Les Pom-Pom se mettent à nu

Note en date du 10 janvier 2020 : suite à la remarque d’une lectrice ayant dénoncé le caractère insultant de cet article, l’équipage de La Péniche rappelle que les contenus produits par d’ancien.ne.s rédacteurs.trices ne sauraient engager la bonne foi des membres actuels de l’association. En outre, la ligne éditoriale de notre journal a largement évolué durant les dix dernières années. De fait, bien que nous souhaitions conserver cet article par souci de transparence, nous tenons à préciser que nous n’en cautionnons pas le contenu, et que nous ne l’aurions pas publié aujourd’hui.

Nos pom-poms sont-elles, comme le dit l’indélicate chanson provinciale au Crit, « des sal*pes » ? Elles-même affirment que 80% des élèves de Sciences Po en sont persuadés. Et à première vue, on serait bien tentés d’être d’accord avec eux. Cuisses aussi vêtues que le crâne de Fabien Barthez, décolleté aussi plongeant que le grand canyon, chorégraphies pour le moins suggestives, ces emblèmes de notre armée sportive ont tout l’attirail des parfaites aguicheuses. Quoique pour certains, qui savent se faire entendre, cette équipe de femelles effarouchées est encore un peu éloignée de l’idéal français du mannequinat décomplexé.

article_poms_peniche2.jpgEt pourtant, quand on s’y intéresse de près, quand on cherche plus profondément, il y a derrière ces pompons de chair un peu plus que des hormones. Pour mieux les comprendre, LaPéniche a rencontré les trois capitaines Pom-Pom: Holy Sicard-Rasaka, Mathilde Bresson et Clotilde Rousseau, toutes trois en deuxième année. D’après elles, l’image que l’on se fait des Pom-Pom est erronée: ce sont juste des filles (et peut être prochainement des garçons) motivées, qui aiment danser et porter haut et fort les couleurs de Paris au Crit. Ce sont elles qui dès huit heures du matin agitent frénétiquement leurs pompons jaune et noir sur les terrains pour encourager, à la sueur de leur front, nos équipes triomphantes. Ce sont elles qui après plusieurs mois de préparation, entrent en scène pour dévoiler une chorégraphie endiablée qui fait baver plus d’un provincial. Et à tous ceux qui seraient tentés de dire que le « cheerleading » n’est pas un sport, sachez qu’elles répètent deux fois par semaine, à raison de deux heures par séance et d’une grande dose d’abdos-fessiers. On l’aura compris, les clichés que certains se plaisent à faire circuler desservent l’image des Pom-Pom et n’invitent pas les innocentes premières années à se joindre à leurs cabrioles.

article_poms_peniche3.jpgOh, on entend bien leurs arguments, et on serait presque convaincu par le sérieux alarmant qu’elles s’efforcent d’afficher. Mais personne ici n’est né de la dernière truie, et ce groupuscule débridé n’a certainement pas choisi de s’appeler Pom-Pom plutôt que «gentil groupe de gentilles filles qui font de la danse pour leur gentille école» au hasard. Une Pom-Pom, ca reste une Pom-Pom. Une Pom-Pom, ca évite les pantalons bouffants et les cols roulés et ça se trémousse avec un drôle d’air d’hirondelle en chaleur. En d’autres termes, on verrait mal Michèle Alliot-Marie postuler pour le job. Il suffit de lire dans les regards échaudés des masses masculines bêlantes attroupées devant leur show annuel pour comprendre que ce n’est pas pour l’esthétique du mouvement artistique qu’elles sont le plus appréciées. Alors d’accord, on admettra que la Pom-Pom de Sciences Po est en fait une Pom mûre, réfléchie et sensible, se déchainant et virevoltant en jaune et noir telle une abeille au printemps. En un peu moins sage, quand même.

Pour vous faire un avis sur ce sujet brûlant et controversé, venez les admirer lors de l’annuelle Cash and Trash organisée par l’AS le 25 novembre prochain. Et si après ces quelques lignes, l’envie d’agiter les pompons vous démange, sachez que les Pom-Pom recrutent à la fin du premier semestre afin de former l’équipe définitive pour le Crit (qui est, ne l’oublions pas, leur raison d’exister).

