Guide 3A: Chine et Japon

IwashimizuHachimangu.jpgEn début d’année, tout élève de Sciences Po qui se respecte a trois objectifs :
Le premier: réussir ses inscriptions pédagogiques afin d’éviter des cours sur les implications politiques de la méthodologie (intitulé imaginaire mais tellement vraisemblable) de 19h à 21h le vendredi soir.
Le deuxième: gagner le Crit face à une horde de féroces provinciaux (Cet article est rédigé par un Fils d’Arcueil, NDLR).
Le troisième et c’est celui qui nous intéresse ici: être le mieux et le plus rapidement possible informé sur sa troisième année.

Heureusement, LaPéniche est là pour vous aider grâce à son Guide 3A: L’Inde, L’Australie, La Nouvelle-Zélande, L’Afrique, Le Moyen-Orient, Les États-Unis et le Canada ont ainsi déjà fait l’objet d’articles. Cette fois, c’est le tour de la Chine et du Japon. L’année d’échange à l’étranger est pour de nombreuses raisons une expérience phare (si ce n’est le centre) des études à Sciences Po. Elle permet notamment d’approfondir ses connaissances aussi bien linguistiques que générales et de découvrir une nouvelle culture, et si il existe une destination à la mode aujourd’hui c’est bien l’Asie et plus particulièrement les deux grandes puissances que sont le Japon et la Chine. Au contraire des destinations « classiques » que peuvent être les États-Unis ou l’Australie, ces deux pays ont l’avantage de vous offrir une expérience dépaysante radicalement différente de ce que vous vivez en Europe. Si vous n’y avez pas encore pensé ou que vous l’avez exclu de vos destinations, vous avez encore deux semaines pour avoir le coup de foudre ou tout changer sur un coup de tête, bref: donnez sa chance à l’Asie. Avant toute chose, n’ayez pas peur des caractères chinois ou autre kanji s’il sont pour vous indéchiffrables: nombre de cours sont disponibles en langue anglaise.

Avec ses 11 universités partenaires offrant chacune entre une et cinq places, le Japon reste une destination envisageable pour bon nombre d’étudiants. D’autant plus que la sélection n’est pas draconienne, il faut être capable d’argumenter son choix de manière cohérente et avoir un projet concret que ce soit en vue d’un master particulier ou par volonté de découverte culturelle. Le fait que l’IELTS ne soit pas demandé dans toutes les universités constitue aussi un point important pour ceux qui auraient eu des notes décevantes. La destination privilégiée des 3A au japon est bien évidemment Tokyo et ses 5 universités partenaires. Capitale économique et politique, Tokyo est une mégapole jeune et animée – certains diront même déjantée. Mais si les 30 millions d’habitants de Tokyo vous effrayent, Sciences Po vous offre aussi l’opportunité de découvrir des villes plus calmes et agréables telles que Sapporo connu pour sa « Clock Tower » ou Kyoto, le centre culturel du Japon.

Les universités japonaises avec lesquelles Sciences Po propose des échanges ont un fonctionnement comparable aux écoles de commerce françaises. Une fois passés les très exigeants concours d’entrée, les étudiants ont des efforts relativement faibles à fournir pour valider leur année. De plus les champs d’études sont très larges, à l’image de la « Hitotsubashi University » où on peut y étudier l’économie, le droit, les sciences sociales, le commerce ou bien évidemment le japonais. C’est à vous de faire votre choix. Certaines universités vous proposent aussi d’obtenir un Japanese Study Certificate, diplôme permettant notamment travailler par la suite au Japon. Cependant il faut savoir que la vie y est chère et que la non-maitrise de la langue rend l’intégration difficile. De plus la culture japonaise, qui s’oppose en à peu près tous les points avec la nôtre, représente un choc non négligeable pour les « gaijin » (non japonais).

Shanghai_at_night.jpgPays le plus médiatique du moment, suscitant à la fois fascination et irritation, la Chine est avec ses 12 universités partenaires (dont 4 situées à Hong Kong) l’autre grande destination asiatique. Vous pourrez, au choix, partir à la découverte de villes tentaculaires comme Shanghai, Hong Kong, Pékin ou de « petites » villes (plus d’1 millions d’habitants) comme Zuhai et Nankin. Il s’agit là de l’occasion rêvée de se plonger dans un univers fascinant tant pour sa croissance économique exponentielle que pour son mode de vie et sa manière de penser unique. Une opportunité unique de découvrir par vous même ce pays dont beaucoup parlent sans le connaître.

