analyse ô combien pertinente basée sur l’inédit « l’administration, quelle bande de comploteur, ils veulent tuer l’excellence dont je suis le meilleur représentant, on nous cache tout on nous dit rien »

    SciencesPo a pour objectif de se calquer sur un modèle d’université, principalement en ce qui concerne la qualité en terme de recherche des universités, tout en se calquant sur les Grandes Ecoles en terme de sélection des élèves et de budget.

    Tiens, tiens… une universités sélective… ça te dit rien ? Pleins d’élèves avec une grosse recherche et des énormes résultats, et un gros pourcentage d’internationaux ? en vrac LSE, King’s College, Oxford, Cambridge, ou l’ensemble de la Ivy League Américaine et même l’ensemble du top 50 américain.

    Je ne dis pas que ScPo a le niveau de la LSE (loin de moi cette idée), mais son but est de se rapprocher de ce modèle là, espérons le avec succès. J’écrivais simplement ce petit texte dans l’espoir que de ta tête bien faite quitte l’idée que l’université c’est pour les nuls, et que le fait que Scpo se rapproche d’ une université est mauvais. Être plus nombreux ne signifie pas être plus mauvais, c’est un débat qui revient à chaque rentrée

    Au niveau des maîtres de conférence, ils ne sont pas là pour te donner envie de travailler, on est plus au collège, ici tu as des profs qui au départ ne viennent pas seulement pour toi, mais ont souvent un travail à coté, et viennent pour communiquer leurs connaissances, pas pour te donner envie de travailler (la théorie des jeux, c’est tout de façon impossible de donner envie de la travailler)

    Pour l’administration, va à Nanterre ou je me suis inscrit cette année, l’administration est un fantôme, y a pas un déficit de communication, y en a simplement pas du tout.

    Sur la manière d’aborder l’économie, bin il faut regarder un peu par toi-même, apprendre sur les bouquins conseillés, préparer les séances et les cours à l’avance, bref, travailler.

  • Jabali

    Yop, tu m’as l’air bien mal informé.
    premièrement, le programme de Micro du premier semestre n’a absolument rien à voir avec le programme de macro étudié dans la section ES (pour l’avoir moi même suivie, je peux t’en parler). En plus, c’est vrai que l’éco ne « s’improvise pas », au contraire ça s’apprend (d’où ton malaise, je le sens bien). par contre ce que tu veux peut être dire, c’est que les maths sont compliqués (point sur lequel je suis d’accord) mais dans ce cas là, les S sont avantagés.
    Quant à la charge de travail, comment est ce que tu peux te faire une idée de la première année fondée sur une semaine et demi ou deux semaines? C’est sûr que ça semble plus que le lycée parce que c’est pas « répondez aux questions de la pages 123 », mais faites un exposé sur X.
    Ensuite on se demande si tu connais beaucoup d’universités. En effet, tous mes amis y sont (et pas tous dans la même) et je peux te dire que l’administration s’en fout, que les élèves n’ont pas à faire des requêtes quant à l’enseignement et que le pourcentage de redoublement est bien supérieur (70% à Assas).
    J’aimerais plutôt savoir ce à quoi tu t’attendais en rentrant à sciences Po (ne t’inquiètes pas, moi aussi j’ai été surpris).

  • Yop

    Bonsoir tous,

    Elève de L et admis dans la promo 2015, j’avoue avoir reçu un sacré coup : SciencesPo ce n’est pas les vacances, l’admission n’est pas une garantie du diplôme.
    Et le fait que l’admission soit plus light n’y est pas pour rien. Nous sommes 1591 (cf : lettre de bienvenu de R. Descoings) ce qui est énorme et il y a donc inévitablement des gens qui n’ont pas la capacité de travail exigée par SciencesPo. Capacité de travail qui peut ne pas paraître énorme pour une MTB à 18 et quelques, mais pour un type admis par la CEP ou l’examen et qui n’est pas un gros bosseur, juste qqn de cultivé et avec une bonne écriture, SciencesPo demande pas mal de travail. Bien bien plus qu’en Terminale

    Ensuite, les élèves ne sont pas toujours poussés à se donner à fond. Simple exemple : je connais un maître de conférence qui ne donne pas l’envi de travailler. Il est même le pire enseignant que j’ai croisé dans cette matière X et pourtant j’en avais croisé de belles catastrophes au collège.

