• Échos de mon enfance

    Vendredi 8 avril. Poème sur l’enfance. Issa Nissa ! Le soleil répand ses paillettes sur mon amoureuse, qui s’étend bruyamment sur les galets.  Je fonce plus vite que le temps, à cheval sur mon bolide brillant, je m’élance. Tu me rattrapes quand je cours dans tes bras… Quelle joie ! Ecole ? Donc copines ! Youpi ! Il reste des bonbons dans le cagibi !  Construisons des cabanes, Les cigales nous berceront. Écrivons des chansons,  Allons voir comment se portent les fourmis, Allons attraper les poissons, nous battre à coups de confettis. Ma vie, je veux te saisir !  Nous…

  • Là-bas très là-bas

    JEUDI 6 AVRIL. Poème autochtone, la crise Covid au Togo  Là-bas très là-bas  Loin du royaume des blancs Dans les pays du noir  Le sale, le mal, l’or et la peau  On s’interroge  On baisse la tête vers le ciel  Mais même mille prières, amen et donations  Ne font pas jaillir des anges ayant réponse à tout Alors quand l’azur pique les yeux  Et le soleil ne chauffe plus mais brûle  Noircit encore plus les crânes On tourne le cou vers l’écran  Miroir, reflet, projeteur  De vérité qui flirte avec mensonges  De vrai qui est saoulé au faux De questions, de pourquoi, de où…

  • 10 Downing pigs

    MERCREDI 7 AVRIL.  « Selon les médias britanniques, 17 députés conservateurs ont signé une lettre réclamant la démission de leur chef. » Dans la plus secrète et protégée des fermes,  Derrière une porte noire et des hauts remparts, Un groupe de cochons tenu à l’abri des regards  Autour d’un grand festin s’exprimait en ces termes : “ Que les temps sont durs” disait l’un d’entre eux.  “Ça ne s’arrêtera donc jamais, c’est affreux”  Et autour de lui tous semblaient d’accord. “Notre espèce va mal !”, cria un autre porc. “Oui, les cochons tombent comme des mouches” Et ainsi de suite, chacun ouvrant sa bouche…

  • Introduction au projet « 7j/7 poèmes illustrés »

    Note éditeur. Pourquoi le poème ? Parce que pour moi le poème, Est la toile de FRIDA –  Toile suspendue surplombant corps-cellule. Âme emmurée –  Feu chancelant, mourant, braise ardente.  POÈME-PHÉNIX ! Au milieu des cendres source de vie.  Piégée dans la tour d’ivoire  J’hurle haut et fort, pour moi et moi seule –  Frénésie de papier –  Le poème comme exutoire.  Chasseur de mots-papillons : dans mon épuisette des mot-valise.  Mots-souffrance ; mots-censure ; mots-honte et mots-tristesse. Poème toile d’araignée,  La reine dévore, avale, digère et recrache  En petites boules –  Le magma incandescent devenu risible.   Piégée dans vents et marées –  Le poème-bouée fend…