Survivre à Paris : Où chiller dans le 7ème arrondissement ?

Cette semaine, les reporters de « Survivre à Paris » jouent la carte du dépaysement. En effet, nous avons été chercher loin, très loin, pour vous dénicher un endroit où se détendre entre deux bains de foule au 13U (si vous réussissez à échapper aux multirécidivistes du harcèlement…) Et cette fois-ci, c’est dans le 7ème arrondissement que nous vous emmènerons jusqu’au 7ème ciel. Existe-t-il plus bel endroit sur Terre pour profiter des plaisirs simples de la vie, comme une promenade en vélib au lever du soleil, une rando roller en famille ou un dessert à 16 euros pièce ?

À défaut de réfuter méthodiquement la croyance d’après laquelle l’ennui est la première cause de décès chez les habitants du 7ème arrondissement, nous allons vous montrer comment… survivre. On ne vous promet pas le grand soir, mais juste pour l’hiver à manger, à boire… et à voir!

Source : Panoramio
Source : Panoramio

  

Ellis Island (7, rue Perronet)

Situé à deux pas de notre chère école, entre la rue des Saints Pères et la rue Saint Guillaume, il ne faut pas se fier à l’apparence un peu simple de ce restaurant servant une nourriture nord américaine. Malgré un patron souvent de mauvaise humeur, les burgers et les desserts sont excellents et relativement bon marché. Le cadre et l’ambiance sont sympathiques mais évitez d’y aller après 13h car ce petit endroit est souvent rempli.

Élie de Gourcuff

 

L’Atelier de Joël Robuchon (5, rue Montalembert)

Parlons franc, l’Atelier Saint-Germain de Joël Robuchon en jette. La pop star vingt-huit fois étoilée de la gastronomie française a bien élaboré son concept. Inspiré de ses nombreux voyages au Japon, il a ouvert simultanément ses deux premiers Ateliers à Tokyo et à Paris en 2003. L’Atelier Saint-Germain plonge le client dans une ambiance intimiste, en rouge et noir, alliant subtilement la simplicité japonaise au bobo-chic du 7ème. Accoudé au bar surplombant les cuisines où s’affairent les « compagnons », le sciences-piste gourmet, qui détient le portefeuille à la hauteur de ses projets, pourra déguster certaines les plus fines créations du grand Chef, dans un décor à la Lost in Translation.

Clémence Hallé

  

Tribeca (36, rue Cler)

A quelques pas du Champ de Mars, ce restaurant italien branché propose des pizzas, pâtes, burgers et grillades pour moins de quinze euros. Un prix raisonnable pour des plats simples mais de qualité, un service rapide et une agréable terrasse chauffée sur la rue piétonne. Victime de son rapport qualité/prix redoutable, le Tribeca est malheureusement souvent bondé, il s’agit d’y aller tôt !

L’ambiance est décontractée, la clientèle plutôt jeune, et le restaurant se mue le soir en bar à cocktails, toujours à des prix abordables pour le quartier (rien à voir toutefois avec les consos ridiculement peu chères de la Bleu Blanc Boat).

Barnabé Tardieux

   

Coutume Café

Situé 47, rue de Babylone, le Café Coutume c’est typiquement le lieu fait pour la bourgeoisie du 7e. Néanmoins si vous avez les moyens, prenez le temps d’y prendre un café ou un petit déjeuner. On y sert des cafés de très grande qualité, et on y pratique un art original : le latte art, figures réalisées avec de la mousse de lait sur un café. À quelques pas de Matignon, vous aurez peut être la chance d’y croiser vos futurs collègues, vous placer en politique et autres divertissements sciences pistes…

Benjamin Perrot

   

La Maison de l’Amérique Latine

Au 217 du Boulevard Saint-Germain, elle offre un havre de sérénité caché à l’œil du Parisien trop pressé. Outre un restaurant gastronomique où un repas vous coûtera une dizaine de fois le prix d’un déjeuner au Crous de Mabillon, le bar propose des spécialités latino-américaines, à déguster dans un cadre sans pareil. Le regard se baigne dans un grand aplat verdoyant déversé au dehors, tandis que les intérieurs proposent une enfilade de salons Louis XV (l’idéal si vous souhaitez profiter de vos années Sciences Po pour vous marier).

A deux pas de la Rue de Solférino, la superbe des murs de la Maison de l’Amérique Latine donne envie d’être de gauche et d’y boire du champagne pour fêter le grand soir.

Clément Lo Hine Tong

   

Le musée de l’Armée (129, rue de Grenelle)

Les Invalides abritent de manière permanente le musée de l’Armée, où se succèdent armures, épées, mousquets, baïonnettes et autres sympathiques outils qu’utilisèrent nos vaillants combattants jusqu’à 1945 : ces collections sont particulièrement remarquables dans leur richesse, absolument unique. On a beaucoup aimé l’historial Charles de Gaulle, partie récente du musée qui, comme son nom l’indique, est dédiée au fondateur de la V° République : espace multimédia interactif, on apprécie ce moyen plus moderne de solliciter le visiteur.

Profitez-en pour admirer le tombeau de l’Empereur et de son fils le Roi de Rome, vous aurez quelques surprises en lisant quels militaires et membres de sa famille reposent aussi sous la coupole.

Pour les plus curieux, la véritable pierre tombale de Napoléon, celle de St-Hélène, se trouve aussi aux Invalides, mais quelque part dans les jardins et les cours du bâtiments.

Alexandre Larroque-Suchorzewski

   

Le musée Maillol (61, rue de Grenelle)

Cet intime sanctuaire de l’art du XXe siècle est dédié à Aristide Maillol par Dina Verney, celle qui pendant 10 ans a servi de modèle à ses sculptures les plus célèbres. Son intérieur, confortable et bien moins bondé que la plupart des musées parisiens, abrite  une large collection d’oeuvres de l’artiste et de ses contemporains du XXe siècle… mais aussi et surtout, dans le cadre de l’exposition “Étrusques, un hymne à la vie”, une série de 250 objets d’art, d’ornement ou de la vie de tous les jours qui joignent l’utile à l’agréable. Un bel hommage du 7ème arrondissement à cette civilisation née au VIIème siècle av. J.C. et qui, pendant ses huit siècles d’existence, nous a laissé de magnifiques témoignages de son quotidien, de sa culture, de son savoir-faire et de son savoir-être. Le cours d’Histoire est terminé, vous n’avez plus qu’à vous laisser bercer par cette immersion dans un monde englouti…

Jean-Christophe Spiliotis

 

La Pagode (57 bis, rue de Babylone)

C’est un petit trou de verdure … La Pagode fait partie de ce genre d’endroits aussi improbables que charmants qui fleurissent dans Paris. Situé rue de Babylone, après le magnifique Conseil Régional, ce minuscule cinéma d’art et d’essai reproduit une pagode chinoise, avec tuiles colorées et courbes exotiques de rigueur. Allez-y, poussez la porte. Demandez une place : les deux salles du lieu vous feront découvrir un film pas forcément récent mais toujours hors des sentiers battus, vous n’y verrez jamais les « Avengers ». Vous trouverez dans la salle noire comme un four une poignée d’âmes, toutes aussi solitaires et passionnées que vous. Profitez. Sortant du film, prenez le café sur les tables cachées entre les bambous pour ne surtout pas brusquer le retour en France et prolonger cette expérience de cinéma unique. Ca y est, vous êtes Parisien.

Hadrien Bouvier

 

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