    L’économie est certainement LA principale source de difficultés. L et S n’en ont jamais fait (sauf peut-être en 2nd pour quelques cas) or comme bien des matières, l’éco ne s’improvise pas. De mon point de vue, il faut revoir la manière dont on aborde cette matière dans les 1ers cours de sorte que chacun y trouve sa place. Pour ma part, je n’ai rien compris à ce qu’il fallait faire, mais j’ai bien compris que 68% des français trouvaient l’éco plus importante que la politique (ce qui – personnellement – me fait déprimer. ça reste très personnel…)

    Plus largement, l’aspect très général de la formation est déroutant puisqu’il ne reprend rien de ce qu’on avait pu voir en terminale. On se demande vraiment ce qu’on a foutu pendant un an du coup…

    Enfin, il règne le sentiment assez fort que l’administration n’en a rien à secouer de ses élèves (pourvu qu’ils payent). Ce sentiment massivement entretenu par les professeurs, pas mal d’associations et des élèves, donc par tout le monde en fait… met mal à l’aise Si SciencesPo n’en a rien à faire des élèves, les élèves n’en auront rien à faire de SciencesPo

    L’article est excellent dans la mesure où il pointe des zones d’ombres qui n’ont pas lieu d’être (taux d’admis, de redoublants, de redoublants à cause de l’éco etc…) quel intérêt de garder les chiffres secrets ?
    Pourquoi ne pas jouer franc-jeu avec tout le monde ? … SciencesPo ne veut être plus une école mais une Université (c’est ce que j’ai cru comprendre dans les discours de Descoings et Casanova), je ne connais aucune université si peu communicante de ce côté là…
    De plus, la volonté de réformée l’IEP n’aboutira que si les élèves ont un mot à dire or je ne crois pas que ça soit réellement le cas. le principe du « cause toujours » n’est ni démocratique ni digne d’une telle institution, si les élèves de SciencesPo sont ne serait-ce qu’aussi intelligent que ceux d’une fac, alors pourquoi n’ont ils pas les mêmes possibilités pour s’exprimer et les mêmes droits de regards sur le fonctionnement de cette maison ?

    Il me paraît clair que dans 15 ans, SciencesPo n’aura plus rien de l’école d’excellence qui formait l’élite de l’administration de notre chose publique française.

    Yop.

  • Paul-Antoine

    Excellent article ! Il parait aussi que nous avons laissé à nos prof de conf un mauvais souvenir généralisé… Serions nous la plus mauvaise promo de sciences po jamais connue ? Qui sait …
    Mais que font les syndicats ? ^^

    PA

  • LJ

    Merci pour l’article.
    Je ne comprends pas bien ceux qui abandonneraient SciencesPo pour partir en prépa. Ce serait parce qu’ils sont déçus de Sciences Po ? Dans ce cas quel est le rapport avec les redoublants ?
    Je ne vois d’ailleurs pas bien comment intégrer une classe prépa en cours d’année…
    J’espère que Lapéniche pourra faire pression sur l’administration pour qu’elle soit plus transparente à ce niveau.

  • Chach

    D’accord avec Bob, je connais quelques personnes qui ont simplement décidé d’arrêter sciences po en cours de première année – et certains, notamment, qui sont partis en classe prépa.
    En tout cas c’est sympa que désormais, les articles de la péniche donnent lieu à quelques réactions de la part des lecteurs !

  • bob

    Trois points importants pour moi. Tout d’abord pour redoubler à Sciences-po faut vraiment le faire exprès, même avec un prof qui note très dur. Deuxièmement beaucoup échoue à cause de l’économie. Et troisièmement, cette année beaucoup ont simplement abandonné et quitté Sciences po. Ça peut paraître étonnant mais j’en connais plusieurs.

  • Jabali

    Je suis avec Chach,
    pour avoir moi même juste passé ma première année, je suis convaincu que mes camarades redoublants l’ont fait exprès. Chaque prof prévoit des contrôles de cours pour redresser la moyenne et puis soyons réalistes, on n’a pas tant de travail que ça (allons demander à nos potes en hypokhagne).
    Prévoir une lutte contre le redoublement? Ce nombre n’est pas la totale responsabilité de sciences Po mais bien des élèves. Il faut aussi se rappeler qu’il n’y a pas si longtemps, les élèves étaient rapidement virés.
    Il faudrait peut être tout simplement rehausser le niveau du concours pour que les élèves sélectionnés puissent suivre ce « rythme » si fatiguant, ou bien arrêter de se plaindre.
    Et si tout n’était pas toujours la faute de l’administration?

  • aof^kb

    Promo 2012,

    L’argument du complot est à faire rire, ton explication des frais de scolarité est fumeuse. En parlant d’économie, tu fais beaucoup de suppositions: on ne connaît pas la structure de coût de l’enseignement à Sciences po, et elle n’est certainement pas lisse. Peut être que les rendements sont croissants, et dans ce cas l’hypothèse d’un redoublement pour motif économique tient.
    En tout cas, il me semble qu’il faut plutôt raisonner en terme de coût marginal d’un élève qu’en moyenne des frais payés par an….
    Bon j’espère tout de même que l’administration de Sciences po a autre chose à faire.