Article co-écrit par Adrien Bonnet et Sarah A.B.

26 Comments

  • ni pute ni pom

    « second degré » : argument récurrent pour ne pas dire unique de tous les défenseurs des pom poms.
    Les pom poms constituent donc une espèce qui ne connait QUE le second degré…
    Un peu léger comme esprit non ? Après « sois belle et tais toi » découvrez le « sois belle et ris comme une quenelle » !!!

  • mi figue mi raisin mi quenelle

    Bonjour,

    Je croyais que les pompom étaient toutes des putes, mais a en lire cet article et les différents commentaires, je crains être conforté dans mon opinion première: ce sont bien toutes des putes.

    Cordialement,

    mi figue mi raisin mi quenelle

  • 4A, pom pom et fiere de l'etre

    Malgre ce que l’on veut nous faire croire dans cette ecole, ce bas monde ne se divise pas en deux parties, deux sous-parties. Porte une jupe ne veut pas dire etre une pute, aimer rigoler ne veut pas dire etre ecervelee.

    Je suis d’accord qu’il y a un manque de visibilite des pom pom a sciences po qui ont tendance a ne se montrer que pour la cash and trash et le crit. Un reel effort de communication doit etre fait, y compris en menant d’autres actions que celle de danser sous les projecteurs deux fois par an. Ainsi la distinction pom-putes / pom pom pourra clairement etre faite et comprise par tout le monde.

    Je ne trouve pas tres pertinent de nous comparer aux pom pom americaines, certes nous n’avons pas leur niveau et desolee de te decevoir, nous ne l’aurons jamais. Mais les equipes de cheerleaders outre-atlantique soumettent leur membres a une selection drastique des le lycee et dependent d’une federation nationale qui leur fournit entraineur et materiel.

    A paris, pas d’entraineur, et tout juste une petite salle de danse deux fois par semaine. Et si vous trouvez que les pom pom ne sont pas assez impliquees, nous vous invitons a venir nous encourager quand des repet supplementaires sont organisees a l’exterieur, dans le froid et sous la pluie, un dimanche apres midi.

    Nous ne nous entrainons pas dans des conditions ideales mais nous faisons de notre mieux, y compris les capitaines qui prennent beaucoup de leur temps pour monter les chores. Soph’ si tu te sens inspiree, viens nous proposer les tiennes, pas de soucis!

    J’espere vous avoir convaincu qu’on peut etre pom pom, mature et aimer le second degre,

    A jeudi a la cash and trash!

  • Zaza

    Soph’, être posé en cafet avec des gens, et rire à leurs vannes de façon expressive, c’est pas forcément être une pompom, c’est juste avoir des amis, drôles de surcroit.
    Et je peux te garantir, qu’à ma grande déception, elles sont loin d’être « sulfureuses », avec toute la condescendance malvenue que ce mot implique.

  • joueur du XV de Sciences Po

    Soph’
    ta frustration interpelle ma pitié
    si tu veux rencontrer les joueurs du XV de Sciences-Po, nous nous entraînons tous les lundis de 16h à 18h au Stade Georges Carpentier métro Porte de Choisy, et le samedi matin de 10h à 12h au stade pershing dans le bois de Vincennes, et jouons en match tous les jeudi à 15h (le lieu change toutes les semaines). Enfin nous serons présents à la Cash and Trash où nous serons reconnaissables.
    Bon courage, ton calvaire touche à sa fin.