Certes moins démocratique et moins développée que son « ami » japonais, la Chine possède tout de même de nombreux avantages. D’une part le cout de la vie y est moins élevé, d’autre part la Chine est comme vous le savez la puissance d’aujourd’hui et de demain: du textile à la haute technologie et du sport à l’art, la Chine est présente partout, il y a donc de tout sur place. Il peut de surcroit être fort appréciable d’avoir acquis des bases solides de chinois. Pour les étudiants non sinophones la langue n’est en effet pas une barrière. En effet les douze universités chinoises (dont les célèbres Hong Kong University, Peking University et Fudan University, pour ne citer qu’elles) que l’on peut rejoindre proposent aussi des enseignements en anglais avec le mandarin comme langue étrangère. En revanche, ces dernières possèdent des critères de sélections plus exigeants que ceux de leurs concurrentes japonaises. En effet, un niveau d’anglais élevé est demandé, variant entre 6 et 8 à L’IELTS.

L’avantage en Chine, c’est donc le pouvoir d’achat. Malgré une population sous surveillance policière quasi-permanente, un européen peut se permettre de faire tout ce qui n’est pas accessible en France, comme voyager et sortir. Le cout de la vie permet donc de manger régulièrement au restaurant ou de se déplacer en taxi. De plus les villes comme Shanghai ou Pékin bougent énormément (expos, festivals, fête… ) et sont très intéressante d’un point de vue culturel (musées, temples…).

Entre vestige du passé et technologies futuristes, cette troisième année vous ouvre les portes d’un univers fantastique. Alors ne perdez pas de temps: courrez vers l’Asie!

2 Comments

  • Val

    Même commentaire que les années précédentes : allez en Chine !

    Je conseille également Pékin, Shanghai ou Nankin plutôt que Zhuhai et Hong Kong. C’est la meilleure solution pour apprendre le mandarin (cours intensifs mais efficaces) et en apprendre plus sur la Chine. L’idéal étant Pékin, mais je ne suis pas objectif 😉 Nankin est une ville magnifique, Shanghai est un peu trop internationale pour que l’immersion soit totale, mais c’est un endroit fascinant également.

    Trois arguments simples pour vous décider :
    -La 3A, c’est une occasion qui ne se représentera pas ! Profitez de cette chance pour partir le plus loin possible, pour apprendre ce que vous ne pouvez pas apprendre aussi bien à Sciences Po, pour vivre l’expérience la plus différente de ce que vous connaissez déjà. Pour la grande majorité d’entre vous, la Chine doit correspondre à cette catégorie de destinations inconnues ;
    -C’est en Asie que ça se passe ! La Chine vit la fin de ses Trente Glorieuses, tout semble plus rapide et dynamique qu’en Europe… et dans le même temps, les problèmes politiques et sociaux sont de plus en plus marqués et la Chine cherche sa place sur la scène internationale. En plus d’être passionnant, vivre et comprendre ce pays devient crucial pour saisir la complexité du monde d’aujourd’hui et de demain ;
    -Enfin, la Chine c’est la grande Aventure ! Parce que manger des brochettes et boire des Yanjing Pijiu dans les ruelles pékinoises autour de Houhai par temps doux, c’est nettement mieux que se faire recaler des beuveries nord-américaines parce que votre fake ID a été découverte. Parce que c’est le seul pays où vous pourrez dormir à la belle étoile sur la Grande Muraille. Parce que tous les deux weekends vous aurez une trentaine d’heures de trajet non stop pour jouer aux cartes et apprendre à dormir dans les wagons « sièges durs ». Parce que vous connaitrez en un an une amplitude de 70°C entre les -30 du festival de glace de Harbin en janvier et les +40 du Yangzi en été. Parce qu’on acquiert l’immortalité en atteignant le sommet du Taishan. Parce que la nourriture est excellente. Et pour plein d’autres raisons… Et tout ça pour moins cher qu’ailleurs…

    V

  • Cake

    N’allez pas à Zhuhai, j’ai entendu dire que l’endroit était très laid et inintéressant.

    À part ça, l’article n’est pas très motivant. Je trouve que les articles sont de qualité et d’utilité inégales, et mettent parfois plus l’accent sur les formalités administratives que sur de bons arguments. Lorsque des arguments sont mis en avant, ils relèvent parfois du cliché, de grandes généralités ou du conseil inutile qui laissera de marbre les personnes qui n’avaient pas envisagé la destination avant de lire l’article. (comme celui-là). Le billet qui recouvre l’Afrique a le mérite de proposer des arguments plus convaincants qui peuvent faire réfléchir certains.