    Pour l’harmonisation, le principe consiste à resserrer les écarts de notation entre les conférences. Sachant qu’ils notent déjà tous entre 12 et 16, on se demande à quoi ça sert de resserrer encore. Et pour ton doute sur le fait qu’on puisse passer en dessous de 10 pour une harmonisation, c’est possible j’en suis la preuve. Et encore plus drôle, cette harmonisation avait touché deux conf’ du même prof en sens inverse. Il expliquait avoir deux classes de niveaux différents (et donc avec des moyennes de classes différentes), l’administration a ramené les deux classes à la moyenne.

    Pour le reste je suis d’accord.

  • Sandr

    Chach a tout dit.

    Mais j’insiste sur la première partie : faut quand même le faire au moins à demi exprès pour redoubler.

  • Chach

    Je reste quand même assez convaincu du fait que pour redoubler à sciences po il faut y mettre du sien. Le système de notation de 2/3 pour la note de conf et 1/3 pour le partiel, c’est un immense cadeau que l’administration nous fait… Alors okay on peut tomber sur un sujet particulièrement atroce le jour du partiel mais si on a raisonnablement travaillé ses exposés tout le long du semestre (et ce n’est pas énorme comme masse de travail…), normalement tout se déroule bien !
    Mais je suis d’accord avec le commentaire de promo 2012, les élèves de 1A n’entrent pas tous à sciences po avec les mêmes acquis. Pour certains, redoubler permet probablement d’avoir une année supplémentaire pour se remettre à niveau.

  • Chach

    Je reste quand même assez convaincu du fait que pour redoubler à sciences po il faut y mettre du sien. Le système de notation de 2/3 pour la note de conf et 1/3 pour le partiel, c’est un immense cadeau que l’administration nous fait… Alors okay on peut tomber sur un sujet particulièrement atroce le jour du partiel mais si on a raisonnablement travaillé ses exposés tout le long du semestre (et ce n’est pas énorme comme masse de travail…), normalement tout se déroule bien !
    Mais je suis d’accord avec le commentaire de promo 2012, les élèves de 1A n’entrent pas tous à sciences po avec les mêmes acquis. Pour certains, redoubler permet probablement d’avoir une année supplémentaire pour se remettre à niveau.

  • promo 2012

    Je suis assez d’accord avec blabla88 et certains des arguments présentés ici (dans l’article ou les commentaires) sont franchement limites.
    D’abord l’argument des gains financiers que représenteraient les redoublements pour sciences-po… ah parce que les gens qui redoublent payent plus cher ? Au contraire, ils mettent plus de temps à arriver en master, où les frais de scolarité sont plus élevés. Oui mais, me direz vous, ils restent une année de plus… vrai, mais autant remplacer cet élève par un autre élève de première année en acceptant une personne de plus à l’entrée. En fait, ce qui compte c’est la moyenne des frais de scolarités payés par an sur l’ensemble de la scolarité, et du fait du coût plus élevé des années de master cette moyenne diminue avec le redoublement (sauf s’il se fait en master).
    Ensuite l’argument du : c’est injuste de tout rater quand on a 9,5. Alors on fait quoi, on tolère 9,5 et on donne les crédits ? Et hop, l’année prochaine tous ceux qui auront 9 se plaindront de ne pas passer pour un demi-point, et ainsi de suite. Non, quand on n’a pas la moyenne dans un cours, c’est normal de ne pas le valider. Quant aux harmonisations elles sont parfois indispensables, et de mémoire on ne peut pas passer en dessous de 10 à cause d’une harmonisation. Et pour les moyennes sur l’année, ce serait trop facile : le but du premier cycle de sciences-po, et particulièrement la première année, et de donner aux étudiants des bases dans différents domaines qui leur serviront plus tard. Si on peut laisser tomber un de ces cours et se rattraper sur les autres, c’est tout le projet pédagogique du collège universitaire qui tombe par terre.
    Je trouve ça un peu fort qu’il y ait plein de gens pour se plaindre de l’augmentation des effectifs des promotions, et qu’en même temps d’autres se plaignent qu’on ne laisse pas passer tout le monde. Il faut savoir ce qu’on veut : une école qui reste sélective (et qui donne leur chance à des élèves qui avaient eu des chances très inégales aux lycées de se rattraper en première année), ou bien une machine qui laisse passer tous ceux qui ont eu un jour la chance de rentrer et estiment avoir gagné leur diplôme le jour où ils ont reçu la nouvelle de leur acceptation dans le collège universitaire.