  • Ivanne

    Je tiens à vous confirmer que les pompoms de show (dont je faisais partie) se sont réellement démenées pour le Crit de l’an dernier. Nous étions sur les terrains toute la journée, de 8h jusqu’à la fin des soirées, dormions et mangions à peine, sans compter les allers retours sans cesse sous la pluie pour aller d’un terrain à l’autre, et je vous passe les mois de répétition et d’organisation (cette description aux allures de sacrifice n’en est pas une cependant ; nous étions contentes de porter les couleurs J&N). Sincèrement, nous avons tout fait pour être visibles (au bord des terrains avec la Batuka, au point que les arbitres n’étaient pas toujours ravis) et pour motiver les supporters parisiens !!! Je comprends qu’il y ait des critiques quant à l’image que certains peuvent avoir de l’équipe, mais nous avons consacré un temps fou pour, entre autres, offrir à Paris un show exceptionnel. Et croyez-moi, pour la première fois, même les provinciaux nous ont comblées de compliments – non sur nos tenues suggestives mais bien sur notre « sympathie », notre « motivation » et notre « dynamisme ». Et les Parisiens étaient fiers de leurs Pompoms, pour de vrai.

    Peut-être qu’un manque de communication et d’ouverture de la part des pompoms reste à améliorer, mais sachez aussi que l’absence totale de reconnaissance après l’investissement de l’année dernière ne peut en rien nous encourager…

  • Soph'

    Je suis en cafet actuellement et je tiens à vous rassurez, les pompoms sont fidèles à leur réputation, elles gloussent comme des « quenelles » -puisque c’est ainsi qu’elles me nomment…- aux blagues apparemment trés drôles des membres du XV de SciencesPo et des ultras … Bravo pour l’esprit corporatiste …
    Moi quand j’étais aux Etats-Unis, les pompoms étaient super sympas avec tout le monde et étaient moins « sulfureuses ». Les filles, sérieux peut-être devriez-vous perdre en orgueil ce dont vous avez besoin en talent …

  • joueur du XV de Sciences Po

    Quel débat intéressant et passionné !
    les PomPom sont effectivement de vaillantes supportrices dont il faut respecter le travail et la motivation.
    Il faut certes reconnaître une réelle attirance de leur part pour les sports de salle mais nous nous sommes résignés.
    Quant à leur côté provocateur et dénudé, il n’est pas vraiment visible, ou alors il relève du domaine du « trip pompom » que chacun est libre d’apprécier ou non, mais qui n’est pas, ou plus, traduit par des actes.
    Enfin les gloussements auprès du XV de Sciences Po relèvent d’amitiés constructives et ne sont en rien critiquables.

  • une pompom

    Bande de raclures! Laissez nous tranquilles avec vos fantasmes de cheerleaders puritaines de la Côte Est avec un crucifix entre les seins! On est juste la pour se marrer, pour créer une ambiance et pour représenter SciencesPo au Crit. Soph’, espèce de quenelle, désolé si le côté « objet d’excitation te choque » mais un shoot de second degré te ferait pas de mal je pense

  • 4A

    Je pense surtout que le prix de l’ambiance, il vient bel et bien des supporters et de la batuka, qui ont été remarquables (dixit ceux qui y étaient) – faut voir qu’il y a pas si longtemps que ça, on n’avait qu’une pauvre écharpe pour clamer nos couleurs, alors qu’à Lyon et à Stras il y avait une véritable vague jaune et noire. On attend toujours un prix pour les pompoms d’ailleurs, qui feraient mieux de retourner s’entraîner plutôt que de se trémousser en cafét ou glousser auprès du XV de Sciencespo ou des ultras. A bon entendeur.

  • soph'

    Désolée, mais quand « les chefs pompoms » disent « sauf si vous nous promettez… », ou quand « mi pute mi soumise » dit « on aurait dû…. notre présence…, tout laisse à croire que ce sont des pompoms qui parlent…

  • pompom

    Réveillez le sarcasme qui est en vous.
    QUI a vraiment cru que derrière « les chefs pompoms » et « mi pute mi soumise » se cachait une vraie pompom ???!!

  • soph'

    Je ne dis pas que toutes les chorés n’en sont pas, mais simplement que c’est parfois limite. Et puis pas besoin d’avoir été au crit’ l’an dernier, la seule troisième et dernière photo de l’article en atteste (qui a déjà vu de « vraies » pompoms se mettre dans une telle position ?), les discussions avec les plus anciens permettent de s’en assurer. Pour citer ce qui revient le plus souvent, j’ai cru comprendre que chaque pompom portait un pull avec un joli petit surnom, ce qui en soi me semble suffire pour se faire une idée. Alors oui aux pompoms, mais autrement !

