Rencontre avec la « Team Timer » – Retour sur le tournage du non-Lipdub

P1030228.JPGPrès de 300 étudiants ont participé samedi au tournage du « Timer » de Sciences Po. LaPéniche.net a rencontré pour vous les organisateurs de cet évènement très attendu au 27 rue Saint Guillaume. Retour sur un samedi très chargé qui marque l’aboutissement de longs mois de préparation.

La volonté de prendre en charge – pour partie au moins – l’organisation du Lipdub 2010 était présente à l’esprit de l’Asso Comm’ depuis le début de l’année. A l’occasion de la réunion générale du second semestre du BDE, Diego Saez, membre du BDE et de l’Asso Comm’, propose de partager l’organisation du projet entre ces deux associations. Il évoque leur complémentarité qui « permettait de combiner la créativité des étudiants de Comm’ et l’ampleur des évènements qu’organise le BDE ». L’appel est donc lancé et une équipe mixte de six étudiants se forme afin de mettre sur pied ce grand projet : Diego, deux étudiants de l’Ecole de Communication (Cédric et Sophie) et trois étudiants du BDE (Rim, Alix et Barthélémy).

L’idée centrale de la « Team Timer » était d’inventer un tout nouveau concept qui se démarquerait du traditionnel lipdub, que les organisateurs trouvaient « un peu vieillissant ». Ils souhaitaient « faire du jamais-vu, être les précurseurs d’un concept amené à rester et à être reproduit par d’autres » en créant une vidéo originale, en construisant une vraie histoire à mettre en image. A partir de la publicité EDF qui illustre en l’espace d’une minute les grands changements sociétaux des dernières années, Barthélémy pense à créer un lipdub évolutif dans le temps, qui mettrait en valeur l’histoire et le patrimoine de Sciences Po.

L’équipe prend en main le projet dès janvier. Elle se réunit tous les jeudis durant deux heures : au départ, il s’agit surtout de beaucoup de brainstorming afin de délimiter les époques, choisir les chansons, mais aussi le déterminer le parcours à effectuer. La plus grosse des difficultés rencontrées fut celle du budget : au total, celui-ci s’élève à 250 euros (pris en charge par le BDE et l’Asso Comm’). Or, les organisateurs avaient espéré obtenir plus grâce à un sponsoring organisé par L’Oréal auquel ils ont participé, qui devait récompenser un « Crazy Event ». Mais le projet du Timer est arrivé en finale, sans parvenir à obtenir la première place. Il a donc fallu trouver d’autres moyens de le financer. L’équipe s’est alors tournée vers les étudiants et a énormément compté sur leur motivation.

La participation et l’investissement personnel de ceux-ci dans le projet fut largement à la hauteur des espérances des organisateurs. Cédric, responsable de la période 70s, développe : « ce qui m’a étonné, c’est leur initiative : le jour du tournage, des petits groupes se sont constitués, et ils ont inventé des chorés-actions-positions ensemble ». En effet, on pourrait dire que le découpage par période choisi par l’équipe a réellement favorisé le mélange et la rencontre entre les étudiants qui se sont rapidement pris au jeu et ont improvisé tous ensemble sur place. Par ailleurs, les soucis techniques qui ont rendu les répétitions plus longues que prévu ont renforcé ces échanges. Sophie résume : « Il y avait clairement un bon esprit de groupe, je ne sais pas trop qui se connaissait ou ne se connaissait pas, mais tout le monde se parlait. Je pense que les participants se sont inscrits dans une période qu’ils aimaient… ce qui créait un élément fédérateur ».

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Mis à part quelques frayeurs, notamment l’examen de rattrapage organisé en Boutmy jusqu’à 13h – dont les organisateurs n’ont appris l’existence que le jour-même – et l’inquiétude liée à la décision de jeter la caméra en « tyrolienne » depuis le balcon de Chapsal jusqu’au jardin, la journée s’est déroulée sans soucis important et surtout, sous un soleil rayonnant. Elle aura permis aux étudiants de Sciences Po de revivre les années de leur jeunesse, ou bien de ressortir du grenier les vieux accessoires de leurs parents (voir les photos sur facebook). Il est également important de noter que les campus délocalisés ont pu apporter leur pierre à l’édifice, un multiplex étant organisé.

Tout au long de la journée, l’excitation était palpable chez les étudiants. Elsa, actuellement en première année, résume sa figuration en ces termes : « un retour dans le temps, à l’époque des pattes d’éph’ et des chemises à fleurs, encore plus drôle à faire que ça ne le sera à regarder ». Il est d’ailleurs prévu que le Timer soit diffusé en avant-première jeudi, lors du Gala. Pour ce qui est de sa mise en ligne sur internet, il faudra attendre que les questions des droits d’auteurs et d’exclusivité de Sciences Po soient réglées.

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