  • aussi promo 2014

    Très bon article, et tout aussi bon est le commentaire de Drac, les ratés de première année sont très largement en économique, puisque c’est la seule matière difficilement révisable la veille au soir.

  • promo 2014

    Loin de moi l’envie de passer pour un conservateur, mais j’attribue directement ce taux de redoublement exceptionnel à un laxisme généralisé. Les maîtres de conférence manquent clairement d’autorité pour la plupart; Les étudiants (dont je fais parti) développent systématiquement des stratégies destinées à réduire au minimum leur charge de travail; Le système d’absences incite à ne pas aller en cours, ou du moins à utiliser au maximum la possibilité d’être absent 3 fois sans avoir à se justifier.
    Sciences Po n’a certes pas vocation à utiliser les méthodes de prépa, mais celles-ci ont parfois indéniablement du bon.

  • kftk

    J’aime bien ta conclusion jdrtj.

    Bonne idée cette article! Vous mettez bien en lumière ce phénomène qui consiste à divulguer le moins possible d’informations dans l’administration de Sciences po.

    Ah pour savoir combien de CEP l’administration a eu la générosité de laisser entrer, il y a du monde au portillon. Mais pour donner les chiffres de la cohorte et les analyser, on se bat moins: qui part où en 3A, qui sont ceux qui choisissent le stage, le projet co, qui redouble, pour quelle cause, qui fait une césure, où, et le tout en croisant avec l’origine sociale…

    Pour le dire autrement, pas de chiffres, pas de problèmes!

  • jdrtj

    Il ne faut pas oublier qu’un redoublement est une source de revenus « bonus » pour Sciences-Po, revenus dont ils ont cruellement besoin en ces moments de dépenses pharaoniques (campus de Reims, bibli, et surtout, nombre de boursiers en constante augmentation) …
    Maintenant on a trois solutions :
    – c’est la faute de l’administration à qui tout cela profite … Très attrayant !
    – c’est la faute du système éducatif et du programme proposé par sciences-po (notation, cours …) … Attrayant aussi !
    – c’est la faute des élèves qui étant de plus en plus nombreux et moins bien sélectionnés ne remplisse pas ce que l’on attend d’eux … moins sexy !

    Ou alors c’est l’ensemble de ces phénomènes, un système et un programme qui présente de nombreuses failles et incohérence, une administration dépassée par le nombre et à qui tout cela profite, et enfin des élèves qui n’ont pas tous le niveau et qui se décourage vite face à ces deux précedents constats …. !?

  • promo 2009

    De memoire je n’avais jamais rencontre que 2 personnes ayant redouble leur premiere anne. Mais dans la promo 2009 en premiere année on etait moins de 400 en comptant les cycles delocalises, donc probablement plus de selection a l’entree, plus de place en universites et moins de pb de debouches. Aussi le nombre d’etudiants avait ete annonce dans la rentree et pas bizarrement cache comme semble maintenant etre le cas selon cet article!

  • Drac

    Faudrait aussi examiner, à tout hasard, quelle proportion des 1A redoublements doivent leur redoublement à un double échec en micro- et macro-économie.

    Ca pourrait donner des pistes.

  • blabla88

    Loin de moi l’idée de tomber dans le passéisme et dans les formules toutes faites du « c’était mieux avant » mais étant de la promo 2011 (de cette année donc), je sais que nous avons eu exactement les mêmes conditions d’entrée à Sciences Po tout comme les mêmes matières ou processus de réharmonisation que ceux des promos suivantes et bizarrement… nous n’avons pas un taux de redoublement aussi élevé.
    C’est sûr et certain qu’il faudrait améliorer les modalités d’évaluation des cours mais de là à accuser ces dernières de la plupart des maux… il faudrait également arrêter de croire que l’admission à Sciences Po est un fin en soi et peut-être travailler en conséquence!

  • Johan

    djkefikt, je ne pense personnellement pas qu’il s’agisse d’un complot pour combler le manque de place en 3A, tout simplement parce que chaque année un certain nombre de places en universités restent vacantes, du fait qu’il ne s’agisse que d’une possibilité sur trois, stage et projet co étant aussi très populaires! Après, je rejoins l’argument du nombre plus élevé d’étudiant : plus il y a d’étudiants, plus il y a en proportion un nombre élevé d’élèves susceptibles d’échouer.

  • djkejfikt

    Il faut aussi voir cela du point de vue des effectifs de plus en plus nombreux à Sciences Po et le fait de redoubler des gens permet de combler les places qui manquent pour l’année à l’étranger.
    Et les 1400 nouvelles personnes pour la promo 2015 ne laissent rien présager de bon !