  • 2A

    Sciences-Po serait donc peuplé de 80% d’étudiants doués de sens critique?

    « Qui aiment danser »… Tout dépend de ce qu’on entend par danser… Il serait peut etre temps d’apprendre à agiter les bras en rythme et d’arrêter de se focaliser sur son arrière train pour voir que le rôle d’une cheerleader, c’est justement de supporter une équipe, une école, et pas de donner une image de dondon dépourvue de classe et d’une coordination nécessaire, me semble-t-il. Et pour ce qui est du terme « pom pute », on notera qu’une charmante pompom a laissé un message sous le pseudo « mi pute mi soumise ». On voit le niveau…

  • 2A

    Si tu es en 4A, cela signifie que l’an dernier tu étais en 3A donc que tu n’étais pas au Crit.
    Les pompoms étaient là et le prix de l’ambiance n’est pas tombé du ciel…(tu pourras demander à ceux qui y étaient)

  • 4A

    Pour reprendre les chefs pompom, « les pom pom sont là pour le crit, pas pour le reste de l’année » : pourtant, même pendant le Crit (j’en ai deux à mon actif), les pompoms de show ne se lèvent pas le matin, veulent se préserver pour le show, ne pas être trop fatiguées les pauvres, donc on les voit JAMAIS au bord du terrain avant 13h (sauf les pompoms de terrain, rendons-leur hommage, parce que ce sont finalement elles qui « dès huit heures du matin agitent frénétiquement leurs pompons jaune et noir sur les terrains pour encourager, à la sueur de leur front, nos équipes triomphantes »)

    Les pompoms ont l’attitude hautaine et slutty des meilleures pompoms américaines, dommage qu’elles n’en aient pas le talent.

  • Incompréhension relative au message de Soph

    Dis donc Soph’, si tu es en 1A, quand as tu eu l’occasion de voir les pompoms et leurs chorés « vulgaires à fortes connotations » afin de te forger une telle opinion ?!

  • rétablissons la vérité

    Pour répondre à « soph », qui si j’ai bien compris, est en première année et pour que les choses soient claires : aucune des filles de l’équipe de pompoms de scpo ne s’est auto proclamée pom pute.

    Le terme pompute, a été utilisé par les pompoms ultras l’an dernier, dans une vidéo notamment. Or, ces pompom ultras étaient indépendantes de l’équipe de pompoms « classiques ».
    Le terme pompute est donc désormais utilisé par abus de langage et au second degré.

    Pour ce qui est des chorégraphies, il faudra venir à la CT pour pouvoir vérifier par toi-même…

  • mi pute mi soumise

    C’est vrai que l’on aurait peut-être dû aller au dernier match de l’équipe de foot de sciences po. Mais je ne suis pas certaine que notre présence eusse vraiment pu rattraper le score triomphal de nos valeureux sportifs.

  • les chefs pompom

    les pom pom sont là pour le crit, pas pour le reste de l’année
    sauf si vous le demandez avec délicatesse et que vous nous promettez une troisième mi temps digne des plus grands gangbangs taiwanais

  • soph'

    Pour conforter les 80% de sciences pistes partageant la vision provinciale, il faut tout de même noter que l’activité de la cheerleader américaine, bien que peu vêtue et bien foutue, se base sur la chorégraphie, et l’encouragement des équipes. Au contraire, à Sciences Po, la pompom s’auto proclame Pom Pute, et base son show sur une chorégraphie vulgaire à fortes connotations, se transformant en simple objet d’excitation. Ce n’est peut être pas votre ambition, mais c’est en tout cas ce que l’on voit de l’extérieur, d’où une certaine répulsion, et une difficulté pour nous autres premières années à intégrer l’équipe.

  • Sportif de pipo

    « Ce sont elles qui dès huit heures du matin agitent frénétiquement leurs pompons jaune et noir sur les terrains pour encourager, à la sueur de leur front, nos équipes triomphantes. « 

    Publicité mensongère.

    Nos pom pom font du show en oubliant de supporter leurs sportifs qui représentent Sciences Po toute l’année!